Modifié

Au moins 50 personnes sont mortes au Soudan dans une attaque des paramilitaires

Au moins 50 personnes ont été tuées vendredi dans le centre du Soudan lors d'une attaque des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) (image d'illustration). [Keystone - Marwan Ali - AP Photo]
Au moins 50 morts au Soudan dans une attaque des paramilitaires / Le Journal horaire / 23 sec. / le 26 octobre 2024
Au moins 50 personnes ont été tuées vendredi dans le centre du Soudan lors d'une attaque des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) opposées à l'armée. Ils ont assiégé plusieurs villages, a affirmé samedi un groupe prodémocratie local.

Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre entre les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, et l'armée menée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts. Les estimations vont de 20'000 à 150'000, la plupart des victimes n'étant pas recensées, selon des médecins.

>> Lire aussi : Le monde "ne peut pas laisser continuer" la guerre au Soudan, fustige l'ONU

L'évacuation des blessés impossible

Les villages d'al-Sariha et d'Azraq (situés dans l'Etat d'al-Jazira) ont été attaqués, a indiqué le Comité de résistance de Hasaheisa, groupe prodémocratie qui organise l'entraide entre habitants dans le pays dévasté.

A al-Sariha, 50 personnes ont été tuées et "plus de 200 blessées", selon le groupe, qui a fait état de l'impossibilité d'évacuer les blessés en raison des bombardements et des tireurs embusqués des FSR.

Aucun bilan n'a pu être communiqué pour le village voisin d'Azraq, mais le Comité affirme qu'il était soumis à un "siège total, subissant les mêmes violations qu'al-Sariha".

Les civils visés

Les paramilitaires ont récemment intensifié les violences contre les civils dans l'Etat agricole d'al-Jazira, au sud de Khartoum, après que leur commandant dans cette zone a rejoint l'armée.

En raison d'une interruption presque totale des communications, il est actuellement impossible de confirmer les bilans réels.

Les belligérants ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils et bloqué l'aide humanitaire dans ce conflit qui a provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l'ONU.

>> Lire aussi : Des actes qualifiables de "crimes contre l'humanité" sont commis au Soudan, d'après des enquêteurs

afp/edel

Publié Modifié