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L'avancée de l'armée israélienne dans la bande de Gaza provoque un nouvel exode massif

- L'armée israélienne a de nouveau bombardé jeudi la bande de Gaza, poursuivant sans relâche son offensive contre le Hamas dans le territoire palestinien assiégé où "la faim et le désespoir" s'aggravent, selon l'ONU, après plus de deux mois et demi de guerre. Les forces israéliennes ont multiplié dans la nuit les raids en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine et à Ramallah.

- Des dizaines de milliers de familles palestiniennes ont de nouveau pris la fuite lors d'un exode massif depuis le centre de Gaza, où les forces israéliennes continuent de pilonner des zones peuplées de réfugiés qui ont déjà dû quitter le nord de l'enclave. Elles se dirigent vers le sud et l'ouest du territoire, notamment la ville déjà surpeuplée de Deir al-Balah, sur la Méditerranée.

- Israël a donné son accord "de principe" à Chypre pour l'ouverture du corridor maritime entre l'île de Méditerranée orientale et la bande de Gaza, a affirmé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères. La proposition a été formulée il y a déjà plusieurs semaines par Chypre.

- Invité mercredi dans le 19h30, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, Pascal Hundt, alerte sur la relative impuissance du CICR face à un "désastre humanitaire sans précédent dans l'histoire récente". Il rappelle également le contexte particulier du conflit, qui "s'inscrit dans la durée pour une population qui est assiégée depuis de nombreuses années" et pour laquelle il y a aujourd'hui une "absence totale de perspectives".

- Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21'320 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Le ministère a également fait état de plus de 55'603 blessés depuis cette date.

Suivi assuré par RTSinfo

07h30

Reportage en Cisjordanie, où l'armée israélienne multiplie les raids

Israël doit "mettre fin aux homicides illégaux" en Cisjordanie occupée. Tel est l'appel de l'ONU, dans un rapport publié jeudi. Le document parle d'un recours disproportionné à la force et d'une intensification de la violence sans précédent.

Depuis le début de la semaine, la Cisjordanie a été la cible de raids de l'armée israélienne. A Tulkarem, à la frontière de Gaza, six Palestiniens ont été tués mardi dans le camp de réfugiés de la ville par une frappe de drone.

L'attaque a fait un trou d'un mètre de profondeur, selon les habitants. Les voitures ont été carbonisées et les magasins brûlés. "Est ce que c'est une vie, pour les gens, de vivre dans un camp comme ça?", a déploré un citoyen cisjordanien dans La Matinale de vendredi.

Des raids de plus en plus fréquents

Le camp de réfugiés de Noor al Shams connaît de plus en plus de raids de l'armée israélienne. "Ils utilisent ce qu'il s'est passé à Gaza comme une excuse pour venir envahir et détruire nos maisons, pour tuer nos enfants. J'ai 54 ans, et c'est la première fois que je vois ce genre de destructions", a raconté Moatem, un habitant.

D'après le Croissant Rouge palestinien, les ambulances ont été empêchées d'entrer sur place par les forces israéliennes pendant une heure.

>> Ecouter le reportage d'Alice Froussard à Tulkarem :

Tulkarem a été la cible de raids meurtriers de l'armée israélienne. [Keystone - EPA/Alaa Badarneh]Keystone - EPA/Alaa Badarneh
La Cisjordanie toujours plus frappée par l’armée israélienne / La Matinale / 1 min. / le 29 décembre 2023

VENDREDI 29 OCTOBRE

Un drone et un missile abattus en mer Rouge

La marine américaine a abattu jeudi dans le sud de la mer Rouge un drone et un missile balistique anti-navire tirés par les rebelles Houthis du Yémen, a fait savoir le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

"Aucun des 18 navires présents dans la zone n'a été endommagé, et aucun blessé n'a été rapporté", a déclaré le Centcom sur X, indiquant qu'il s'agit "de la 22e tentative d'attaque menée par les Houthis contre des navires internationaux depuis le 19 octobre".

Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires qu'ils estiment "liés à Israël", en solidarité avec le territoire palestinien, bombardé et assiégé par Israël.

21h40

Combats intenses dans la bande de Gaza

L'armée israélienne a de nouveau bombardé jeudi la bande de Gaza, poursuivant sans relâche son offensive contre le Hamas dans le territoire palestinien.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que 210 personnes, "dont des familles entières", avaient été tuées en 24 heures par des frappes israéliennes.

Au total, 21'320 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées à Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes, selon le ministère.

Plus de 500 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre, dont 167 dans l'offensive terrestre lancée le 27 octobre, a indiqué jeudi l'armée israélienne.

Jeudi, l'armée a poursuivi ses opérations à Khan Younès, qu'elle considère comme un important bastion du Hamas, et dans les camps de réfugiés du centre du territoire.

Elle a diffusé des images de ses soldats progressant dans des tunnels creusés, selon elle, par le Hamas à proximité de l'hôpital pédiatrique al-Rantissi, dans l'ouest de la ville de Gaza, l'un des hôpitaux où Israël accuse le Hamas d'avoir installé un centre de commandement.

Le Croissant Rouge palestinien a annoncé que dix personnes avaient été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens près de l'hôpital Al-Amal à Khan Younès, qui abrite environ 14'000 déplacés.

21h40

Raids en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont multiplié dans la nuit les raids en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine et à Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne, selon l'agence palestinienne Wafa.

Un Palestinien a été tué jeudi à l'aube lors d'une incursion de l'armée à Ramallah. Un autre de 38 ans a été tué en début de soirée par des tirs israéliens près de Bethléem, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, a indiqué que son armée était à "un niveau de préparation très élevé pour une expansion des combats dans le nord", à la frontière libanaise, où les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran, sont quotidiens.

Des sirènes d'alerte ont retenti à plusieurs reprises jeudi après-midi dans le nord d'Israël.

21h30

La France accueille deux premiers enfants palestiniens blessés

La France a accueilli jeudi deux enfants palestiniens blessés, qui ont été pris en charge dans des services hospitaliers pédiatriques, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

Paris prévoit "une nouvelle opération d'accueil d'enfants palestiniens blessés ou gravement malades dès la semaine prochaine", affirme le Quai d'Orsay, "conformément aux engagements du président de la République" Emmanuel Macron.

"La France est extrêmement préoccupée par la situation humanitaire à Gaza et continue de se mobiliser pour venir en aide à la population civile", rappelle le ministère en réitérant son "appel à la mise en place d'une trêve humanitaire, qui doit pouvoir mener à un cessez-le-feu pérenne, pour permettre le passage de l'aide humanitaire et l'évacuation des blessés".

20h50

Otages tués par erreur: nouvelles révélations

Des soldats israéliens se trouvaient dans le même bâtiment que trois otages abattus par erreur à Gaza et avaient entendu leurs appels au secours en hébreu cinq jours avant les faits, selon les conclusions d'une enquête de l'armée publiées jeudi.

Le 10 décembre, prenant d'assaut un bâtiment, des soldats ont entendu ces appels, "otages" et "au secours!" criés en hébreu. Mais ils ont cru à un stratagème de combattants du Hamas pour leur tendre un piège dans cet immeuble situé à Choujaiya, dans l'est de la ville de Gaza.

Pensant ce bâtiment piégé par des explosifs, les soldats en sont sortis. Cinq combattants du Hamas qui gardaient les otages ont ensuite été tués par des tirs d'hélicoptères israéliens en tentant de s'éloigner de l'immeuble, révèle l'enquête.

Les otages ont ensuite "probablement" fui le bâtiment, selon les investigations.

Cinq jours plus tard, des soldats israéliens leur ont tiré dessus, après les avoir "identifiés comme des menaces". Deux ont été tués sur le coup. Le troisième s'est enfui et d'après l'enquête, les soldats ont alors eu ordre de ne pas tirer afin de l'identifier.

