Entre la volonté européenne de remplacer le gaz russe et celle de Donald Trump d’approuver de nouveaux permis d’extraction aux Etats-Unis, le contexte géopolitique est favorable pour les fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL). Mais le développement de cette énergie fossile continue d’être critiqué par les associations écologiques.
L'ONG Reclaim Finance dénonce une bombe climatique soutenue par la finance, notamment UBS, pour ce gaz condensé utilisé principalement comme moyen de transporter du gaz naturel.
Un investissement de 3,1 milliards sur trois ans pour UBS
L'ONG a publié un rapport la semaine dernière dénonçant les investissements mondiaux dans une énergie fossile jugée très néfaste pour le climat. Pour Justine Duclos-Gonda, chargée de campagne pétrole et gaz au sein de l'organisation, la Suisse est concernée principalement par l'intermédiaire de sa plus grande banque.
"En Suisse, on observe qu'UBS se démarque en matière de financement de l’expansion du gaz naturel liquéfié. Celle-ci joue un double rôle, à la fois comme banque et comme investisseur. Elle se classe d’ailleurs au 22e rang mondial des plus grands financeurs de l’expansion du GNL sur la période 2021-2023. Durant ces trois années, la banque a engagé 3,1 milliards de dollars, une somme astronomique consacrée exclusivement au développement et à l’investissement dans de nouveaux projets", a-t-souligné jeudi dans La Matinale.
Plus de 150 projets en cours
Contactée, UBS répond qu’elle s’est engagée à réduire de 70% les prêts au secteur des combustibles fossiles d’ici 2030. La banque ajoute que certaines entreprises font souvent partie d’indices financiers inclus dans différents produits et qu’elle ne commente pas des investissements dans une société particulière.
Selon Reclaim Finance, il existe à ce jour 156 projets de terminaux de gaz naturel liquéfié en cours de développement dans le monde. Ceux-ci pourraient entrer en service d’ici 2030.
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Loïc Delacour/hkr