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Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation à Gaza est à nouveau reporté

- Le vote du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza, déjà repoussé plusieurs fois, a été reporté une nouvelle fois, à mercredi, pour permettre la poursuite des négociations sur le texte, selon des sources diplomatiques.

- La bande de Gaza est le lieu "le plus dangereux au monde" pour un enfant, a dénoncé James Elder, porte-parole de l'Unicef. Il s'est dit "furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face aux cauchemars humanitaires infligés à un million d'enfants".

- Le Conseil de sécurité de l'ONU, profondément divisé, a reporté à mardi un vote attendu sur un nouveau projet de résolution visant à une interruption des hostilités dans la bande de Gaza pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. Le 8 décembre, les Etats-Unis avaient opposé leur véto à l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza.

- Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de 19'453 personnes tuées depuis le 7 octobre lors des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Il dénombre également 52'286 blessés.

- Au total, 115 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et au moins 129 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Témoignages de survivants de l'attaque du 7 octobre: "Nous devons riposter, nous ne pouvons pas rester silencieux"

Deux survivants de l'attaque du Hamas du 7 octobre sont venus témoigner mardi à Zurich, lors d'une campagne contre l'antisémitisme.

Schmuel Moha a dû se retrancher dans sa maison, avec sa femme et son bébé, armé d'un couteau alors qu'un terroriste du Hamas tentait de pénétrer chez lui: "Je n'ai pas réalisé à ce moment-là la chance que j'avais eue, car après avoir réussi à survivre à cette bataille, j'ai compris que mes voisins avaient été brûlés vifs."

Yuval Raphael s'est réfugiée pendant huit heures dans un abri en feignant d'être morte: "Quand j'ai rouvert les yeux, j'ai vu du sang partout. J'ai regardé à gauche, et la fille qui me tenait la main au début était étendue, morte, sur mon épaule."

>> Voir leur témoignage dans le 19h30 :

Deux survivants israéliens de l'attaque du 7 octobre sont venus en Suisse pour témoigner de l'horreur vécue
Deux survivants israéliens de l'attaque du 7 octobre sont venus en Suisse pour témoigner de l'horreur vécue / 19h30 / 2 min. / le 19 décembre 2023

22h00

Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU est à nouveau reporté

Le Conseil de sécurité de l'ONU, incapable de trouver un compromis sur une résolution visant à accélérer l'aide humanitaire à Gaza, a une nouvelle fois reporté le vote sur un texte appelant à une "suspension" les hostilités dans le territoire palestinien.

Moins de deux semaines après un veto américain, le vote repoussé plusieurs fois depuis lundi est désormais prévu mercredi, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques.

Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient bloqué l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza.

Fort du soutien écrasant de l'Assemblée générale qui a adopté la semaine dernière ce même texte - non contraignant -, les Emirats arabes unis ont proposé un nouveau projet au Conseil, à l'issue incertaine.

Une précédente version réclamait "une cessation urgente et durable des hostilités", mais le nouveau texte est moins direct, appelant à une "suspension urgente des hostilités pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave, et à des mesures urgentes vers une cessation durable des hostilités".

Profondément divisé, le Conseil de sécurité reporte à mardi son vote sur un cessez-le-feu à dans la bande de Gaza. [AFP - Pierre Larrieu / Hans Lucas]
Profondément divisé, le Conseil de sécurité reporte à mardi son vote sur un cessez-le-feu à dans la bande de Gaza. [AFP - Pierre Larrieu / Hans Lucas]

21h00

Le chef du Hamas va se rendre en Egypte pour discuter d'un cessez-le-feu

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh doit se rendre mercredi en Egypte pour des discussions sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et sur un échange de prisonniers avec Israël, a indiqué mardi une source au sein du mouvement islamiste palestinien.

Basé au Qatar, il se rendra mercredi à la tête d'une délégation "de haut niveau" du Hamas en Egypte où il doit avoir notamment avec le chef du renseignement égyptien, Abbas Kamel, des discussions "sur l'arrêt de l'agression et de la guerre pour préparer un accord de libération de prisonniers, la fin du siège imposé à la bande de Gaza", a indiqué la source.

