L'attaque a été menée par des membres des gangs de la coalition "Viv ansanm" (vivre ensemble) au moment de la réouverture de l'hôpital de l'université d'Etat d'Haïti (HUEH), a déclaré un porte-parole du collectif des médias en ligne. D'autres journalistes sont blessés et se font soigner dans un autre hôpital public, a-t-il précisé.
D'après les premiers éléments, des membres d'un gang ont ouvert le feu pour empêcher la cérémonie de réouverture de l'HUEH. De nombreux journalistes étaient présents pour couvrir l'événement.
Insécurité croissante
Le centre hospitalier était fermé depuis le 29 février, après avoir été attaqué par des membres de la coalition "Viv ansanm". De nombreuses images des blessés, attendant, en sang, les secours dans l'hôpital, ont circulé pendant la journée sur les réseaux sociaux.
La coalition de gangs "Viv ansanm" a incendié la semaine dernière l'établissement privé Bernard Mevs, autre important centre hospitalier de Port-au-Prince, détruisant une grande partie de l'hôpital, mais sans faire de victimes.
Violence endémique
Haïti, pays pauvre des Caraïbes, est confronté à la violence endémique de gangs armés et à l'instabilité politique. L'attaque de mardi survient dans un contexte d'insécurité croissante à Port-au-Prince, où des attaques de gangs ont eu lieu dans plusieurs quartiers depuis plus d'un mois.
Au début décembre, au moins 207 personnes ont été tuées lors d'exactions ordonnées par un puissant chef de gang contre des pratiquants du culte vaudou, d'après l'ONU.
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L'arrivée cet été d'une mission multinationale d'appui à la police haïtienne, menée par le Kenya et soutenue par l'ONU et les Etats-Unis, n'a pas permis de diminuer la violence des groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.
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afp/jtr