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Au moins 40 morts dans l'incendie d'un bateau de migrants au large d'Haïti

Au moins 40 morts dans l'incendie d'un bateau de migrants au large d'Haïti. [AFP - Hector Retamal]
Au moins 40 morts dans l'incendie d'un bateau de migrants au large d'Haïti / Le Journal horaire / 25 sec. / le 19 juillet 2024
Au moins 40 migrants ont perdu la vie quand leur bateau a pris feu au large d'Haïti, a annoncé vendredi une agence onusienne. Des témoins ont expliqué que la tragédie a été provoquée par un rituel vaudou.

Le drame survenu mercredi illustre une nouvelle fois l'ampleur de la crise qui frappe le pays pauvre des Caraïbes, miné par les gangs et l'insécurité, où des centaines de milliers de personnes sont déplacées.

Selon des rescapés, l'incendie s'est déclenché lorsqu'un passager a allumé une bougie pour réaliser une cérémonie vaudoue, alors qu'il y avait de l'essence à bord, a dit à l'AFP un porte-parole de la police haïtienne.

Plus de 80 personnes à bord

Des rites vaudous sont parfois pratiqués par les migrants prenant la mer dans l'objectif de protéger leur traversée et éviter les garde-côtes.

Le navire, qui transportait "plus de 80 personnes" est parti mercredi de Labadie, dans le nord d'Haïti, en direction des îles Turques-et-Caïques, un archipel situé à 250 kilomètres de là, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les gardes-côtes haïtiens ont secouru 41 migrants qui ont été pris en charge par l'OIM. Onze personnes ont été transportées à l'hôpital pour être soignées, notamment pour des brûlures, a précisé l'agence onusienne.

"Mesures désespérées"

Sept blessés sont dans un état grave, a déclaré Arold Jean, porte-parole de la police haïtienne du département Nord, décrivant un "incendie suivi d'une explosion".

"Les recherches se poursuivent dans l'objectif de retrouver d'autres survivants", a-t-il souligné, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour "identifier et démanteler les réseaux qui organisent ces voyages clandestins".

"La situation socio-économique d'Haïti est à l'agonie. L'extrême violence de ces derniers mois n'a fait qu'inciter les Haïtiens à recourir encore davantage à des mesures désespérées" pour fuir leur pays, a réagi dans un communiqué Grégoire Goodstein, chef de mission de l'OIM dans le pays.

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ats/asch

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