"Ma cuisine fait face aux poubelles, il faut tout recouvrir, car sinon on mange des moucherons", raconte, fataliste, Lissette Valle, une femme au foyer de La Havane.
Chaque jour, dans la ville de 2,1 millions d'habitants, plus de 30'000 mètres cubes de déchets s'accumulent, soit 7000 de plus qu'il y a un an, selon les chiffres officiels.
Déjà confrontée à une grave crise économique, l'île souffre aussi d'une pénurie d'essence depuis 2023, ce qui complique le ramassage.
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Sans compter que certains des 100 camions-bennes fournis par le Japon ont commencé à tomber en panne l'année dernière. Mais à cause de l'embargo américain, il est impossible d'obtenir les pièces pour les réparer.
doe/afp
Manque d'éboueurs
La collecte de déchets peine également à cause du manque de travailleurs dans le secteur. Au moins cinq des 15 quartiers de La Havane n'ont pas de coordinateur pour le ramassage des ordures.
"On s'expose aux bactéries" pour un salaire minimum équivalent à 17 dollars par mois, déplore un balayeur de rue de 30 ans qui préfère ne pas révéler son nom. Il se plaint de ne même pas avoir de gants pour travailler.