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Anne Hidalgo: "Je crois beaucoup à l'idée de trêve olympique"

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Anne Hidalgo, Maire de Paris
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Anne Hidalgo, Maire de Paris / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 18 min. / le 24 mai 2024
Les Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, n'ont pas forcément suscité l'engouement espéré. Malgré les craintes concernant la situation sécuritaire, Anne Hidalgo, la maire de la ville, reste positive et dit croire au message de paix du sport.

A un peu plus de deux mois du coup d'envoi des Jeux olympiques, Anne Hidalgo est sereine. "Nous sommes prêts", assure-t-elle dans La Matinale de vendredi. Les infrastructures ont été construites et la maire de Paris peut maintenant se concentrer sur l'organisation de la ville "qui va être le stade des Jeux aussi", souligne-t-elle, en référence au terrain de beach-volley qui sera installé sur le Champ de Mars, au Trocadéro qui accueillera la cérémonie d'ouverture ou encore aux quatre stades qui seront présents sur la place de la Concorde.

Les stades éphémères sur la place de la Concorde, à Paris. [AFP - Riccardo Milani - Hans Lucas]
Les stades éphémères sur la place de la Concorde, à Paris. [AFP - Riccardo Milani - Hans Lucas]

Message de paix

Alors que la France avait "rehaussé" son plan Vigipirate à son niveau le plus élevé en mars dernier et malgré les plans de repli en cas de menace terroriste évoqués par Emmanuel Macron, "il n'y a pas de plan B", promet Anne Hidalgo. "Après, s'il y a une catastrophe, nous sommes pragmatiques, évidemment, et nous savons gérer", ajoute-t-elle.

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La maire de Paris se dit optimiste, car elle croit au message de paix que transmet le sport et l'olympisme. "Je crois beaucoup à cette idée de trêve olympique", déclare-t-elle. Malgré la compétition inhérente à ce genre d'événements, les participants sont "des adversaires, pas des ennemis". "Il y a quelque chose à méditer dans ce qu'apporte le sport et l'olympisme, dans cette autre façon de gérer les tensions entre les peuples", affirme-t-elle.

C'est un moment qu'on a tous envie de réussir, parce qu'humainement, on en a besoin

Anne Hidalgo, maire de Paris

Cet esprit de "fraternité planétaire" est particulièrement important, selon Anne Hidalgo, dans un contexte de conflits internationaux. "C'est un moment qu'on a tous envie de réussir, parce qu'humainement, on en a besoin", estime-t-elle. "Donc il y a une coopération pour que la fête ne soit pas gâchée. Nous sommes vraiment mobilisés et j'ai confiance dans les services qui s'occupent de notre sécurité".

Approbation du "Paris populaire"

La tenue des Jeux olympiques dans la capitale française ne semble toutefois pas plaire à tous les Parisiens et Parisiennes, peu enthousiastes à l'idée de voir débarquer ces millions de visiteurs. Mais pour la maire, ils sont minoritaires. "Le Paris populaire est derrière les Jeux", assure-t-elle, expliquant que la préparation à la manifestation a accéléré la transformation de certains quartiers.

La fête sera très belle et je pense que chacun en gardera un souvenir absolument inoubliable

Anne Hidalgo, maire de Paris

"Souvent, ceux qui râlent sont ceux qui pensent que Paris est une ville qui doit être la ville pour leur carrière, pour leur puissance et qui doivent aller très vite d'un point A à un point B", regrette-t-elle. Au contraire, les gens qui "vivent cette ville, qui prennent leur temps, qui bossent, qui n'ont pas des vies faciles", apprécient "ce rendez-vous planétaire autour de sportifs, dans la joie, avec les familles et partout dans Paris".

Malgré les controverses entourant ces Jeux de Paris, Anne Hidalgo est donc convaincue que "la fête sera très belle". "Et je pense que chacun en gardera un souvenir absolument inoubliable", affirme-t-elle, promettant qu'elle se baignera bel et bien dans la Seine, "soit le 23 juin, soit le 30".

Propos recueillis par Pietro Bugnon

Adaptation web: Emilie Délétroz

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Anne Hidalgo et près de 500 maires à Lausanne pour un congrès des maires francophones

Anne Hidalgo était de passage dans la capitale olympique à l'occasion du 44e Congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), qui se tient à Lausanne du 22 au 24 mai.

De Paris à Liège en passant par Kinshasa, Québec ou Dakar, de nombreuses villes seront représentées. Les changements climatiques, l’eau, l’égalité femmes-hommes, le sport et les dialogues régionaux constitueront le fil rouge des discussions.

Pour Anne Hidalgo, ce rendez-vous souligne l'importance des maires. "Parfois, dans des pays où il n'y a plus d'Etat, les gens se tournent vers les autorités locales parce qu'elles sont à portée de regard et sont en charge des services essentiels à la population", indique-t-elle. "Quand on est maire d'une ville, on est un responsable politique un peu différent, parce qu'on a cet ancrage qui fait que le monde réel est notre quotidien".