20h10

Une coalition internationale contre les attaques en mer Rouge

Les Etats-Unis ont condamné mardi les attaques "sans précédent" contre les navires marchands en mer Rouge menées par les rebelles Houthis du Yémen qui se sont dits déterminés à les poursuivre malgré la création d'une nouvelle force multinationale de protection maritime.

Ces attaques sont revendiquées comme des soutiens à la population palestinienne de Gaza.

>> L'interview dans Forum de Karim Sader, politologue et consultant spécialiste des pays du Golfe. :

Les Etats-Unis forment une coalition militaire pour protéger le commerce en Mer Rouge: interview de Karim Sader (vidéo)
Les Etats-Unis forment une coalition militaire pour protéger le commerce en Mer Rouge: interview de Karim Sader (vidéo) / Forum / 5 min. / le 19 décembre 2023

19h30

Le CICR n'entend pas abandonner sa neutralité

Le Comité international de la Croix-Rouge, accusé de ne pas faire assez pour les otages et les prisonniers à Gaza, n'entend pas abandonner sa neutralité, a affirmé sa responsable mardi, de retour de la région.

"La pression que nous subissons aujourd'hui dans le contexte de Gaza et d'Israël est bien plus forte que celle que nous avons subie il y a un an à propos de l'Ukraine et de la Russie" pourtant "déjà très intense", a déclaré Mirjana Spoljaric lors d'une rencontre avec des journalistes au siège du CICR à Genève.

"Mais renoncer à la neutralité et adopter une pratique de dénonciations publiques nous rendrait inutiles", a-t-elle ajouté.

La présidente du CICR s'est rendue la semaine dernière en Israël et en Cisjordanie, après s'être rendue début décembre à Gaza. Elle a notamment rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui lui a demandé "d'exercer une pression publique sur le Hamas".

18h00

Le Conseil de sécurité de l'ONU tente toujours de parler d'une seule voix

Le Conseil de sécurité de l'ONU cherche toujours un compromis pour parler d'une seule voix avant un vote attendu mardi sur une nouvelle résolution dont la dernière version appelle à une "suspension" des hostilités à Gaza pour permettre l'accès de l'aide humanitaire.

Moins de deux semaines après un veto américain, le vote désormais prévu mardi en milieu de journée pourrait à nouveau être repoussé, selon des sources diplomatiques.

>> Les explications dans Forum :

Le Conseil de sécurité de l’ONU dans l'attente d'un vote pour exiger le cessez-le-feu israélien à Gaza (vidéo)
Le Conseil de sécurité de l’ONU dans l'attente d'un vote pour exiger le cessez-le-feu israélien à Gaza (vidéo) / Forum / 3 min. / le 19 décembre 2023

17h05

David Cameron demande à Israël d'avoir une approche "plus chirurgicale" envers le Hamas

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a demandé mardi à Israël "une approche plus chirurgicale, clinique et ciblée" dans sa lutte contre le Hamas, à l'issue d'un entretien à Rome avec son homologue italien Antonio Tajani.

"Ce que nous demandons à Israël, c'est de reconnaître qu'il doit minimiser les pertes civiles, respecter le droit humanitaire international à tout moment et poursuivre sa campagne contre le Hamas en gardant ces deux choses à l'esprit", a-t-il déclaré.

Notant qu'il y avait moins de victimes civiles dans le sud de Gaza que dans le nord, selon les Israéliens, il a exhorté les forces israéliennes à faire davantage d'efforts en ce sens.

16h20

Enquête de l'armée israélienne après la mort de prisonniers palestiniens

L'armée israélienne a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête après la mort en détention de plusieurs Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Le porte-parole de l'armée israélienne n'a pas précisé le nombre de détenus concernés ni les circonstances de leur mort.

Ces Palestiniens étaient détenus à la base militaire de Sde Teiman, près de Beersheva (sud), où ils avaient été transférés après leur arrestation avec des centaines d'autres, selon le quotidien israélien Haaretz. Dans ce camp, les détenus "ont les yeux bandés et sont menottés la plupart du temps, les lumières restent allumées toute la nuit", affirme le journal.

