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Application en Floride d'une loi très restrictive sur l'avortement, thème clé de la présidentielle

Joe Biden s'est rendu en Floride pour défendre le droit à l'avortement. [Keystone - Phelan M. Ebenhack - AP Photo]
Entrée en vigueur d'une loi restreignant le droit à l'avortement en Floride / Le Journal horaire / 22 sec. / le 1 mai 2024
Une loi extrêmement restrictive en matière de droit à l'avortement est entrée en vigueur mercredi en Floride. L'Etat américain interdit désormais toute interruption volontaire de grossesse après six semaines, contre quinze auparavant.

Avant cette interdiction des avortements après six semaines de grossesse, la Floride faisait figure de refuge pour les femmes du sud-est des Etats-Unis, une région où les interdictions ou restrictions se sont multipliées. Le président américain Joe Biden tient son adversaire Donald Trump responsable de ce "cauchemar".

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L'ancien président républicain se félicite régulièrement d'être à l'origine du spectaculaire revirement de jurisprudence de la Cour suprême en juin 2022. L'institution, à laquelle il avait donné une composition très conservatrice, avait alors fait voler en éclats la protection au niveau fédéral du droit à l'avortement, renvoyant la responsabilité aux Etats.

Enjeu électoral

Les démocrates tentent de faire de l'avortement l'un des enjeux clés de la présidentielle de 2024, estimant qu'il s'agit d'un moyen de gagner des voix contre Donald Trump. La vice-présidente Kamala Harris a multiplié ces derniers mois les déplacements et déclarations sur ce thème.

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En visite en Floride, un Etat dirigé par les républicains qui a voté deux fois majoritairement pour Donald Trump, elle devrait qualifier dans un discours les interdictions en vigueur en Floride et dans 20 autres Etats d'"interdictions d'avortement de Trump".

"Cette interdiction s'applique à de nombreuses femmes avant même qu'elles ne sachent qu'elles sont enceintes, ce qui nous indique que les extrémistes qui ont rédigé cette interdiction ne savent même pas comment fonctionne le corps d'une femme. Ou bien ils s'en moquent", doit-elle dire, selon des extraits publiés par son équipe de campagne.

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Kamala Harris devrait également critiquer les déclarations de Donald Trump qui, dans une interview publiée mardi dans le magazine Time, a déclaré que les Etats pourraient surveiller les grossesses des femmes pour voir si elles ont eu recours à l'avortement en dépit de l'interdiction.

"Sous Donald Trump, il serait normal que les femmes soient surveillées et punies par le gouvernement", a-t-elle déclaré. "Joe Biden et moi-même avons un point de vue différent: nous pensons qu'aucun élu politique ne devrait s'interposer entre une femme et un médecin".

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afp/edel

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Vote final en novembre

Le gouverneur républicain Ron DeSantis est à l'origine de l'interdiction de l'avortement au-delà de six semaines. Après s'être présenté sans succès à la primaire des républicains, il a promulgué en avril 2023 un projet de loi visant à abaisser la limite de 15 semaines à six semaines.

En avril, la Cour suprême de Floride avait confirmé l'entrée en vigueur de cette loi, mais elle avait dans le même temps renvoyé la décision finale aux électeurs. Ces derniers voteront en novembre, en même temps que la présidentielle et les législatives, sur un amendement garantissant le droit à l'avortement dans l'Etat du sud-est.