Banner Gaza du 20 décembre 2023. [KEYSTONE]
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Les bombardements continuent à Gaza, Noël lugubre à Bethléem

- L'armée israélienne a intensifié dimanche ses opérations "contre le Hamas" dans le sud de la bande de Gaza assiégée, pendant que les Etats-Unis pressent Israël de faire plus d'efforts pour épargner la population, menacée par la faim.

- "La guerre sera longue", a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant son gouvernement, en rendant hommage aux 153 soldats tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza le 27 octobre.

- La ville de Bethléem, en Cisjordanie occupée, se préparait dimanche à un sombre Noël, désertée par les fidèles.

- Après cinq jours de négociations laborieuses pour éviter un veto des Etats-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU a finalement adopté vendredi un texte réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza.

- Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fait état de plus de 20'200 personnes tuées depuis le 7 octobre lors des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, dont au moins 8000 enfants et 6200 femmes. Il dénombre également plus de 53'000 blessés.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

>> Suivez dans le détail les événements de la journée de lundi : Benjamin Netanyahu, de retour de Gaza, annonce une "intensification" des combats

22h00

Le Hamas annonce 70 morts dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu'au moins 70 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur des maisons dans un camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza.

Le ministère a affirmé que le bombardement avait détruit au moins trois maisons. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante dans l'immédiat. Interrogée, l'armée israélienne a indiqué qu'elle "vérifie" l'information.

Le porte-parole du ministère de la Santé a affirmé que le bilan était "susceptible de monter" en raison du grand nombre de familles qui se trouvaient dans le pâté de maison au moment du bombardement.

Par ailleurs, selon la même source, dix membres d'une même famille ont été tués dimanche dans une frappe israélienne sur leur maison dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

20h00

Le pape François rend hommage à la Palestine et plaide pour la paix

"Notre coeur, ce soir, est à Bethléem, où le prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre", a déclaré dimanche soir le pape François lors de la traditionnelle messe de Noël au Vatican.

Environ 6500 fidèles, selon le Vatican, ont assisté à la messe présidée par le pape argentin depuis la basilique Saint-Pierre, en présence de responsables religieux et du corps diplomatique. Des centaines d'autres l'ont suivie sur des écrans géants installés à l'extérieur, sur la place Saint-Pierre.

À la mi-journée, lors de la prière hebdomadaire de l'Angélus, le chef de l'Eglise catholique avait déjà évoqué le conflit dans la bande de Gaza où l'armée israélienne a encore intensifié ses bombardements. "Nous sommes proches de nos frères et soeurs qui souffrent de la guerre: pensons à la Palestine, à Israël, à l'Ukraine", a-t-il déclaré.

19h00

Étrange ambiance à Bethléem pour la veillée de Noël

En Cisjordanie occupée, la ville de Bethléem, qui aurait vu naître Jésus- Christ dans la tradition chrétienne, est généralement en effervescence à la veille de Noël, toute illuminée, bondée de pèlerins et autres touristes. Mais la ville est lestée cette année d'un voile de deuil: les célébrations ont été annulées ou réduites au strict minimum en solidarité avec la population de Gaza.

Sur la fameuse Place de la mangeoire, face à la basilique de la Nativité, l'oeuvre d'un artiste palestinien de Nazareth remplace le traditionnel sapin de 12 mètres de haut et sa crèche en bois d'olivier. Sur celle-ci, on peut y voir Marie portant l'enfant Jésus comme les mères portent leurs enfants tués dans les bombardements de Gaza. Des pierres, pour rappeler les décombres, et des barbelés tout autour.

En début d'après-midi, le patriarche latin Pierbattista Pizzaballa est arrivé paré du keffieh traditionnel palestinien sur les épaules. Dans un bref discours, il a rappelé que "le message de Noël n'est pas celui de la violence, c'est celui de la paix."

Dans ce contexte, la ville et sa population paient un lourd tribut, car Bethléem vit majoritairement du tourisme. Et la situation est totalement inédite, "du jamais vu" y compris lors des deux Intifada ou de la période du coronavirus.

>> Les explications d'Alice Froussard dans Forum :

A Bethléem, les célébrations de Noël se feront discrètes, en soutien aux Palestiniens de Gaza. [RTS]RTS
La ville de Bethléem en deuil ne fêtera pas Noël / Forum / 3 min. / le 24 décembre 2023

>> Le reportage dans le 19h30 :

Cette année, la situation en Palestine est marquée par la guerre. À Bethléem, les traditionnelles célébrations de Noël se feront discrètes.
Cette année, la situation en Palestine est marquée par la guerre. À Bethléem, les traditionnelles célébrations de Noël se feront discrètes. / 19h30 / 2 min. / le 24 décembre 2023

>> Lire : En deuil et désertée par les pèlerins, la ville de Bethléem ne fêtera pas Noël comme d'habitude

>> Comment apprécier Noël en période de conflits? Interview du pasteur Florian Schubert dans le 19h30 :

Comment célébrer Noël dans cette période de conflits ? Le pasteur Florian Schubert est l'Invité du 19:30.
Comment célébrer Noël dans cette période de conflits ? Le pasteur Florian Schubert est l'invité du 19h30. / 19h30 / 3 min. / le 24 décembre 2023

17h45

Des Palestiniens libérés par Israël auraient été torturés

Des Palestiniens libérés après avoir été arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza ont affirmé dimanche à la presse qu'ils avaient été torturés en détention, ce que dément Tsahal.

