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Pascal Hundt (CICR): "La tragédie à Gaza s'inscrit dans la durée pour une population assiégée depuis de nombreuses années"

- Les combats ne connaissent aucun répit dans les territoires palestiniens. Des témoins ont fait état de frappes israéliennes et de combats au sol à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, mais aussi de bombardements intenses sur les camps de réfugiés d'al-Maghazi et d'al-Boureij, dans le centre.

- Des victimes ont aussi été annoncées en Cisjordanie et dans le sud du Liban.

- Invité mercredi soir dans le 19h30, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, Pascal Hundt, alerte sur la relative impuissance du CICR face à un "désastre humanitaire sans précédent dans l'histoire récente". Il rappelle également le contexte particulier du conflit, qui "s'inscrit dans la durée pour une population qui est assiégée depuis de nombreuses années" et pour laquelle il y a aujourd'hui une "absence totale de perspectives".

- L'OMS a également rappelé mercredi que la population de Gaza était en "grand danger", soulignant que la faim et le désespoir s'aggravaient dans le territoire palestinien ravagé par la guerre. Son directeur a appelé la communauté internationale à prendre "des mesures urgentes".

- Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21'110 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Le ministère a également fait état de plus de  55'243 blessés depuis cette date.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

01h45

Emmanuel Macron réitère sa demande d'un cessez-le-feu durable à Gaza

Emmanuel Macron a réitéré mercredi, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sa demande en faveur d'un "cessez-le-feu durable" à Gaza.

Également d'après l'Élysée, la France va oeuvrer "dans les prochains jours", en lien avec la Jordanie, pour mener des actions humanitaires dans le territoire palestinien.

Pas de "nouvelles colonies"

Emmanuel Macron a fait part à Benjamin Netanyahu de "sa plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil et à la situation d'urgence humanitaire absolue à laquelle était confrontée la population civile de Gaza", a ajouté l'Elysée.

Le président français a une nouvelle fois "insisté sur l'importance pour Israël de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre un terme aux violences commises par certains colons contre les civils palestiniens" en Cisjordanie occupée, "ainsi qu'à tout nouveau projet de colonisation" dans ce territoire.

Netanyahu remercie la France

Lors de leur entretien téléphonique, le Premier ministre israélien a "remercié" la France pour sa "défense de la liberté de navigation" et "pour sa volonté d'aider à restaurer la sécurité le long de la frontière d'Israël avec le Liban", ont indiqué ses services à Jérusalem.

Benjamin Netanyahu a aussi "mis à jour" Emmanuel Macron sur les derniers développements de la guerre à Gaza et sur les "efforts pour ramener les otages".

>> Les précisions du 12h30 :

Le Président français Emmanuel Macron en compagnie du Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu le 24.10.2023. [EPA/Keystone - Christophe Ena]EPA/Keystone - Christophe Ena
La France réitère sa demande de cessez-le-feu à Israël, qui intensifie ses frappes sur Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 28 décembre 2023

00h30

"Absence totale de perspective" pour une population "assiégée depuis de nombreuses années"

Chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, Pascal Hundt vient de passer six semaines sur le terrain. Il a notamment participé à l'échange d'otages entre le Hamas et l'armée israélienne en accompagnant les prisonniers israéliens et palestiniens pour qu'ils puissent rejoindre leurs familles, dans des conditions parfois difficiles. "Je vois encore le regard des otages, la lueur dans leurs yeux lorsqu'ils ont vu la Croix-Rouge. Je pense qu'ils n'y croyaient pas", se remémore-t-il.

Invité mercredi soir dans le 19h30, le Suisse témoigne d'un "désastre humanitaire sans précédent dans l'histoire récente (...) pour quelque deux millions de personnes qui vivent dans un état de siège et qui n'ont pas de possibilité de fuir les combats."

Sur place, le CICR tente de soutenir du mieux possible les quelques hôpitaux restants. "Mais vu le nombre de blessés et tous les patients chroniques qui ont besoin de soins, c'est une goutte d'eau dans un océan de besoins", déplore-t-il, saluant au passage le travail des médecins et du Croissant-Rouge palestiniens "qui travaillent dans des conditions apocalyptiques". Pour lui, c'est clair: les trêves ne suffisent pas, il faut mettre fin au conflit le plus vite possible.

