"La première réunion de délibérations concernant la motion de destitution [de Yoon Suk-yeol, NDLR] a commencé à 10h00 (02h00 en Suisse)", a indiqué un porte-parole de la Cour. Une Cour qui a environ six mois pour se prononcer sur la validité de la motion de destitution adoptée samedi soir par les députés, sanctionnant sa brève loi martiale de la nuit du 3 au 4 décembre.
L'ex-procureur star avait sidéré le pays en déclarant cet état d'exception par surprise et en envoyant l'armée au Parlement afin de le museler, avant de devoir rétropédaler à peine six heures plus tard sous la pression de l'Assemblée nationale et des manifestants.
Un précédent en 2017
La dernière fois que ce cas de figure s'est présenté, la Cour constitutionnelle a remis son jugement 92 jours après le vote des députés, entérinant en 2017 la destitution de l'ex-présidente Park Geun-hye, tombée pour corruption.
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Si la Cour en fait de même pour Yoon Suk-yeol, une élection présidentielle devra être tenue dans les deux mois. Le vainqueur entrerait dans ses fonctions le jour suivant, sans l'habituelle période de transition.
Intérim assuré par le Premier ministre
Dans l'attente d'un verdict, le Premier ministre Han Duck-soo assurera l'intérim. A l'occasion de ses premiers mots en tant que dirigeant temporaire, il s'est engagé à faire tout son possible pour garantir une "gouvernance stable".
Le président de la Cour constitutionnelle, Moon Hyung-bae, a pour sa part promis peu après le vote une "procédure rapide et juste", alors que le chef de l'opposition, Lee Jae-myung, a estimé dimanche qu'une décision rapide était "la seule façon de limiter le trouble national et d'alléger les souffrances de la population".
ats/afp/jtr
Yoon Suk-yeol sous le coup d'une enquête pénale pour "rébellion"
L'impopulaire dirigeant déchu Yoon Suk-yeol, 63 ans, est sous le coup d'une enquête pénale pour "rébellion", un crime théoriquement passible de la peine de mort. Il n'a plus le droit de quitter le pays.
L'ex-procureur star a "refusé" de se présenter dimanche à la justice. Les procureurs ont annoncé qu'ils le convoqueraient une deuxième fois.
Le chef du parti au pouvoir annonce sa démission
Le chef du parti au pouvoir en Corée du Sud a annoncé sa démission lundi, deux jours après l'adoption au Parlement d'une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol.
"Je quitte mon poste de chef du parti du pouvoir au peuple (PPP)", a déclaré Han Dong-hoon lors d'une conférence de presse télévisée. Il a présenté ses "sincères excuses à tous ceux qui ont souffert en raison de la loi martiale".