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Au Mexique, deux candidates principales se disputent la place du président sortant

La candidate présidentielle du parti au pouvoir, Claudia Sheinbaum (au centre), salue ses partisans lors d'un événement politique dans la ville de Leon, dans l'État de Guanajuato, au Mexique. [KEYSTONE - LUIS RAMIREZ]
Election présidentielle au Mexique sur fond de violence des cartels / La Matinale / 1 min. / le 30 mai 2024
La campagne électorale se termine mercredi au Mexique, à quatre jours du scrutin de dimanche, avec une dernière réunion publique pour la favorite Claudia Sheinbaum et sa rivale Xochitl Galvez. Toutes deux briguent la succession du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador.

La campagne électorale qui se joue au Mexique a été entachée par la violence des cartels de la drogue. Il s'agit d'ailleurs des élections les plus violentes qu'ait connues le Mexique.

Au cours des dix derniers mois, le processus de sélection des candidats a été marqué par près de 500 incidents de violence politico-électorale. Une trentaine de candidats ont été assassinés, mais aussi un grand nombre d'élus et leurs familles.

Xochitl Galvez, du Front de l'opposition, a été investie à la candidature de l'élection présidentielle mexicaine prévue en juin 2024. [Keystone - Marco Ugarte]
Xochitl Galvez, du Front de l'opposition, a été investie à la candidature de l'élection présidentielle mexicaine prévue en juin 2024. [Keystone - Marco Ugarte]

Un moyen pour les cartels de peser sur les résultats

Selon Eduardo Guerrero, spécialiste des questions sécuritaires, interrogé jeudi dans La Matinale, il s'agit avant tout d'une manière pour les cartels de peser sur le résultat des élections. "Ces assassinats visent à éliminer les candidats qui ne sont pas alignés avec les intérêts des groupes criminels, et dans certains cas ces actes sont réalisés avec la complicité des candidats d'autres partis politiques, qui profitent de l'élimination de leurs adversaires", explique-t-il.

Entre les menaces, les agressions armées, les séquestres et les assassinats, la peur s'installe dans la campagne et de plus en plus de candidats désertent leur poste.

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Des candidats qui renoncent

"Nous observons un phénomène nouveau: il y a littéralement des milliers de candidats qui ont renoncé à se présenter. Nous pouvons supposer que ces candidatures, si elles ne restent pas vacantes, sont ensuite occupées par des personnes qui sont liées au crime organisé", poursuit Eduardo Guerrero, au micro de la RTS.

L'intervention des cartels dans ces élections amène les spécialistes à questionner le caractère démocratique de ces dernières, en particulier au niveau municipal, où se produisent la plupart de ces agressions.

Sujet radio: Emmanuelle Steels

Texte web: hkr

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