Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute"

Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute". [Keystone - Jeon Jeon-Kyun]
Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute" / Le Journal horaire / 26 sec. / le 12 décembre 2024
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, menacé de destitution après sa tentative d'imposer la loi martiale il y a une semaine, a affirmé jeudi qu'il "se battra jusqu'à la dernière minute", accusant l'opposition de provoquer "une crise nationale".


Le Parlement contrôlé par le principal parti d'opposition, qui a prévu soumettre samedi au vote une nouvelle motion pour démettre le président de ses fonctions, "est devenu un monstre détruisant l'ordre constitutionnel de la démocratie libérale", a fustigé Yoon Suk Yeol dans un discours télévisé.

"Je me battrai avec le peuple jusqu'à la dernière minute", a-t-il ajouté, affirmant qu'il "n'esquiverait pas (sa) responsabilité juridique et politique concernant la proclamation de la loi martiale".

"Je m'excuse à nouveau auprès des personnes qui ont dû être surprises et inquiètes en raison de la loi martiale (...) Je vous prie de croire en ma loyauté chaleureuse envers le peuple", a également déclaré Yoon Suk Yeol.

Une perquisition

Visé par une enquête pour "rébellion", Yoon Suk Yeol, 63 ans, a interdiction de quitter le territoire, tout comme ses anciens ministres de la Défense, de l'Intérieur, et le commandant de la brève loi martiale.

Jeudi, la police a procédé à une nouvelle perquisition des bureaux du chef de l'Etat dans le cadre de son enquête sur la tentative d'instaurer la loi martiale. Une première tentative avait échoué mercredi.

Les autorités mobilisent des membres des forces de l'ordre pour "obtenir des documents et des informations", a indiqué l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le Parti démocrate, principale force d'opposition, a prévenu qu'il porterait plainte pour insurrection contre ses services si ils continuent à entraver l'application de la loi.

Un deuxième vote de destitution prévu

Yoon Suk Yeol a sidéré le pays en imposant la loi martiale par surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d'être obligé de l'abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Le dirigeant a échappé de peu samedi à une motion de destitution par l'Assemblée nationale, sauvé par son parti. Mais le Parti démocrate a fixé à samedi un deuxième vote en ce sens.

Si huit députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk Yeol soutiennent cette nouvelle motion, elle pourra être adoptée. A la première tentative le 7 décembre, seuls deux avaient voté pour la motion. Depuis mardi, trois autres ont annoncé qu'ils s'y rallieraient.

afp/miro

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