"Les détenus arrêtés lors des opérations de Tsahal dans la bande de Gaza sont emprisonnés conformément à la loi sur la détention des combattants illégaux de 2002, sous le soupçon de participation à des activités terroristes", a souligné l'armée israélienne. Les détenus pour lesquels toute suspicion est écartée "sont renvoyés dans la bande de Gaza", les autres sont remis à l'administration pénitentiaire.

14h35

Le conseil de surveillance de Meta lui reproche sa politique de modération

Le conseil de surveillance de Meta a reproché aux plateformes du géant des réseaux sociaux d'avoir adopté une politique de modération trop restrictive dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas.

En réaction à la "recrudescence exceptionnelle de contenus violents et graphiques sur ses plateformes" après les attaques du 7 octobre, Meta a "temporairement abaissé les seuils des systèmes de classification automatique" qui identifient et suppriment les contenus violents et les discours de haine, a expliqué le conseil de surveillance de Meta sur son site internet, mardi.

Ces mesures s'appliquaient aux contenus provenant d'Israël et de Gaza dans toutes les langues. "Meta utilisait ses outils automatisés de manière plus agressive pour supprimer le contenu susceptible de violer ses règlements", poursuit le conseil de surveillance.

Messages "rapidement retirés"

Tout en reconnaissant l'intérêt de cette modération, le conseil estime que cette politique a augmenté le risque que Meta supprime de façon erronée des contenus liés au conflit, qui n'étaient pourtant pas en infraction avec son règlement.

Actuellement, quand des messages ou images potentiellement en infraction avec le règlement de Facebook ou d'Instagram sont signalés, ils sont rapidement retirés s'ils sont considérés comme à haut risque et s'ils viennent d'utilisateurs non connus.

L'Union européenne a d'ailleurs adressé en octobre une demande d'information à Meta à propos de la diffusion de "contenus terroristes et violents". Des enquêtes similaires visent les réseaux sociaux TikTok (propriété du groupe chinois ByteDance) et X (ex-Twitter).

>> Lire aussi : Une enquête européenne vise X sur la modération des contenus et la transparence

14h30

Le point de situation

- Mardi, 20 Palestiniens ont été tués dans un bombardement à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon le Hamas. Parmi eux se trouvaient quatre enfants et un journaliste, Adel Zorob.

- "Aujourd'hui, les Palestiniens sont contraints de se réfugier dans des zones de plus en plus petites (...) tandis que les opérations militaires continuent de s'approcher de plus en plus", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Volker Türk, ajoutant qu'il n'y a "plus d'endroit où aller à Gaza".

- Le Conseil de sécurité des Nations unies se prononce mardi sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" dans la bande de Gaza, après les veto opposés par les Etats-Unis à de précédentes tentatives.

- Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron rencontre mardi ses homologues français et italien, pour appeler de nouveau à "un cessez-le-feu durable", ont annoncé ses services.

- Les rebelles Houthis du Yémen, qui ont revendiqué lundi de nouvelles attaques en mer Rouge, ont déclaré qu'ils ne cesseraient pas de cibler les navires marchands.

"Même si l'Amérique mobilise le monde entier, nos opérations militaires ne s'arrêteront pas (...) quels que soient les sacrifices que cela nous coûtera", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des Houthis, sur X (ex-Twitter).

Ces attaques ne s'arrêteront que "si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée", de la bande de Gaza.

14h15

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 19'667 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mardi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 19'667 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Le Hamas, qui contrôle depuis 2007 ce petit territoire palestinien de 2,4 millions d'habitants, a également recensé 52'586 blessés, d'après un communiqué du ministère.

14h00

Un nouvel hôpital de Gaza pris d'assaut par l'armée israélienne

L'hôpital al-Ahli Arab, l'un des derniers qui étaient encore en service dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par l'armée israélienne, a indiqué son directeur.

L'armée israélienne a assiégé cet hôpital de la ville de Gaza, arrêté plusieurs médecins, infirmiers et blessés, et détruit une partie de l'enceinte, a affirmé à l'AFP le directeur de l'établissement, le médecin Fadel Naïm.