Ces hommes font partie de centaines de Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne à Gaza depuis le 27 octobre et interrogés pour des liens présumés avec le Hamas. Une vingtaine d'entre eux ont été admis dimanche à l'hôpital Najjar de Rafah (sud de Gaza) après avoir été libérés. "Ils ont des contusions et des traces de coups sur leurs corps", a déclaré le directeur de l'hôpital.

L'AFP a notamment rencontré un jeune Palestinien de 22 ans qui présente des traces de contention sur les poignets et des coupures sur le corps. Selon lui, il a été arrêté dans le quartier de Zeitoun dans l'est de la ville de Gaza. "Ils ont séparé les hommes des femmes et nous ont gardés dans une maison dont ils s'étaient emparés", raconte-t-il. "Ils nous ont menotté les mains derrière le dos pendant deux jours. Nous n'avons pas eu à boire ou à manger, ni été autorisés à se servir des toilettes, juste des coups, des coups", a-t-il ajouté.

Des Palestiniens arrêtés puis relâchés par l'armée israélienne sont traités à l'hôpital de Rafah, au sud de Gaza. [AFP - Abed Rahim Khatib]
Des Palestiniens arrêtés puis relâchés par l'armée israélienne sont traités à l'hôpital de Rafah, au sud de Gaza. [AFP - Abed Rahim Khatib]

Les détenus ont ensuite été rassemblés dans une zone à la frontière avec Israël où il "faisait un froid glacial", poursuit-il, puis emmenés dans une prison israélienne. Son témoignage rejoint celui d'autres Palestiniens relâchés qui font, eux aussi, état de mauvais traitements.

Armée israélienne critiquée

Interpellée, l'armée israélienne a affirmé que "les personnes détenues sont traitées conformément au droit international". "Pendant leur détention, les suspects reçoivent une alimentation et une hydratation suffisantes et sont traités selon le protocole établi", a ajouté l'armée dans un communiqué.

L'armée israélienne a été vivement critiquée ces dernières semaines après la diffusion d'images de dizaines de Palestiniens arrêtés à Gaza en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains entravées. Le 19 décembre, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'une enquête sur "des décès de terroristes dans les centres de détention militaires", sans préciser le nombre de détenus concernés ni les circonstances de leur mort.

16h45

L'OMS alerte à nouveau sur l'état des hôpitaux frappés par Israël

Le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a une nouvelle fois déploré dimanche la "décimation" du système de santé dans la bande de Gaza et réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu.

L'OMS a averti la semaine dernière qu'il n'y avait plus d'hôpitaux fonctionnels dans le nord de la bande de Gaza. Après avoir mené des missions la semaine dernière dans deux hôpitaux gravement endommagés du nord, Al-Shifa et Al-Ahli, son personnel a décrit des scènes "insupportables" de patients en grande partie abandonnés, y compris de jeunes enfants, mendiant non pas des soins mais de la nourriture et de l'eau.

Dans le même temps, les hôpitaux, protégés par le droit humanitaire international, ont été touchés à plusieurs reprises par les bombes israéliennes. Au 20 décembre, l'OMS avait enregistré 246 attaques contre des établissements de santé et ambulances à Gaza, ayant fait 582 morts et 748 blessés.

16h30

Nouvelle manifestation massive au Maroc contre la "guerre d'extermination" à Gaza

Plus de 10'000 personnes ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec la population palestinienne piégée dans la bande de Gaza, dénonçant les massacres ainsi que la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

Plus de 10'000 manifestants ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza. [AFP]
Plus de 10'000 manifestants ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza. [AFP]

A l'appel d'un groupe hétéroclite de soutien à la cause palestinienne, les manifestants ont défilé le long de l'avenue Mohammed V, coeur battant de la capitale, sous le slogan "Stop à la guerre d'extermination à Gaza, stop à la normalisation". "Quand on bombarde massivement et sans distinction entre les cibles militaires et les civils, y compris des bébés, c'est un génocide. Il faut appeler un chat un chat", a condamné une manifestante de 27 ans.

