"La majorité des pèlerins tués lors du hadj qui s'est déroulé la semaine dernière à La Mecque, la ville la plus sainte de l'Islam dans l'ouest de l'Arabie saoudite, sont de nationalité égyptienne.
Selon un diplomate arabe, le bilan des morts égyptiens au hadj est monté à au moins 600. "Tous les décès (nouvellement annoncés) sont dus à la chaleur", a-t-il dit à l'AFP, alors que les températures avaient atteint les 51,8 degrés Celsius.
Précédemment, d'autres diplomates ont fait état d'au moins 323 Egyptiens décédés pendant le hadj, auquel ont participé environ 1,8 million de personnes cette année, la plupart venus de l'étranger.
Près de 1000 décès
Le nouveau bilan égyptien porte à 922 le nombre total de morts comptabilisés jusqu'à présent au hadj, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données fournies par différents pays.
Le hadj est l'un des cinq piliers de l'islam et les musulmans qui en ont les moyens doivent l'accomplir au moins une fois dans leur vie.
Ce rite annuel, l'un des plus grands rassemblements religieux au monde, s'est déroulé cette année encore en été, une saison particulièrement chaude en Arabie saoudite.
Le pèlerinage subit de plus en plus les effets du changement climatique, a averti une étude saoudienne publiée en mai selon laquelle les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans.
Cette année, le hadj a attiré environ 1,8 million de pèlerins, dont 1,6 million de l'étranger, selon les autorités saoudiennes.
Des pèlerins sans autorisations
Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins tentent de participer au hadj sans avoir payé pour se procurer les visas officiels, ce qui leur interdit l'accès aux installations climatisées mises en place par les autorités saoudiennes.
Selon un des diplomates interrogés par l'AFP, le bilan des morts égyptiens a été considérablement alourdi par la présence de pèlerins qui n'étaient pas munis d'autorisations.
Parmi les autres pays ayant annoncé des morts cette année figurent la Tunisie, l'Indonésie, l'Iran et le Sénégal.
ats/jfe