"L'intrusion de l'armée de l'occupation a mis l'hôpital hors service. Nous ne pouvons pas accueillir de patients, ni des blessés", a-t-il dit.

Quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens alors qu'elles se trouvaient dans l'hôpital ont succombé mardi , a-t-il ajouté.

12h30

De retour de Gaza, un porte-parole de l'Unicef exprime sa rage

La bande de Gaza est le lieu "le plus dangereux au monde" pour un enfant, a dénoncé James Elder, porte-parole de l'Unicef, après avoir passé près de deux semaines dans l'enclave palestinienne. Il s'est dit "furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face aux cauchemars humanitaires infligés à un million d'enfants".

Très ému, il a évoqué le sort des enfants hospitalisés après avoir été amputés et qui ont ensuite "été tués dans ces hôpitaux" de l'enclave, où l'armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre. "Je suis furieux que d'autres enfants se cachent en ce moment même quelque part et seront sans aucun doute touchés et amputés dans les jours à venir", a-t-il ajouté.

Un enfant blessé lors d'un bombardement dans la ville de Rafah. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]
Un enfant blessé lors d'un bombardement dans la ville de Rafah. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]

James Elder a également indiqué qu'au cours des dernières 48 heures, le plus grand hôpital encore en état de fonctionner du territoire palestinien, l'hôpital Nasser à Khan Younès, "a été bombardé à deux reprises" alors qu'il abrite "un grand nombre d'enfants qui ont déjà été gravement blessés lors des attaques contre leurs maisons, mais aussi des centaines de femmes et d'enfants qui cherchent à se mettre à l'abri".

"Je suis furieux de voir que Noël va probablement entraîner une augmentation de la sauvagerie et des attaques tandis que le monde est distrait par l'amour et les bons sentiments", a insisté le porte-parole de l'Unicef, déplorant que les milliers d'enfants qui sont morts à Gaza "deviennent des statistiques". Enfin, a-t-il dit, "je suis furieux que l'hypocrisie écrase toute empathie", et "je suis furieux contre moi-même de ne pas pouvoir en faire plus".

12h00

Les Houthis déterminés à poursuivre leurs attaques en mer Rouge

Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont déclaré qu'ils ne cesseraient pas leurs attaques contre les navires marchands en mer Rouge, malgré l'annonce par les Etats-Unis de la création d'une nouvelle force de protection maritime.

"Même si l'Amérique mobilise le monde entier, nos opérations militaires ne s'arrêteront pas (...) quels que soient les sacrifices que cela nous coûte", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des Houthis, sur le réseau social X.

Il a ajouté que ces attaques s'arrêteraient seulement "si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée", de la bande de Gaza.

Mohammed al-Bukhaiti réagissait à l'annonce lundi par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, de la création d'une coalition de dix pays pour mettre fin aux attaques de missiles et de drones des Houthis contre les navires transitant par la mer Rouge.

Le principal porte-parole des Houthis a abondé dans le même sens, affirmant sur X que les rebelles yéménites agissaient en "solidarité avec le peuple palestinien et contre le blocus de (la bande de) Gaza".

11h50

Le Conseil national décide à son tour d'interdire le Hamas

La Suisse doit interdire le Hamas. A la suite du Conseil fédéral et du Conseil des Etats, le National a tacitement adopté mardi une motion de commission demandant de qualifier de "terroriste" l'organisation islamiste.

La Suisse doit adopter une position claire à la suite des attaques inhumaines et des crimes de guerre du Hamas survenus le 7 octobre, a dit au nom de la commission Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE). Il faut l'interdire en Suisse. Ses flux financiers pourront ainsi être empêchés.

Il y a trois semaines, le Conseil fédéral a déjà décidé que la Suisse devait se doter d'une loi pour interdire le Hamas. Un projet doit être présenté au Parlement d'ici fin février 2024. Le 11 octobre, le gouvernement avait décidé de qualifier le mouvement d'organisation terroriste.

Le Conseil des Etats avait adopté sa propre motion, identique, la semaine dernière. Les Chambres doivent encore se prononcer chacune sur les textes adoptés.