De nombreux protestataires ont brandi des banderoles fustigeant la "destruction d'hôpitaux" et la colonisation des territoires palestiniens. Des slogans saluaient également la "résistance du peuple palestinien" et des contestataires ont fustigé le soutien des Etats-Unis à Israël.

Depuis fin 2020, le Maroc a noué des relations tous azimuts avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental. Depuis le début de la guerre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu pour réclamer une abrogation de la normalisation. Avant le 7 octobre, l'opposition à ce processus était limitée.

16h00

La diplomatie palestinienne active en Egypte

Une délégation du Djihad islamique palestinien, allié du Hamas et dont on sait qu'il détient des prisonniers israéliens à Gaza, est arrivée au Caire pour s'entretenir avec des responsables de sécurité égyptienne, relaie dimanche l'agence Reuters.

Les entretiens porteront sur "les moyens de mettre fin à l'agression israélienne contre notre peuple", a déclaré à l'agence de presse un membre du Djihad islamique, qui a jusqu'à présent rejeté tout nouvel accord d'échange de prisonniers tant qu'Israël ne mettrait pas fin à son offensive sur Gaza.

15h30

Violents combats à Khan Younès

Après des combats qui ont provoqué d'immenses destructions dans le nord du territoire palestinien, l'armée israélienne concentre désormais ses principales opérations, à la recherche des responsables du Hamas, sur la grande ville de Khan Younès, dans le sud, où sont massés de nombreux civils ayant fui la guerre plus au nord.

De la fumée s'élevait dans le ciel de Khan Younès après des frappes, tandis qu'une forte explosion a secoué le centre du territoire.

De la fumée s'élève après des frappes aériennes israéliennes à Khan Yunès. [Keystone - EPA/Haitham Imad]
De la fumée s'élève après des frappes aériennes israéliennes à Khan Yunès. [Keystone - EPA/Haitham Imad]

12h40

La situation empire à Gaza alors qu'Israël intensifie ses opérations

L'armée israélienne a annoncé qu'elle intensifiait dimanche ses opérations contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza assiégée. Pendant ce temps, à Gaza, après plus de deux mois de guerre, la situation empire:

>> Les explications dans le 12h30 :

L'armée de l'air israélienne a affirmé avoir tué un des principaux dirigeants du Hamas. [Keystone - AP Photo/Tsafrir Abayov]Keystone - AP Photo/Tsafrir Abayov
Israël intensifie ses opérations dans le sud de la bande de Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 24 décembre 2023

12h00

"Nous payons un très lourd tribut à la guerre"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche que son pays payait "un très lourd tribut à la guerre", après la mort de 14 soldats depuis vendredi dans les combats contre le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", a déclaré Benjamin Netanyahu à l'ouverture d'une réunion de son gouvernement après avoir rendu hommage aux militaires tués, ajoutant que "la guerre sera longue".

"Nous payons un très lourd tribut à la guerre", dit Benjamin Netanyahu. [Keystone - EPA/Ohad Zwigenberg / POOL]
"Nous payons un très lourd tribut à la guerre", dit Benjamin Netanyahu. [Keystone - EPA/Ohad Zwigenberg / POOL]

La mort de 14 soldats dans la bande de Gaza est l'un des plus lourds bilans enregistrés par l'armée israélienne en une période aussi courte depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

08h30

Israël intensifie son offensive dans le sud de Gaza

L'armée israélienne a annoncé qu'elle intensifiait dimanche ses opérations contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza assiégée, pendant que les Etats-Unis pressent Israël de faire plus d'efforts pour épargner les civils, menacés par la faim.

Lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Joe Biden "a souligné le besoin crucial de protéger la population civile", selon la Maison Blanche.

Joe Biden a précisé qu'il n'avait "pas demandé de cessez-le-feu" entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Un allié américain toujours solidaire

Les Etats-Unis continuent d'afficher un soutien sans faille envers leur allié historique mais ils insistent de plus en plus pour qu'Israël passe à une phase moins intense de son offensive et privilégie des opérations plus ciblées contre les responsables du Hamas.

Israël a juré de détruire le Hamas depuis une attaque d'une ampleur et d'une violence sans précédent menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste depuis la bande de Gaza.

08h15

Neuf soldats israéliens tués samedi dans la bande de Gaza

L'armée israélienne a annoncé dimanche que 153 soldats avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Neuf soldats ont été tués samedi dans les combats à Gaza, a précisé l'armée dans un communiqué, l'un des plus lourds bilans pour une journée dans le petit territoire depuis le début du conflit le 7 octobre.

DIMANCHE 24 DÉCEMBRE

Un pétrolier sous pavillon indien frappé par un drone tiré par des Houthis

Un pétrolier gabonais battant pavillon indien, le MV Saibaba, a été touché samedi en mer Rouge par un drone d'attaque tiré par les rebelles Houthis depuis le Yémen, a annoncé le Commandement central américain (Centcom) en précisant qu'il n'y avait pas de blessé.

