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Au moins 30 personnes ont été tuées depuis le début des contestations au Mozambique

Tension maximale au Mozambique, en plein bras de fer post-électoral
Tension maximale au Mozambique, en plein bras de fer post-électoral / L'actu en vidéo / 53 sec. / vendredi à 17:07
Le Mozambique connaît la "pire répression" des manifestations "depuis plusieurs années", alertent des ONG, qui font état d'une trentaine de personnes tuées. Jeudi, des milliers d'opposants et d'opposantes ont une nouvelle fois défilé dans la capitale Maputo pour dénoncer des fraudes électorales.

"Au moins 30 personnes ont été tuées entre le 19 octobre et le 6 novembre inclus dans tout le pays", a indiqué un porte-parole de l'ONG Human Rights Watch. Ce bilan n'inclut pas la journée de jeudi, marquée par une grande marche à Maputo dispersée violemment par la police et l'armée.

D'après l'ONG mozambicaine Centre pour la démocratie et les droits humains (CDD), cinq personnes "ont été tuées sous les balles de la police" à Maputo jeudi.

Des milliers de partisans avaient répondu à l'appel du principal opposant Venancio Mondlane, qui revendique la victoire lors des dernières élections le 9 octobre, aux dépens du parti au pouvoir depuis près d'un demi-siècle dans ce pays d'Afrique australe.

50 ans au pouvoir

Le Frelimo, à la tête du pays depuis l'indépendance du Portugal en 1975, a été crédité de plus de 70% des voix aux élections générales, les "plus frauduleuses depuis 1999" d'après l'ONG anticorruption Public Integrity Center (CIP).

La mission d'observation de l'Union européenne a signalé des irrégularités avant, pendant et après le vote, notamment des "altérations injustifiées de résultats".

Depuis l'assassinat de deux figures de l'opposition dans une embuscade en pleine rue de la capitale le 19 octobre, Venancio Mondlane a quitté le pays et se trouve désormais hors du continent africain, craignant pour sa sécurité.

afp/doe

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