11h45

Le Conseil des Etats propose un compromis sur l'UNRWA

Le Conseil des Etats a adopté une proposition de compromis concernant l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Il a accepté une coupe de 10 millions dans le poste budgétaire correspondant, mais n'a pas précisé où l'argent doit être économisé.

>> Relire : Philippe Lazzarini: "L'UNRWA est victime d'une campagne de désinformation"

Il s'agit de créer un pont avec le Conseil national sans priver d'aide humanitaire une région qui en a cruellement besoin, a expliqué Johanna Gapany (PLR/FR) pour la commission. Et de préciser que la commission a examiné s'il était possible de verser cette somme à une autre organisation qui aurait la même fonction.

A court terme et dans le contexte actuel, cela serait difficile, d'autant plus que la Suisse serait la seule à couper sa contribution, a ajouté la Fribourgeoise. Et de noter que le Conseil fédéral devra toutefois informer régulièrement les commissions de politique extérieure sur les contributions à l'UNRWA et leur utilisation.

Pour Jakob Stark (UDC/TG), ce compromis est boiteux. Avec cette proposition, la contribution à l'UNRWA sera versée normalement et les 10 millions réduits ailleurs. Cela ne respecte pas l'esprit de la coupe opérée par le National, qu'il demandait de suivre. Sa proposition a été rejetée par 29 voix contre 16.

>> Relire aussi : Appels à la démission d'Ignazio Cassis lors d'une manifestation pro-palestinienne à Genève

11h30

La France va prendre des sanctions contre certains colons israélien

La France "a décidé de prendre des mesures à titre national contre certains colons israéliens extrémistes", a déclaré la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna devant la presse.

"J'ai pu constater de mes yeux les violences commises par certains des colons extrémistes. C'est inadmissible!", a déclaré Catherine Colonna, de retour d'une tournée en Israël, dans les territoires palestiniens et au Liban.

La France avait déjà indiqué début décembre envisager de prendre des sanctions, comme l'interdiction du territoire français et le gel des avoirs de certains colons, et avait demandé que de telles mesures soient prises à l'échelle européenne.

Les Etats-Unis ont pour leur part pris début décembre des sanctions à l'encontre de dizaines de colons désormais interdits d'entrée dans le territoire américain.

10h00

Le CICR montre les effets de la guerre urbaine sur les bâtiments

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) veut montrer aux populations les effets de la guerre en ville sur les bâtiments. Le dispositif inédit de photogrammétrie "Blessures urbaines" reconstitue en 3D des sites endommagés grâce à 35'000 photographies prises l'année dernière.

Cette expérience numérique invite les utilisateurs à explorer une tour d'habitation à Gaza, avant même les affrontements actuels, ou encore l'hôpital universitaire Ibn Sina de Mossoul, a affirmé l'organisation à Genève. Grâce à des récits de victimes et à des contenus multimédias, ils rencontrent Feryal, Faiz, Satha, Safwan et d'autres rescapés.

Les milliers de photos qui se superposent ont été prises à l'aide de drones et de caméras portatives. Cette initiative "aide à prendre la pleine mesure du coût humain de la guerre", a indiqué le directeur régional du CICR, Fabrizio Carboni.

Dans ces villes affectées, "on ne parle que rarement des besoins à long terme de leurs habitants et des difficultés persistantes auxquelles ils font face", ajoute-t-il. L'organisation cherche à pousser les populations à faire pression pour la protection des civils et éviter le recours aux armes explosives dans les zones peuplées.

09h30

Jusqu'où ira le gouvernement Benjamin Netanyahu?

Pas de répit dans la guerre à Gaza. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu reste déterminé à poursuivre jusqu'au bout ses opérations militaires contre le Hamas. En dépit d'une pression extérieure croissante pour une trêve ou un cessez-le-feu, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en visite lundi en Israël, a insisté sur la "nécessité de réduire les dommages causés aux civils palestiniens".

Concernant la pression intérieure à Israël, le débat porte principalement sur les limites et la nature des opérations militaires menées à Gaza. Bien qu'il y ait un consensus sur la nécessité de détruire le Hamas, les questions se posent quant aux otages retenus à Gaza. Certains Israéliens en faveur d'une trêve sont préoccupés par la libération des otages, mettant ainsi une pression supplémentaire sur Benjamin Netanyahu, relève l'économiste et chercheur en sciences sociales à Jérusalem Jacques Bendelac.

