Batterie de mesures américaines contre des tentatives d'ingérence électorale imputées à la Russie
Le ministre de la Justice Merrick Garland a annoncé mercredi la publication de poursuites contre deux responsables du média russe RT.
Ces deux personnes figurent par ailleurs sur une liste de sanctions financières publiée simultanément par le département américain du Trésor, comprenant 10 personnes, dont six responsables de RT, parmi lesquels sa rédactrice en chef Margarita Simonian, ainsi que deux ONG russes.
Le département d'Etat a de son côté annoncé des restrictions de visa à l'encontre de la maison mère de RT ainsi que d'autres filiales de cette compagnie, et offert une récompense pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars pour des informations sur l'ingérence dans les élections américaines.
"RT et ses employés, y compris les deux accusés, ont mis en œuvre une opération de près de 10 millions de dollars pour financer une entreprise basée dans le Tennessee chargée de publier et de propager des contenus jugés favorables au gouvernement russe", a expliqué Merrick Garland lors d'une conférence de presse.
32 noms de domaine saisis
Outre ces poursuites, "le ministère de la Justice saisit 32 noms de domaine internet utilisés par le gouvernement russe et les acteurs parrainés par l'Etat russe pour se livrer à une campagne clandestine afin de s'ingérer dans les élections de notre pays et d'en influencer le résultat", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, nous mettons au jour deux opérations illégales et clandestines d'influence russes visant la population américaine", a résumé le directeur de la police fédérale américaine (FBI), Christopher Wray. "Depuis midi aujourd'hui (16H00 GMT) nous avons saisi ces sites, les avons mis hors d'état de fonctionner, et montré clairement au monde ce qu'ils sont: des tentatives russes de s'ingérer dans nos élections et d'influencer notre société", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis accusent la Russie de tenter de peser sur les résultats des élections américaines depuis la présidentielle de 2016 remportée par le républicain Donald Trump sur la démocrate Hillary Clinton.
afp/fgn