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Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute"

Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute". [Keystone - Jeon Jeon-Kyun]
Menacé de destitution, le président coréen affirme vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute" / Le Journal horaire / 26 sec. / aujourd'hui à 03:02
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, menacé de destitution après sa tentative d'imposer la loi martiale il y a une semaine, a affirmé jeudi qu'il "se battra jusqu'à la dernière minute", accusant l'opposition de provoquer "une crise nationale".

Le Parlement contrôlé par le principal parti d'opposition, qui a prévu soumettre samedi au vote une nouvelle motion pour le démettre de ses fonctions, "est devenu un monstre détruisant l'ordre constitutionnel de la démocratie libérale", a fustigé Yoon Suk Yeol dans un discours télévisé.

"Je me battrai avec le peuple jusqu'à la dernière minute", a-t-il ajouté, affirmant qu'il "n'esquiverait pas (sa) responsabilité juridique et politique concernant la proclamation de la loi martiale".

"Je m'excuse à nouveau auprès des personnes qui ont dû être surprises et inquiètes en raison de la loi martiale (...) Je vous prie de croire en ma loyauté chaleureuse envers le peuple", a également déclaré Yoon Suk Yeol.

Interdiction de quitter le territoire

Visé par une enquête pour "rébellion", Yoon Suk Yeol, 63 ans, a interdiction de quitter le territoire, tout comme ses anciens ministres de la Défense, de l'Intérieur, et le commandant de la brève loi martiale.

Mercredi, la police sud-coréenne a affirmé avoir été entravée dans une perquisition des bureaux présidentiels.

Le Parti démocrate, principale force d'opposition, a prévenu qu'il porterait plainte pour insurrection contre ses services si ils continuent à entraver l'application de la loi.

Deuxième vote de destitution prévu

Yoon Suk Yeol a sidéré le pays en imposant la loi martiale par surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d'être obligé de l'abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Il a échappé de peu samedi à une motion de destitution par l'Assemblée nationale, sauvé par son parti. Mais le Parti démocrate a fixé à samedi 17H00 locales (08H00 GMT) un deuxième vote en ce sens.

Si huit députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon soutiennent cette nouvelle motion, elle pourra être adoptée. A la première tentative le 7 décembre, seuls deux avaient voté pour la motion. Depuis mardi, trois autres ont annoncé qu'ils s'y rallieraient.

afp/miro

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