Le document d'une vingtaine de pages, approuvé par le pape François, liste une quinzaine de "violations concrètes et graves" de la dignité, notamment l'avortement, l'euthanasie et la gestation pour autrui (GPA). Publié par le Dicastère pour la Doctrine de la foi, le puissant organe du Saint-Siège chargé du dogme, le texte réaffirme la ligne traditionnelle de l'Eglise.
Le document peut également être lu comme une manière de colmater les divisions internes au sein de l'Eglise, quatre mois après la polémique provoquée par l'ouverture des bénédictions de couples homosexuels, notamment en Afrique et dans le camp conservateur.
On y retrouve les thèmes clés du pontificat de Jorge Bergoglio, comme la guerre, les droits des migrants, la pauvreté, l'écologie ou la justice sociale, associés entre autres aux questions bioéthiques ou liées aux violences numériques.
Contre la gestation pour autrui et l'avortement
La gestation pour autrui (GPA) entre "en contradiction totale avec la dignité fondamentale de tout être humain" selon ce texte, tandis que le Vatican voit "une crise très dangereuse du sens moral" dans "l'acceptation de l'avortement dans les mentalités, dans les moeurs et dans la loi elle-même".
Le Vatican dénonce également avec force la "théorie du genre", qualifiée par François de "colonisation idéologique très dangereuse". "Toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu'une personne a reçue dès le moment de la conception", peut-on lire.
Soutien aux personnes LGBT+
L'Eglise rappelle aussi le droit au respect des personnes LGBT+ et dénonce "le fait que, dans certains endroits, de nombreuses personnes soient emprisonnées, torturées et même privées du bien de la vie uniquement en raison de leur orientation sexuelle". Depuis son élection en 2013, le pape François insiste sur l'importance d'une Eglise ouverte à tous y compris aux fidèles LGBT+, mais ses efforts rencontrent une forte résistance.
Un long paragraphe est également consacré aux violences faites aux femmes. "Le phénomène du féminicide ne sera jamais assez condamné", affirme le Vatican.
ats/lia