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Attaque inédite de djihadistes dans la capitale du Mali

Attaque inédite survenue à Bamako capitale du Mali. [keystone - Hadama Diakite]
Attaque inédite de djihadistes dans la capitale du Mali / Le Journal horaire / 22 sec. / le 17 septembre 2024
Les djihadistes affiliés à Al-Qaïda ont revendiqué une attaque audacieuse et inédite depuis des années mardi dans la capitale malienne Bamako, où ils ont été jusqu'à prendre temporairement le contrôle d'une partie de l'aéroport international.

Des images diffusées par les canaux du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM) montrent des combattants déambulant en tirant au hasard dans les vitres du pavillon présidentiel qui accueille habituellement les départs et arrivées du chef de l'Etat et de ses hôtes, dans ce pays dirigé par un régime militaire depuis 2020.

Un homme en arme incendie posément le réacteur d'un appareil qui paraît appartenir à la flotte officielle. D'autres images montrent d'épaisses fumées s'élevant de l'aéroport et du hangar de l'avion présidentiel.

Situation confuse et bilan incertain

La situation a été confuse toute la journée dans la capitale de ce pays pauvre et enclavé confronté depuis 2012 à la propagation djihadiste et une crise multidimensionnelle profonde, après le déclenchement d'une attaque surprise avant l'aube.

Aucun bilan humain fiable n'a été diffusé. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des corps calcinés présentés selon les cas comme ceux d'assaillants ou de gendarmes.

Tandis que certaines régions du Mali restent la proie d'attaques quasiment quotidiennes, sa capitale avait été préservée de la violence depuis une attaque anti-occidentale visant en mars 2016 un hôtel abritant l'ancienne mission européenne d'entraînement de l'armée malienne.

Une école de gendarmerie comme cible

"Une opération spéciale (a ciblé) l'aéroport militaire et le centre d'entraînement des gendarmes maliens au centre de la capitale malienne (Bamako) ce matin à l'aube, causant d'énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires", a dit le JNIM via ses canaux de communication.

Dans un contexte de tension et de fortes restrictions imposées à la circulation de l'information sous la junte au pouvoir, le mode opératoire restait mal défini. Les combats se sont poursuivis une partie de l'après-midi avec des échanges de tirs nourris près de l'aéroport. Les tirs semblent avoir cessé en milieu d'après-midi.

"La situation est sous contrôle", a affirmé sur la télévision d'Etat le chef d'état-major des armées, le général Oumar Diarra. "Les terroristes ont été neutralisés. Le ratissage continue", a-t-il dit. L'armée a appelé la population au calme.

ats/miro

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