L'agence météorologique japonaise a fait état de "pluies diluviennes d'une ampleur sans précédent". Celles-ci ont dépassé les 540 mm entre samedi et dimanche à Wajima, soit les plus fortes pluies continues enregistrées depuis le début du relevé de ces données en 1976. Quelque 110'000 personnes avaient été invitées à évacuer dans la région, tandis qu'une alerte d'urgence maximale a été émise.
Selon les autorités locales, deux ouvriers qui travaillaient sur une route endommagée par le tremblement de terre ont été retrouvés morts après un glissement de terrain alors que leurs collègues ont pu s'abriter dans un tunnel.
Dans la ville côtière de Wajima, le corps d'un homme a été sorti d'une rivière. A Suzu, autre ville de la région, une personne a été découverte sous les décombres de sa maison ensevelie par un glissement de terrain. Deux personnes sont encore portées disparues.
Le dérèglement climatique incriminé
Des dizaines de rivières boueuses sont sorties de leur lit, provoquant d'immenses dégâts dans des zones déjà endommagées par le séisme du 1er janvier, qui avait tué au moins 374 personnes.
En plus des bâtiments inondés, de nombreux glissements de terrain ont bloqué les routes. Environ 6200 foyers ont été privés d'électricité et au moins 1700 n'ont plus d'eau courante. L'armée a été appelée en renfort.
Le niveaux des précipitations au Japon a atteint des records ces dernières années dans plusieurs parties du pays, avec des inondations et des glissements de terrain parfois mortels. Les experts estiment que le dérèglement climatique aggrave la fréquence, l'intensité et le caractère imprévisible de ces phénomènes.
ats/jop