Le travailleur humanitaire rappelle enfin le contexte particulier de ce conflit. "La tragédie à Gaza s'inscrit dans la durée pour une population qui est assiégée depuis de nombreuses années", souligne-t-il. Et l'absence de perspective est totale: "Quel est l'espoir qu'on peut donner aujourd'hui à la population palestinienne? Et on ne peut pas dissocier Gaza de ce qu'il se passe en Cisjordanie, où la situation se détériore jour après jour", poursuit Pascal Hundt, qui ne cache pas un véritable pessimisme sur le sort des Palestiniens et des Palestiniennes.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR à Gaza, fait le point sur la situation catastrophique au Proche-Orient, plusieurs mois après le début du conflit
Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR à Gaza, fait le point sur la situation catastrophique au Proche-Orient, plusieurs mois après le début du conflit / 19h30 / 4 min. / le 27 décembre 2023

21h20

La faim et le désespoir s'aggravent à Gaza, martèle l'OMS

Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à un point de collecte, au centre de la bande de Gaza, le 24 décembre 2023. [AFP - Majdi Fathi / NurPhoto]
Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à un point de collecte, au centre de la bande de Gaza, le 24 décembre 2023. [AFP - Majdi Fathi / NurPhoto]

La population de la bande de Gaza est en "grand danger", a martelé mercredi le chef de l'Organisation mondial de la santé (OMS), soulignant que la faim et le désespoir s'aggravaient dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.

L'OMS a indiqué avoir pu livrer du matériel à deux hôpitaux mardi, dans le nord et le sud du territoire, alors que 21 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza ne fonctionnent plus du tout.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé la communauté internationale à prendre "des mesures urgentes pour atténuer le grave danger qui pèse sur la population de Gaza et compromet les capacités des humanitaires à aider une population souffrant de terribles blessures, de faim aiguë, et d'un risque grave de maladies".

"La sécurité de nos équipes et la poursuite des opérations dépendent de la livraison de davantage de nourriture à Gaza, immédiatement", a-t-il encore souligné.

01h00

À Gaza, les hôpitaux sont particulièrement visés par l'assaut israélien

Dans l'assaut israélien sur Gaza, qui est devenu en moins de trois mois l'une des campagnes les plus meurtrières de l'histoire récente, les hôpitaux ont été particulièrement ciblés. Aucun hôpital n'est plus fonctionnel dans le nord du territoire, et l'OMS dit n'avoir jamais vu un tel chaos. Des chercheurs documentent aussi leur destruction grâce notamment aux images satellites.

Selon les témoins sur place, les hôpitaux sont soumis à un sévère blocus. "Nos déplacements entre les services étaient totalement limités. Toute personne qui bougeait ou apparaissait à la fenêtre était la cible des tireurs d'élite des forces d'occupation", raconte Ridwan al-Huwehi, directeur des urgences à l'hôpital al-Awda, dans le 19h30

Et lorsqu'ils entrent dans les hôpitaux, les soldats israéliens procèdent à des arrestations. "Ils nous ont mis un bandeau sur les yeux et nous ont attachés. Nos mains nous faisaient mal à cause des cordes. Nous sommes restés attachés pendant plus de neuf heures dans le froid", témoigne un médecin.

Un schéma d'attaque répété

À l'étranger, le groupe de recherche multidisciplinaire Forensic Architecture, basé à Londres, a recoupé et analysé des centaines de rapport de différentes sources à Gaza. Les résultats suggèrent un schéma répété d'offensives contre les hôpitaux, avec des phases bien disctinctes.

Pour justifier ses attaques sur ces lieux protégés par le droit international humanitaire, l’armée israélienne affirme que l'hôpital Al-shifa sert de centre de commandement au Hamas, car il est situé sur un réseau de tunnels. Pourtant, selon une enquête du Washington Post, rien ne permet pour l'heure de conclure que ces sous-terrains sont connectés à l'intérieur de l'hôpital, ni qu'ils aient une utilisation militaire.

