À rebours de sa Cour suprême, l'Alabama promulgue une loi pour protéger les fécondations in vitro
"J'ai signé la loi de protection autour des FIV après qu'elle a reçu un soutien écrasant de la part des élus de l'Alabama", a déclaré Kay Ivey, la gouverneure républicaine de cet Etat du sud des Etats-Unis, dans un communiqué publié sur X.
Le texte octroie "une immunité civile et pénale pour la mort ou l'endommagement d'un embryon à tout individu ou entité assurant ou bénéficiant des services liés à la fécondation in vitro".
Interruption des activités
A la mi-février, la cour suprême de l'Alabama avait considéré que les embryons congelés obtenus par fécondation in vitro étaient des enfants à part entière au regard de la loi de l'Etat, et que leur destruction pouvait dès lors entraîner des poursuites judiciaires.
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Conséquence directe, plusieurs cliniques spécialisées dans la procréation médicalement assistée dans cet Etat ont ensuite annoncé interrompre leurs activités de FIV.
Mercredi, l'université de l'Alabama à Birminghan, l'un des établissements de santé ayant interrompu les procédures de fécondations in vitro, a indiqué qu'elle reprendrait "rapidement" ses activités dans ce domaine et continuerait à militer pour des protections des patients et du personnel chargé des FIV.
Large consensus politique au niveau national
L'affaire a pris une dimension nationale. De nombreux républicains, dont Donald Trump, se sont distanciés de la décision de la plus haute juridiction de l'Alabama.
Le président démocrate Joe Biden a qualifié de "scandaleux et inacceptable" l'arrêt de la cour suprême locale, y voyant "le résultat direct du renversement de Roe v. Wade" (qui protégeait le droit à l'avortement) il y a près de deux ans. L'Alabama a notamment appliqué depuis lors une interdiction de l'avortement qui ne prévoit aucune exception.
ats/jop