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Le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol sous le coup d'un mandat d'arrêt

Le président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol visé par un mandat d'arrêt pour avoir tenté d'imposer la loi martiale
Le président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol visé par un mandat d'arrêt pour avoir tenté d'imposer la loi martiale / 12h45 / 1 min. / le 31 décembre 2024
Un tribunal sud-coréen a émis mardi un mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon Suk-yeol. Le but est de forcer à comparaître devant les enquêteurs qui veulent l'interroger sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale le 3 décembre.

"Le mandat d'arrêt et le mandat de perquisition contre le président Yoon Suk-yeol (...) ont été émis ce matin", a déclaré dans un communiqué l'autorité menant l'enquête conjointe contre Yoon Suk-yeol. "Aucun calendrier n'a été établi pour la suite des procédures", a-t-elle précisé.

Selon son avocat, le mandat d'arrêt contre le président déchu Yoon serait illégal. "Le mandat d'arrêt et le mandat de perquisition et de saisie émis sur demande d'une agence qui n'a pas autorité en matière d'enquête sont illégaux et invalides", a dénoncé Yoon Kab-keun, conseil de Yoon Suk-yeol.

Même si un mandat d'arrêt a bien été délivré, il n'est pas certain que les autorités puissent effectivement se saisir de Yoon Suk-yeol, ses services de sécurité ayant déjà fait obstruction à trois perquisitions, pourtant sur mandat. La police est néanmoins déployée devant sa résidence dans le centre de Séoul, selon la télévision sud-coréenne.

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Précédent historique

Il s'agit de la première fois dans l'histoire de la Corée du Sud qu'un président en exercice est visé par une telle action de la justice. Yoon Suk-yeol est toujours officiellement en poste en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur sa destitution, adoptée le 14 décembre par l'Assemblée nationale.

Il est actuellement suspendu de ses fonctions, la Cour devant confirmer ou infirmer sa destitution d'ici la mi-juin.

Loi martiale et armée au Parlement

Yoon Suk-yeol avait sidéré le pays le 3 décembre en proclamant par surprise la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement afin de le museler. Il avait été obligé de faire marche arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et des milliers de manifestants.

ats/miro

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