La veille de l'incident, le 14 décembre, un drone de l'armée avait identifié des inscriptions sur un bâtiment à 200m de l'endroit où les trois otages ont été tués: "SOS" et "à l'aide, trois otages".

"L'armée a failli à sa mission de secourir les otages", a indiqué dans un communiqué le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi. Les tirs sur les trois otages "auraient pu être évités", a-t-il ajouté.

Quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l'attaque du Hamas. A ce jour, 129 sont toujours retenues à Gaza, d'après les autorités israéliennes.

>> Revoir le sujet du 19h30 du 16 décembre après la mort de 3 otages :

Dans le Nord de la bande de Gaza, trois otages israéliens du Hamas ont été abattus par erreur par Tsahal
Dans le Nord de la bande de Gaza, trois otages israéliens du Hamas ont été abattus par erreur par Tsahal / 12h45 / 1 min. / le 16 décembre 2023

JEUDI 28 DECEMBRE

Les rebelles houthis s’attaquent au trafic maritime en mer Rouge

Deux importants armateurs, CMA-CGM et Maersk, annoncent le retour de leurs bateaux en mer Rouge. Mais le trafic maritime reste fortement perturbé dans la zone après les attaques menées par les milices houthies du Yémen.

Ces combattants pro-Iran et solidaires du Hamas ont déjà visé une quarantaine de navires, en riposte, disent-ils, aux opérations israéliennes à Gaza. D'autres transporteurs estiment que la situation est encore trop risquée et privilégient le Cap de Bonne-Espérance, rallongeant considérablement les voies commerciales.

Un porte-avions américain a été déployé dans le cadre d'une mission internationale de grande ampleur et à visée dissuasive, explique dans Forum David Rigoulet-Roze, chercheur rattaché à l'Institut de relations internationales et stratégiques.

"Les Américains souhaitent éviter une escalade. Jusqu’à maintenant, il était question d’abattre les missiles ou les drones, et non pas de frapper l’origine du tir (en l'occurrence le Yémen)", explique le chercheur. "Mais la question se pose aujourd’hui", ajoute-t-il.

Une convergence d’intérêts

"Les Houthis sont une milice [...] qui s’est intégrée à la résistance face à Israël. Par solidarité avec le Hamas, ils considèrent qu’ils doivent intervenir", analyse David Rigoulet-Roze. "Téhéran est le grand inspirateur, mais il ne veut pas entrer directement dans le conflit pour éviter trop de risques", estime-t-il.

"Le Yémen a toujours soutenu la Palestine. Mais la nouveauté pour les Houthis, c’est leur indexation sur la stratégie régionale iranienne. Ils sont devenus des agents iraniens par intérêts convergents", conclut David Rigoulet-Roze.

>> Ecouter l’interview complet de David Rigoulet-Roze :

Les Etats-Unis se préparent à une escalade militaire en mer Rouge: interview de David Rigoulet-Roze
Les Etats-Unis se préparent à une escalade militaire en mer Rouge: interview de David Rigoulet-Roze / Forum / 5 min. / le 28 décembre 2023

17h00

Israël dit avoir donné son accord pour un corridor humanitaire entre Chypre et Gaza

Israël a donné son accord "de principe" à Chypre pour l'ouverture du corridor maritime entre l'île de Méditerranée orientale et la bande de Gaza, a affirmé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères. La proposition a été formulée il y a déjà plusieurs semaines par Chypre.

"Il y a une autorisation de principe pour utiliser cette voie (maritime), mais encore quelques problèmes pratiques à résoudre", a expliqué Lior Haiat, le porte-parole du ministère.

Ce projet doit contribuer à accroître significativement l'aide humanitaire pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, après vérification des cargaisons à Chypre "sous supervision israélienne", a-t-il rappelé.