>> Voir le reportage du 19h30 :

20% des hôpitaux de Gaza fonctionnent encore. Des chercheurs documentent leurs destructions grâce à des images satellite
20% des hôpitaux de Gaza fonctionnent encore. Des chercheurs documentent leurs destructions grâce à des images satellite / 19h30 / 2 min. / le 27 décembre 2023

19h00

Des navires de retour en mer Rouge, l'Espagne refuse d'intervenir

Des bâtiments de l'armateur français CMA-CGM sont revenus en mer Rouge après les attaques perpétrées par les Houthis, milice soutenue par l'Iran qui contrôle la plus grande partie du Yémen. Ceux du Danois Maersk vont faire de même. La prudence restera toutefois de mise car les Houthis, qui agissent par solidarité avec la bande de Gaza, ont prévenu qu'ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen et "ayant des liens" avec Israël.

Mi-décembre, plusieurs géants du transport maritime mondial avaient annoncé suspendre le passage de leurs navires en mer Rouge, une route commerciale majeure. De nombreux navires ont ainsi commencé à emprunter le Cap de Bonne-Espérance, tout au sud de l'Afrique, au prix d'un long et coûteux détour.

Ces attaques, qui menacent de perturber les flux du commerce maritime mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge. Une opération saluée par Maersk, même si "le risque global dans la zone n'a pas été éliminé à ce stade", précise le géant danois.

L'Espagne ne veut pas se joindre à la coalition

Côté européen, l'Espagne continue de s'opposer à ce que la mission européenne anti-piraterie Atalante participe à cette coalition internationale en mer Rouge.

Mercredi, son Premier ministre Pedro Sánchez a déclaré que son gouvernement était "disposé et ouvert" à la création par l'UE d'une mission différente dont le rôle serait de prévenir les attaques des rebelles Houthis du Yémen contre les cargos qui empruntent cette voie d'eau. Dimanche, le ministère espagnol de la Défense avait toutefois indiqué que Madrid ne participerait pas à une telle mission, sans donner plus de détails.

17h00

Pour le président turc, il n'y a "aucune différence" entre Netanyahu et Hitler

"En quoi êtes vous différent d'Hitler?" a lancé le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'adresse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une cérémonie à Ankara.

Le Premier ministre israélien n'a pas tardé à répondre dans un communiqué: "Erdogan, qui commet un génocide contre les Kurdes et qui détient le record mondial d'emprisonnement de journalistes qui s'opposent à son régime, est la dernière personne à pouvoir nous prêcher la morale", a-t-il rétorqué.

Accusant la Turquie d'accueillir les dirigeants du Hamas, Benjamin Netanyahu a défendu son "opération militaire" à Gaza. L'armée israélienne "se bat pour éliminer l'organisation terroriste la plus odieuse et la plus brutale du monde", a-t-il déclaré.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le chef de l'Etat turc, allié traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l'égard d'Israël, dénonçant aussi le soutien des Etats-Unis au gouvernement israélien. Il a notamment qualifié Israël d'Etat "terroriste" et "génocidaire".

15h45

Rare contradiction entre l'Iran et le Hamas

Le Hamas a démenti mercredi des déclarations des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI), qui ont affirmé que l'attaque du 7 octobre s'inscrivait dans le cadre d'une riposte à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani en 2020.

Lors d'une conférence de presse mercredi à Téhéran, le porte-parole des Gardiens de la Révolution a affirmé que l'attaque sanglante du Hamas, baptisée "déluge d'al-Aqsa", était "l'une des opérations menées pour venger l'assassinat" de Quassem Soleimani qui a bénéficié, selon eux, du soutien d'Israël.

Malgré son soutien publiquement affiché, Téhéran a démenti dès le 9 octobre avoir joué un rôle actif dans l'offensive du Hamas.

Qassem Soleimani, alors chef de la Force Qods, l'unité d'élite des CGRI et figure clé de la République islamique au Moyen-Orient, avait été tué dans un raid américain en Irak le 3 janvier 2020.

La mosquée al-Aqsa au coeur des discours

Dans un communiqué marquant une rare dissonance avec Téhéran, le Hamas a "nié la véracité des déclarations du porte-parole des Gardiens de la Révolution islamique".

"Nous avons déjà annoncé à plusieurs reprises les motivations et les raisons de l'opération déluge d'al-Aqsa, en soulignant notamment les dangers qui guettent la mosquée al-Aqsa", a ajouté le Hamas. La mosquée al-Aqsa se dresse sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, qui abrite également le Dôme du Rocher dans le secteur palestinien occupé de la ville sainte.