Un autre pétrolier, le MV Blaamanen, battant pavillon norvégien, a également été visé par un drone houthi, qui l'a manqué de peu, a ajouté le Centcom, selon qui il s'agit de la 14e et de la 15e attaque de navires commerciaux par les rebelles yéménites depuis le 17 octobre.

23h30

Exécutions sommaires à Gaza: le Hamas réclame une enquête internationale

Le Hamas a réclamé samedi une enquête internationale sur des "exécutions sommaires" qu'il accuse l'armée israélienne d'avoir commises dans la bande de Gaza. Le pouvoir gazaouis dit en avoir recensées au moins 137 depuis le 7 octobre, en s'appuyant sur des témoignages.

Le Hamas a notamment accusé l'armée d'avoir "creusé une grande fosse à l'est de la ville de Gaza et d'y avoir placé des dizaines de citoyens qu'elle avait détenus avant de les exécuter par balles et de remblayer la fosse à l'aide de bulldozers". Il ne précise pas à quel moment se seraient produits les faits. Le parti islamiste a appelé à la "mise en place d'équipes internationales pour enquêter sur les crimes de l'occupation et ses exécutions sommaires".

Ces accusations ne pouvaient être vérifiées de source indépendante.

21h30

Israël affirme avoir tué un important dirigeant du Hamas

L'armée de l'air israélienne a affirmé samedi soir avoir tué un des principaux dirigeants du Hamas. L'homme était responsable de la production et de la distribution d'armes dans la bande de Gaza, précise-t-elle. Il aurait été tué vendredi à Rafah par une frappe aérienne ciblée.

Le dirigeant aurait également introduit clandestinement des armes dans la bande de Gaza depuis l'étranger, qu'il aurait fait transiter vers la Cisjordanie occupée, selon le communiqué de Tsahal. Le Hamas n'a pas confirmé l'information.

20h00

Israël envisage une nouvelle occupation militaire de Gaza

L'effroyable bilan humain à Gaza et en Israël n'empêche pas le gouvernement israélien d'être inflexible dans son objectif d'"éradiquer" le Hamas. Les stratèges de Tsahal envisagent même une réoccupation militaire de la bande de Gaza sur le long terme, qui pourrait mener au retour de la situation d'avant 2005.

Des troupes israéliennes occupaient alors le cœur de la bande de Gaza et pouvaient agir à leur guise. Une liberté que regrette le général de brigade israélien Amir Avivi, engagé à Gaza à l'époque. "On doit pouvoir arriver dans chaque maison de la bande de Gaza pour arrêter toute personne qui serait impliquée dans le terrorisme. Il nous faut une liberté d'action totale. Et pour toujours", estime-t-il dans le 19h30.

Mais la réoccupation militaire de la bande de Gaza signifierait la mobilisation de milliers de soldats dans un territoire hostile. Et selon les pacifistes israéliens, le résultat serait contre-productif. "Nous avons quitté Gaza parce que des soldats étaient réduits en miette dans les blindés et leurs tanks", rappelle Yehuda Shaul, fondateur du mouvement "Breaking the Silence". En outre, la colonisation ne protège pas la population civile israélienne: "Environ 4000 roquettes et mortiers ont été lancés avant 2005 alors que nous étions toujours là-bas", souligne-t-il encore.

>> Les précisions de Stéphane Amar dans le 19h30 :

Les militaires israéliens envisagent une occupation militaire de la bande de Gaza sur le long terme.
Les militaires israéliens envisagent une occupation militaire de la bande de Gaza sur le long terme. / 19h30 / 2 min. / le 23 décembre 2023

18h00

Résolution de l'ONU jugée insuffisante à Gaza

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi l'acheminement à grande échelle de l'aide humanitaire à Gaza, sans aller jusqu'à appeler à un cessez-le-feu néanmoins, sous la pression des Etats-Unis. Une résolution jugée insuffisante par de nombreux acteurs et observateurs, en particulier à Gaza et au Proche-Orient.

Selon les Gazaouis, sans un réel cessez-le-feu, les blessés - toujours plus nombreux - ne pourront pas être pris en charge, l'aide humanitaire ne pourra pas aller aussi loin que les habitants et les habitantes ne l'espèrent, et les morts continueront donc de s'accumuler, tandis que la situation humanitaire ne cesse de s'aggraver.

>> Les explications d'Alice Froussard, correspondante en Palestine :

Des Palestiniens attendent la distribution de nourriture à Rafah, dans la bande de Gaza. [AP/Keystone - Fatima Shbair]AP/Keystone - Fatima Shbair
Réactions après la résolution de l’ONU réclamant l’acheminement à grande échelle de l’aide humanitaire / Forum / 2 min. / le 23 décembre 2023

00h00

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