16h45

Une otage israélo-américaine a été déclarée morte par son kibboutz

Le kibboutz de Nir Oz en lisière de Gaza a annoncé jeudi qu'une otage israélo-américaine était morte lors de son enlèvement le 7 octobre pendant l'attaque du Hamas, six jours après l'annonce du décès de son mari dans des circonstances similaires.

Judith Weinstein Haggai "a été blessée lors du massacre du 7 octobre, et il a maintenant été autorisé de publier qu'elle a été tuée ce samedi-là", ayant succombé à ses blessures, a indiqué le kibboutz.

Agée de 70 ans, elle était présentée comme la femme la plus âgée retenue en otage dans la bande de Gaza.

Selon le kibboutz, elle était "mère de 4 enfants et grand-mère de sept petits-enfants" et exerçait comme "enseignante d'anglais pour enfants à besoins éducatifs particuliers ou ayant des problèmes d'attention et de concentration".

14h35

L'avancée de l'armée israélienne provoque un nouvel exode massif

Des dizaines de milliers de familles palestiniennes ont de nouveau pris la fuite lors d'un exode massif depuis le centre de Gaza, où les forces israéliennes continuent de pilonner des zones peuplées de réfugiés qui ont déjà dû quitter le nord de l'enclave. Elles se dirigent vers le sud et l'ouest du territoire, notamment la ville déjà surpeuplée de Deir al-Balah, sur la Méditerranée.

"Plus de 150'000 personnes, dont des enfants en bas âge, des femmes portant des nourrissons, des personnes âgées et handicapées, n'ont nulle part où aller", a déclaré l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Des familles sur la route de l'exil à Gaza. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]
Des familles sur la route de l'exil à Gaza. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]

"Ce moment est venu, j'aurais souhaité que cela n'arrive jamais, mais il semble que le déplacement soit une nécessité", a déclaré Omar, 60 ans, qui dit avoir été contraint de se déplacer avec au moins 35 membres de sa famille.

"Nous sommes maintenant dans une tente à Deir al-Balah à cause de la guerre brutale d'Israël", a-t-il déclaré par téléphone. "Israël tue des docteurs, des influenceurs, des journalistes et des civils", a-t-il ajouté.

14h10

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 21'320 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21'320 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Le porte-parole du ministère a également fait état de 55'603 blessés durant la même période.

Selon lui, le dernier bilan comprend 210 personnes "dont des familles entières", tuées dans des frappes israéliennes lors des 24 dernières heures.

10h00

L'ONU demande à Israël de mettre fin "aux homicides illégaux" en Cisjordanie occupée

L'ONU demande à Israël de" mettre fin aux homicides illégaux" au sein de la population palestinienne en Cisjordanie occupée, dénonçant une détérioration rapide des droits humains dans cette zone.

"Le recours à des tactiques militaires et aux armes dans des contextes de maintien de l'ordre, l'utilisation d'une force non nécessaire et disproportionnée et l'application de restrictions de mouvement élargies, arbitraires et discriminatoires affectant les Palestiniens, sont extrêmement préoccupants", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk.

08h30

Frappes dans le centre de la bande de Gaza

L'armée israélienne a indiqué poursuivre ses opérations à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, mais aussi dans les camps de réfugiés du centre du territoire.

Le ministère de la Santé de l'administration du Hamas à Gaza a fait état de frappes mortelles dans la nuit à Nuseirat et Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien. Le Croissant rouge palestinien a fait état d'au moins 10 morts dans des bombardements israéliens près de l'hôpital Al-Amal, à Khan Younès.

07h00

La population de Gaza est en "grand danger" selon l'OMS

Le bilan s'alourdit à Gaza et la population est en "grand danger", selon l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS qui souligne que "la faim et le désespoir" s'aggravent jour après jour.

Malgré l'adoption le 22 décembre par l'ONU d'une résolution exigeant l'acheminement "à grande échelle" d'aide humanitaire, la quantité d'aide entrant dans le territoire, contrôlée par Israël, n'a pas augmenté de manière significative.