La multiplication des visites sur le site de fidèles juifs, qui le considèrent également comme sacré, est perçue comme une "provocation" par les Palestiniens et suscite de fréquents affrontements. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un ténor de l'extrême-droite, s'est notamment rendu à deux reprises sur l'esplanade depuis décembre dernier pour y affirmer la souveraineté israélienne.

13h50

Aucun répit dans les combats

Sur le terrain, les combats ne connaissent aucun répit. Des témoins ont fait état de frappes israéliennes et de combats au sol à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, mais aussi de bombardements intenses sur les camps de réfugiés d'al-Maghazi et d'al-Boureij, dans le centre.

Dans le nord du territoire palestinien, de violents affrontements ont eu lieu à l'aube dans le quartier de cheikh Radwan, dans la ville de Gaza, et dans celle de Jabaliya.

Israël a juré de détruire le Hamas après l'attaque menée le 7 octobre depuis Gaza sur le sol israélien par des commandos appartenant entre autres à cette organisation classée "terroriste" par les Etats-Unis, Israël et l'Union européenne.

>> Point de situation dans le 12h45 :

6 personnes tuées ce matin en Cisjordanie dans un raid israélien qui a touché un camp de réfugiés
6 personnes tuées ce matin en Cisjordanie dans un raid israélien qui a touché un camp de réfugiés / 12h45 / 1 min. / le 27 décembre 2023

13h00

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 21'110 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient tué plus de 21'110 personnes et fait plus de 55'000 blessés depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Ce bilan comprend 195 personnes tuées lors des 24 dernières heures, a précisé le ministère.

Près de trois mois après le début de cette nouvelle guerre, l'armée israélienne poursuit mercredi ses frappes dans la bande de Gaza et a affirmé qu'elles dureraient encore de "nombreux mois" en dépit des appels à un cessez-le-feu.

10h30

La pertinence du terme de "domicide" à Gaza

Avec la poursuite de bombardements massifs par l'armée israélienne à Gaza, visant les infrastructures, la notion de domicide émerge. Contraction de "domicile" et de "homicide", elle désigne l'anéantissement massif et délibéré de logements.

>> Lire en détail : La notion de "domicide" émerge pour qualifier les destructions matérielles à Gaza

La directrice scientifique de l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irsem) en France, Julia Grignon, estime mercredi dans La Matinale que le terme "'attire l'attention". Il permet la reconnaissance des "destructions de maisons" et des droits violés qui en découlent.

>> L'intervention complète de Julia Grignon dans La Matinale :

La notion de domicide émerge avec le conflit à Gaza. [Keystone - Mohammed Saber]Keystone - Mohammed Saber
La notion de domicide émerge avec le conflit à Gaza: interview de Julia Grignon, directrice de l'IRSEM / La Matinale / 1 min. / le 27 décembre 2023

09h30

"Il faut couvrir tout ce qui est possible", estime un photographe de guerre

Depuis le 7 octobre, le conflit entre le Hamas et Israël provoque un déluge d’images dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ces photographies suscitent de nombreuses questions, sur leur provenance, leur éventuelle manipulation, leur utilisation et leur rôle.

Invité mercredi dans La Matinale de la RTS, le photographe pour l'agence Magnum Jérôme Sessini explique qu'il photographie tout ce qu'il peut. "C'est tellement difficile d'avoir accès à l'information dans les situations de conflit que quand on a la possibilité de témoigner, il faut tout montrer ou en tout cas tout enregistrer, tout couvrir. Ensuite, on décide ce qui est montrable ou pas en fonction du média, du public et du moment."

>> L'interview de Jérôme Sessini dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Jérôme Sessini, photographe au sein de l’agence Magnum Photos
L'invité de La Matinale (vidéo) - Jérôme Sessini, photographe au sein de l’agence Magnum Photos / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 15 min. / le 27 décembre 2023

>> Lire davantage : "Il faut couvrir tout ce qui est possible", estime le photographe de guerre Jérôme Sessini

08h50

Trois morts, dont une femme, dans une frappe israélienne au Liban

Une femme et deux hommes ont été tués dans une frappe aérienne israélienne dans une ville frontalière du sud du Liban, où les affrontements sont quotidiens entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, a indiqué un média d'Etat.

