Le parti de Mohamed Muizzu, le Congrès national du peuple (PNC), a raflé 66 sièges sur les 86 premiers déclarés, selon les résultats de la Commission électorale des Maldives. Ce résultat dépasse de très loin la majorité absolue dans ce parlement monocaméral qui ne compte que 93 membres.
Ce vote, dont les résultats sont tombés plus tôt que prévus, était considéré comme un test crucial pour le projet de Mohamed Muizzu de renforcer la coopération économique avec la Chine, notamment par la construction de milliers d'appartements sur des terres récupérées de manière controversée.
Des contrats attribués à des firmes chinoises
Mohamed Muizzu a attribué en avril des contrats d'infrastructures à des entreprises publiques chinoises, une décision controversée en pleine campagne pour les élections législatives. Le PNC et ses alliés ne disposaient que de huit sièges sous la législature sortante, ce qui avait paralysé Mohamed Muizzu, élu en septembre.
Le président Muizzu, âgé de 45 ans, a été l'un des premiers à voter dimanche, dans une école de la capitale Malé, dont il fut le maire entre 2021 et 2023, en exhortant les Maldiviens à se rendre aux urnes.
Les Maldives, destination de vacances privilégiée aux plages de sable blanc immaculé, occupent une position stratégique sur les principales routes maritimes internationales est-ouest, et sont devenues un foyer de rivalité géopolitique entre l'Inde et la Chine.
Accord avec Pékin
"La géopolitique a été très présente en arrière-plan de la campagne des partis pour les élections de dimanche", a déclaré un collaborateur de Mohamed Muizzu, sous couvert de l'anonymat.
Mohamed Muizzu s'est engagé à expulser les 89 militaires indiens stationnés dans le pays insulaire pour piloter trois avions offerts aux Maldives par l'Inde afin d'effectuer des patrouilles sur leur vaste territoire maritime. Le retrait a commencé en mars avec le départ de 25 soldats stationnés dans l'atoll d'Addu, le plus méridional de l'archipel.
afp/boi