A moins d'un mois du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, distance très largement ses adversaires, avec 31% des intentions de vote, selon un sondage réalisé par Ipsos pour France Info le 15 mai 2024.
Mais la bataille pour la deuxième place se resserre entre la tête de liste socialiste Raphaël Glucksmann, crédité à 14,5% des intentions de vote, et Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle, qui récolte 16% des intentions de vote.
La gauche de Robert Badinter n'est pas morte, elle est même très vivante.
Raphaël Glucksmann incarne le renouveau de la social démocratie française, après les dernières déroutes électorales du PS. Lors d'un déplacement en Seine-Saint-Denis, le candidat s'est exprimé au micro de la RTS. Pour lui, son score est "un signe que la gauche humaniste, pro-européenne, celle de Robert Badinter et Jacques Delors, elle n'est pas morte en France, elle est même très vivante".
Il ajoute que s'il a refusé de créer une alliance avec La France Insoumise (LFI) et le Parti communiste français, c'est "pour des raisons de fond, de rapport à la construction européenne". Il ajoute que "ce qui divise la gauche française depuis longtemps, c'est son rapport à l'Europe, à la défense européenne, à Vladimir Poutine."
"Le destin de la Suisse lié à l'Union européenne"
Le candidat aux européennes est une des voix politiques en France les plus engagées dans le soutien à l’Ukraine. Il affirme souhaiter de la part de la Suisse "plus de solidarité" quant aux "sanctions à l'égard de la Russie et de la participation à l'effort commun pour maintenir la stabilité sur le continent européen".
Il estime encore que cette solidarité de la Suisse serait dans l'intérêt de notre pays, dont le "destin est lié à celui de l'Union européenne et vice-versa", ajoute-t-il.
Sujet radio: Alexandre Habay
Adaptation web: Juliette May