Un "dégât d'image"

La population civile de Gaza, sous les bombes avec des milliers de victimes, n'est pas véritablement une question débattue en Israël, même parmi les opposants de longue date à Benjamin Netanyahu et les militants historiques du camp de la paix.

En ce qui concerne l'impact sur la perception d'Israël dans le monde, l'ancien ambassadeur d'Israël, Freddy Eytan, reconnaît un "dégât d'image". Cependant, dans ce combat sur la durée, Israël peut compter sur le soutien des Etats-Unis, malgré les propos de plus en plus critiques de Joe Biden sur la conduite des opérations militaires israéliennes. Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense, a souligné que les Etats-Unis continueront à fournir l'équipement militaire nécessaire à l'armée israélienne et ne souhaitent pas imposer un calendrier à leur allié historique.

>> Les explications dans Tout un monde :

Benjamin Netanyahou veut limiter les pouvoirs de la justice israëlienne et permettre à son gouvernement d'extrême-droite d'avoir les pleins pouvoirs. [Keystone/AP Photo - Maya Alleruzzo]Keystone/AP Photo - Maya Alleruzzo
Jusqu'où ira le gouvernement Nethanyahu ? / Tout un monde / 6 min. / le 19 décembre 2023

08h20

Israël face à d'insistants appels au cessez-le-feu à Gaza

Israël est confronté à de nouvelles pressions de la communauté internationale en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza, avec un vote prévu à l'ONU, alors que les Etats-Unis viennent de promettre de continuer leurs livraisons d'armes pour éradiquer le Hamas.

>> Les explications de La Matinale :

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit à nouveau évoquer la situation à Gaza. [Keystone - AP Photo/Bebeto Matthews]Keystone - AP Photo/Bebeto Matthews
Report à mardi du vote du Conseil de sécurité de l'ONU, toujours divisé / La Matinale / 1 min. / le 19 décembre 2023

Invité dans La Matinale de la RTS, Ben Rosenblum, diplômé de sciences politiques et photographe documentant les attaques du Hamas, estime que le conflit "va continuer". "Pour la communauté internationale, on est le 19 décembre. Mais en Israël, on est toujours le 7 octobre."

Il n'est pas optimiste quant à un nouveau cessez-le-feu. "Même s'il devait être acté, chaque minute qui est donnée au cessez-le-feu pour la population gazaouie est aussi une minute de réarmement donnée au Hamas. Et il n'attend que cela", déclare-t-il.

>> Voir l'interview de Ben Rosenblum dans La Matinale :

Jusqu'où Israël est prêt à aller dans ses bombardements sur Gaza? Interview de Ben Rosenblum
Jusqu'où Israël est prêt à aller dans ses bombardements sur Gaza? Interview de Ben Rosenblum / La Matinale / 7 min. / le 19 décembre 2023

05h00

Reportage au Caire dans un service de néonatalogie qui accueille des bébés et des mères gazaouis

Le 20 novembre, il y a exactement un mois, 28 bébés prématurés nés à l'hôpital al-Shifa à Gaza étaient transférés vers l'Egypte par les équipes du Croissant-Rouge. Depuis lors, seules quelques-unes des mères de ces nourrissons ont pu traverser la frontière et de nombreuses familles sont séparées par la guerre.

Leurs petits corps bardés de cathéters, quatre nourrissons sont toujours en soins intensifs. Des pleurs retentissent, plusieurs respirent péniblement. Parmi les plus fragiles, Kinda, âgée d'un mois et demi. Sa mère, Shaïma, assiste à la prise de sang quotidienne. "Je suis heureuse de la voir, mais ma joie est incomplète, car mon mari n'est pas avec moi, ma famille subit la guerre et il n'y a pas de communication et le cas de ma fille est encore compliqué."

