Le condamné avait été reconnu coupable fin 2023 de s'être introduit au domicile du couple à San Francisco en octobre 2022 et d'avoir fracturé le crâne de Paul Pelosi.
Nancy Pelosi était à l'époque le troisième personnage de l'Etat en tant que présidente de la Chambre des représentants et était régulièrement la cible de théories complotistes alimentées par l'extrême droite.
Le procès avait montré comment l'homme, un charpentier canadien en situation irrégulière et au mode de vie solitaire, baignait dans un univers empoisonné par la désinformation avant de passer à l'acte.
S'il voulait initialement s'en prendre à la parlementaire, Nancy Pelosi se trouvait ce jour-là à Washington et non à son domicile de San Fransisco.
"Une très longue" peine réclamée
En amont de l'audience de vendredi, Nancy Pelosi avait demandé à la juge d'imposer "une très longue" peine pour cette attaque "ayant eu des effets dévastateurs sur trois générations" de sa famille.
"Aujourd'hui encore, 18 mois après l'intrusion et l'attaque, les traces de sang et d'effraction sont impossibles à éviter", a-t-elle déclaré dans des documents judiciaires cités par le quotidien San Francisco Chronicle.
Podcasts d'extrême droite
Pendant son procès, l'homme de 43 ans avait raconté - parfois en larmes - comment il était devenu un auditeur assidu de podcasts d'extrême droite.
Sur les réseaux sociaux, il avait notamment partagé des publications affirmant que les élites américaines étaient corrompues et s'adonnaient à la pédophilie, ou que l'élection présidentielle de 2020 avait été volée à Donald Trump.
Entrée par effraction
Le jour de l'agression, il avait pénétré par effraction avec de la corde, des gants et du ruban adhésif au domicile du couple Pelosi à San Francisco.
Il a avoué aux enquêteurs qu'il projetait de "briser les rotules" de l'élue si elle n'avouait pas les "mensonges" du camp démocrate. Paul Pelosi avait réussi à alerter la police, intervenue in extremis.
Après cette sentence prononcée par la justice fédérale, l'homme doit désormais être jugé par la justice californienne.
afp/ami