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Au moins trois morts dans une fusillade lors de la réouverture d'un hôpital en Haïti

La fusillade s'est produite lors de la réouverture de l'un des principaux hôpitaux de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. [KEYSTONE - ODELYN JOSEPH]
Plusieurs personnes ont été tuées dans une fusillade lors de la réouverture d'un hôpital en Haïti / Le Journal horaire / 17 sec. / aujourd'hui à 02:02
Deux journalistes et un policier ont été tués mardi dans une fusillade provoquée par des gangs lors de la réouverture d'un hôpital dans le centre-ville de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Le bâtiment se situe dans une zone en proie aux groupes armés qui y font la loi.

L'attaque a été menée par des membres des gangs de la coalition "Viv ansanm" (vivre ensemble) au moment de la réouverture de l'hôpital de l'université d'Etat d'Haïti (HUEH), a déclaré un porte-parole du collectif des médias en ligne. D'autres journalistes sont blessés et se font soigner dans un autre hôpital public, a-t-il précisé.

D'après les premiers éléments, des membres d'un gang ont ouvert le feu pour empêcher la cérémonie de réouverture de l'HUEH. De nombreux journalistes étaient présents pour couvrir l'événement.

La fusillade lors de la réouverture de l'un des principaux hôpitaux de Port-au-Prince a fait de nombreux blessés. [KEYSTONE - JOHNSON SABIN]
La fusillade lors de la réouverture de l'un des principaux hôpitaux de Port-au-Prince a fait de nombreux blessés. [KEYSTONE - JOHNSON SABIN]

Insécurité croissante

Le centre hospitalier était fermé depuis le 29 février, après avoir été attaqué par des membres de la coalition "Viv ansanm". De nombreuses images des blessés, attendant, en sang, les secours dans l'hôpital, ont circulé pendant la journée sur les réseaux sociaux.

La coalition de gangs "Viv ansanm" a incendié la semaine dernière l'établissement privé Bernard Mevs, autre important centre hospitalier de Port-au-Prince, détruisant une grande partie de l'hôpital, mais sans faire de victimes.

Violence endémique

Haïti, pays pauvre des Caraïbes, est confronté à la violence endémique de gangs armés et à l'instabilité politique. L'attaque de mardi survient dans un contexte d'insécurité croissante à Port-au-Prince, où des attaques de gangs ont eu lieu dans plusieurs quartiers depuis plus d'un mois.

Au début décembre, au moins 207 personnes ont été tuées lors d'exactions ordonnées par un puissant chef de gang contre des pratiquants du culte vaudou, d'après l'ONU.

>> A lire : Près de 200 meurtres apparemment liés à la pratique du vaudou à Haïti

L'arrivée cet été d'une mission multinationale d'appui à la police haïtienne, menée par le Kenya et soutenue par l'ONU et les Etats-Unis, n'a pas permis de diminuer la violence des groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.

>> A lire : Un premier contingent de policiers kényans est arrivé en Haïti dans le cadre d'une mission de l'ONU

afp/jtr

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