"Je l'ai vue après 38 jours"

Shaïma a "rencontré" sa fille il y a tout juste une semaine, après une interminable séparation. Le temps pour la jeune femme de fuir vers le sud de la bande de Gaza, juste après son accouchement. "Je l'ai vue après 38 jours, je ne l'avais jamais vue une seule fois et je ne l'avais pas touchée, car quand je lui ai donné naissance, ils me l'ont enlevée pour l'envoyer en couveuse", ajoute Shaïma.

Impossible alors d'emmener son bébé, trop faible pour survivre à la fuite vers le sud. Comme Shaïma, cinq autres mères palestiniennes ont retrouvé leurs enfants des semaines plus tard en Egypte. Nour a découvert son fils dans un état inquiétant: "Il était dans un état déplorable. Il était très maigre, sa peau sur les os, un enfant qui ne ressemblait pas à un enfant."

Des orphelins

Aujourd'hui, son petit va mieux. "Je remercie les médecins et le personnel médical. Nous pouvons voir nos enfants et retourner à notre vie normale avec eux", dit-elle. Beaucoup de nourrissons sont quant à eux orphelins, et certains portent les stigmates de la guerre. Le docteur Mohamed Abdel Wahid présente l'un d'entre eux: "Celui-là a perdu un œil dans les bombardements. Il a été opéré, et nous travaillons à le remplacer, à remplacer son œil droit."

Parmi les 23 bébés soignés au Caire, quelques-uns sont toutefois prêts à sortir de l'hôpital. Mais sans parents et loin de leur pays, aucune suite n'est à ce stade envisagée pour eux.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Yasmine Ahmed, 38 ans, sage-femme à l'hôpital Al-Shifa, s'occupe d'un bébé prématuré, le 04 décembre 2023. [ANADOLU VIA AFP - ABED ZAGOUT]ANADOLU VIA AFP - ABED ZAGOUT
Reportage au Caire dans un service de néonatalogie qui accueille des bébés et des mères gazaouis / La Matinale / 2 min. / le 19 décembre 2023

23h30

Report à mardi du vote du Conseil de sécurité de l'ONU, toujours divisé

Le Conseil de sécurité de l'ONU a reporté un vote attendu sur un nouveau projet de résolution visant à une interruption des hostilités à Gaza pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. L'instance est profondément divisée sur le dossier israélo-palestinien.

Les Emirats arabes unis, à l'origine du nouveau texte, ont demandé le report du vote prévu lundi pour permettre la poursuite de négociations compliquées, ont indiqué des sources diplomatiques. Il devrait être reprogrammé pour mardi.

Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient mis leur veto au Conseil à l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza où l'armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Demande de "cessation urgente" de la guerre

La semaine dernière, l'Assemblée générale a, elle, adopté cette même résolution, mais de manière non contraignante, par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions, sur 193 Etats membres. Fort de ce soutien écrasant, les pays arabes ont annoncé une nouvelle tentative au Conseil de sécurité, à l'issue incertaine.

Un projet de texte préparé par les Emirats arabes unis appelle "à une cessation urgente et durable des hostilités pour permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza". Mais selon des sources diplomatiques, un nouveau texte modifié est en cours de rédaction lundi.

Le projet de dimanche réclamait en particulier que les parties au conflit facilitent l'entrée et la distribution de l'aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, "par la terre, la mer et les airs".

20h00

Washington affirme vouloir continuer à fournir des armes à Israël

En visite lundi en Israël, le chef du Pentagone Lloyd Austin a assuré au Premier ministre Benjamin Netanyahu que les Etats-Unis continueraient à "fournir à Israël l'équipement dont vous avez besoin [...] y compris des munitions critiques, des véhicules tactiques et des systèmes de défense aérienne".

Les Etats-Unis ne souhaitent pas "imposer un calendrier" à Israël pour la suite des hostilités, a-t-il encore dit alors que Washington commençait à montrer récemment des signes d'impatience face à son allié israélien, dans un contexte marqué par une indignation internationale croissante face aux très lourdes pertes civiles dans la bande de Gaza.

Alors que l'aide internationale, dont l'entrée est soumise à l'autorisation d'Israël, arrive encore en quantité très limitée, le ministre américain a ainsi mis en avant la nécessité de "fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza".

00h00

Le suivi des événements de dimanche