>> Point de situation dans La Matinale :

Point de situation à Gaza où l'OMS souligne que "la faim et le désespoir" s'aggravent jour après jour. [Keystone - Hatem Ali]Keystone - Hatem Ali
Point de situation à Gaza / La Matinale / 2 min. / le 28 décembre 2023

06h45

Frappes israéliennes concentrées dans le centre de Gaza et raids en Cisjordanie occupée

L'armée israélienne concentre ses opérations sur le centre de la bande de Gaza malgré une situation critique pour les civils, des appels pour un cessez-le-feu et une possible "expansion" des opérations à la frontière avec le Liban.

Outre la bande de Gaza, les forces israéliennes multiplient dans la nuit les raids dans des grandes villes de Cisjordanie occupée, notamment à Jénine et à Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, selon l'agence officielle Wafa.

L'état-major de l'armée a mis en garde contre une intensification des tirs le long de la frontière avec le Liban, pays d'où opère le Hezbollah, mouvement qui fait partie comme le Hamas palestinien de "l'axe de la résistance", un regroupement de groupes armés proche de l'Iran et hostiles à Israël.

04h50

Un drone s'abîme dans le Golan

Un drone probablement muni d'explosifs lancé de la Syrie s'est abîmé près d'Eliad, dans la partie du Golan annexée par Israël, a indiqué l'armée israélienne. L'attaque n'a pas fait de blessés, mais a causé des dégâts matériels.

Dans un communiqué, la "résistance islamique en Irak", une nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, a de son côté revendiqué avoir frappé une "cible vitale" au sud d'Eliad avec des "armements appropriés".

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la "résistance islamique en Irak" a revendiqué de nombreuses attaques contre les forces américaines et de la coalition internationale en Irak et en Syrie. Washington en a dénombré jusqu'à présent 103 contre ses forces en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre.

01h45

Emmanuel Macron réitère sa demande d'un cessez-le-feu durable à Gaza

Emmanuel Macron a réitéré mercredi, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sa demande en faveur d'un "cessez-le-feu durable" à Gaza.

Également d'après l'Élysée, la France va oeuvrer "dans les prochains jours", en lien avec la Jordanie, pour mener des actions humanitaires dans le territoire palestinien.

Pas de "nouvelles colonies"

Emmanuel Macron a fait part à Benjamin Netanyahu de "sa plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil et à la situation d'urgence humanitaire absolue à laquelle était confrontée la population civile de Gaza", a ajouté l'Elysée.

Le président français a une nouvelle fois "insisté sur l'importance pour Israël de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre un terme aux violences commises par certains colons contre les civils palestiniens" en Cisjordanie occupée, "ainsi qu'à tout nouveau projet de colonisation" dans ce territoire.

Netanyahu remercie la France

Lors de leur entretien téléphonique, le Premier ministre israélien a "remercié" la France pour sa "défense de la liberté de navigation" et "pour sa volonté d'aider à restaurer la sécurité le long de la frontière d'Israël avec le Liban", ont indiqué ses services à Jérusalem.

Benjamin Netanyahu a aussi "mis à jour" Emmanuel Macron sur les derniers développements de la guerre à Gaza et sur les "efforts pour ramener les otages".

>> Les précisions du 12h30 :

Le Président français Emmanuel Macron en compagnie du Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu le 24.10.2023. [EPA/Keystone - Christophe Ena]EPA/Keystone - Christophe Ena
La France réitère sa demande de cessez-le-feu à Israël, qui intensifie ses frappes sur Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 28 décembre 2023

01h00

À Gaza, les hôpitaux sont particulièrement visés par l'assaut israélien

Dans l'assaut israélien sur Gaza, qui est devenu en moins de trois mois l'une des campagnes les plus meurtrières de l'histoire récente, les hôpitaux ont été particulièrement ciblés. Aucun hôpital n'est plus fonctionnel dans le nord du territoire, et l'OMS dit n'avoir jamais vu un tel chaos. Des chercheurs documentent aussi leur destruction grâce notamment aux images satellites.

