Dans deux messages distincts, l'avionneur a également annoncé vendredi un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros porteur 777X et l'arrêt de la production du 767 cargo en 2027.
Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33'000 ouvriers depuis mi-septembre.
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Boeing baissait de 1,87%. Elle avait terminé la session en hausse de 3%.
Détails sur les réductions de personnel
La réduction du personnel va affecter toutes les catégories - direction, encadrement, employés -, a affirmé Kelly Ortberg, patron de Boeing depuis deux mois, dans un message adressé aux 170'000 employés du groupe.
Il a ajouté que des détails seraient fournis la semaine prochaine par les responsables hiérarchiques, indiquant que les mesures de chômage technique partiel en place depuis le 20 septembre pour préserver la trésorerie du groupe pendant la grève étaient suspendues.
Elles concernaient également toutes les catégories de personnel - hormis les grévistes -, et affectaient par roulement plusieurs dizaines de milliers de personnes.
La grève des adhérents du syndicat des machinistes IAM de la région de Seattle (nord-ouest) a mis, entre autres, totalement à l'arrêt les deux principales usines du groupe: celle de Renton qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d'Everett, qui fabrique le 777, le 767 ainsi que plusieurs programmes militaires.
Vaines négociations
La production du 787 Dreamliner est la seule encore en activité car l'usine est située en Caroline du Sud (est), et les employés ne sont pas syndiqués.
Plusieurs mois de négociations, y compris sous l'égide d'une médiation fédérale depuis mi-septembre, n'ont pas permis au syndicat et à Boeing de s'entendre sur un nouvel accord social de quatre ans.
"Notre entreprise se trouve dans une position difficile", a constaté Kelly Ortberg, dans son message.
Concentration des ressources
Selon lui, "rétablir le groupe requiert des décisions difficiles et nous devons effectuer des changements structurels pour nous assurer que nous restons compétitifs et que nous servons nos clients sur le long terme".
Ajoutant que Boeing devait "concentrer (ses) ressources" sur ses fondamentaux, Kelly Ortberg a fait savoir que le programme du biréacteur long courrier 777X allait de nouveau subir un retard de livraison.
D'après un communiqué publié en accompagnement de son message, la première livraison du 777-9 devrait intervenir en 2026 (au lieu de 2025) et celle du 777-8 en 2028. Les premiers appareils de cette gamme devaient initialement être mis en service en 2020.
ats/miro