"Des avions ennemis ont mené un raid (..) sur une habitation (..) dans le centre de Bint Jbeil", à environ deux km de la frontière avec Israël, a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Selon l'ANI, un homme, son frère et sa belle-soeur ont été tués et une quatrième personne de la même famille blessée dans le raid qui a eu lieu tard mardi soir.

L'une des victimes était un Libanais vivant en Australie "qui était revenu au Liban il y a quelques jours pour emmener sa femme en Australie", a ajouté l'agence.

04h50

Six morts dans un raid israélien en Cisjordanie occupée

Une opération israélienne dans un camp palestinien du nord de la Cisjordanie occupée a fait six morts et de nombreux blessés, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.

"Six martyrs tués par l'occupation (nom donné à Israël par des responsables palestiniens, NDLR) et des blessés graves ont été transportés à l'hôpital gouvernemental Thabet Thabet de Tulkarem", a indiqué le ministère.

03h45

Washington évoque avec Israël "une phase différente" à Gaza

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan et le ministre israélien des affaires stratégiques Ron Dermer ont discuté du passage d'Israël à "une phase différente" de la guerre à Gaza. La situation humanitaire a aussi été évoquée.

Jake Sullivan a discuté avec ce proche du premier ministre Benjamin Netanyahu de "la transition vers une nouvelle phase de la guerre pour se concentrer sur des cibles importantes du Hamas", selon un responsable de l'exécutif américain, qui a requis l'anonymat.

"Les étapes pratiques pour améliorer la situation humanitaire et minimiser le mal fait aux civils", ainsi que des "efforts" pour favoriser la libération des otages toujours aux mains du mouvement islamiste palestinien Hamas ont également été évoqués lors de cet échange, a précisé le responsable.

Alliés historiques d'Israël, les Etats-Unis insistent de plus en plus pour qu'Israël privilégie des opérations plus ciblées et le président américain Joe Biden a publiquement fait état de ses désaccords avec le gouvernement israélien.

02h20

L'ONU nomme une ministre néerlandaise pour coordonner l'aide humanitaire à Gaza

L'ONU a annoncé mardi la nomination d'une ministre néerlandaise sortante, Sigrid Kaag, au poste de coordinatrice de l'aide humanitaire et de la reconstruction à Gaza, après une résolution du Conseil de sécurité sur l'aide dans le territoire palestinien bombardé et assiégé par Israël.

Sigrid Kaag "facilitera, coordonnera, contrôlera et vérifiera les envois d'aide humanitaire à Gaza" et aura aussi pour tâche de mettre "en place un mécanisme des Nations unies pour accélérer les envois d'aide humanitaire à Gaza par l'intermédiaire d'Etats non parties au conflit", a précisé le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres dans un communiqué.

Elle doit prendre ses fonctions le 8 janvier, a-t-il ajouté.

Une nomination saluée par les Etats-Unis, qui souhaitent une coordination "sur les efforts visant à accélérer et à rationaliser l'acheminement de l'aide humanitaire vitale aux civils palestiniens à Gaza", a fait savoir le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

Sigrid Kaag, ministre des Finances et vice-Première ministre dans le gouvernement sortant de Mark Rutte, a été nommée en vertu de la résolution du Conseil de sécurité adoptée vendredi et qui exige l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, mais pas un cessez-le-feu, dont ne veulent pas les Etats-Unis, principal soutien d'Israël.

15h10

L'ensemble des communications sont de nouveau coupées à Gaza

La compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé mardi une nouvelle coupure des télécommunications, la quatrième depuis le 7 octobre, dans la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis plus de 16 ans.

Les télécommunications ont déjà été coupées trois fois dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre lorsque l'armée israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien. La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie. Et la troisième, le 4 décembre, après une coupure des principaux réseaux de la fibre du côté israélien.

Durant ces périodes, les connexions avec le monde extérieur ne peuvent plus se faire qu'à l'aide de téléphones mobiles par satellite et, parfois, à partir de hauts bâtiments situés dans le sud de la bande de Gaza, à l'aide de cartes SIM israéliennes.

Des Palestiniennes cherchent du réseau sur une plage de Gaza. [Keystone - EPA/Mohamemd Saber]
Des Palestiniennes cherchent du réseau sur une plage de Gaza. [Keystone - EPA/Mohamemd Saber]

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