Selon les témoins sur place, les hôpitaux sont soumis à un sévère blocus. "Nos déplacements entre les services étaient totalement limités. Toute personne qui bougeait ou apparaissait à la fenêtre était la cible des tireurs d'élite des forces d'occupation", raconte Ridwan al-Huwehi, directeur des urgences à l'hôpital al-Awda, dans le 19h30

Et lorsqu'ils entrent dans les hôpitaux, les soldats israéliens procèdent à des arrestations. "Ils nous ont mis un bandeau sur les yeux et nous ont attachés. Nos mains nous faisaient mal à cause des cordes. Nous sommes restés attachés pendant plus de neuf heures dans le froid", témoigne un médecin.

Un schéma d'attaque répété

À l'étranger, le groupe de recherche multidisciplinaire Forensic Architecture, basé à Londres, a recoupé et analysé des centaines de rapport de différentes sources à Gaza. Les résultats suggèrent un schéma répété d'offensives contre les hôpitaux, avec des phases bien disctinctes.

Pour justifier ses attaques sur ces lieux protégés par le droit international humanitaire, l’armée israélienne affirme que l'hôpital Al-shifa sert de centre de commandement au Hamas, car il est situé sur un réseau de tunnels. Pourtant, selon une enquête du Washington Post, rien ne permet pour l'heure de conclure que ces sous-terrains sont connectés à l'intérieur de l'hôpital, ni qu'ils aient une utilisation militaire.

>> Voir le reportage du 19h30 :

20% des hôpitaux de Gaza fonctionnent encore. Des chercheurs documentent leurs destructions grâce à des images satellite
20% des hôpitaux de Gaza fonctionnent encore. Des chercheurs documentent leurs destructions grâce à des images satellite / 19h30 / 2 min. / le 27 décembre 2023

00h30

"Absence totale de perspective" pour une population "assiégée depuis de nombreuses années"

Chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, Pascal Hundt vient de passer six semaines sur le terrain. Il a notamment participé à l'échange d'otages entre le Hamas et l'armée israélienne en accompagnant les prisonniers israéliens et palestiniens pour qu'ils puissent rejoindre leurs familles, dans des conditions parfois difficiles. "Je vois encore le regard des otages, la lueur dans leurs yeux lorsqu'ils ont vu la Croix-Rouge. Je pense qu'ils n'y croyaient pas", se remémore-t-il.

Invité mercredi soir dans le 19h30, le Suisse témoigne d'un "désastre humanitaire sans précédent dans l'histoire récente (...) pour quelque deux millions de personnes qui vivent dans un état de siège et qui n'ont pas de possibilité de fuir les combats."

Sur place, le CICR tente de soutenir du mieux possible les quelques hôpitaux restants. "Mais vu le nombre de blessés et tous les patients chroniques qui ont besoin de soins, c'est une goutte d'eau dans un océan de besoins", déplore-t-il, saluant au passage le travail des médecins et du Croissant-Rouge palestiniens "qui travaillent dans des conditions apocalyptiques". Pour lui, c'est clair: les trêves ne suffisent pas, il faut mettre fin au conflit le plus vite possible.

Le travailleur humanitaire rappelle enfin le contexte particulier de ce conflit. "La tragédie à Gaza s'inscrit dans la durée pour une population qui est assiégée depuis de nombreuses années", souligne-t-il. Et l'absence de perspective est totale: "Quel est l'espoir qu'on peut donner aujourd'hui à la population palestinienne? Et on ne peut pas dissocier Gaza de ce qu'il se passe en Cisjordanie, où la situation se détériore jour après jour", poursuit Pascal Hundt, qui ne cache pas un véritable pessimisme sur le sort des Palestiniens et des Palestiniennes.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR à Gaza, fait le point sur la situation catastrophique au Proche-Orient, plusieurs mois après le début du conflit
Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR à Gaza, fait le point sur la situation catastrophique au Proche-Orient, plusieurs mois après le début du conflit / 19h30 / 4 min. / le 27 décembre 2023

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