Les violences, attribuées par la police à des manifestants d'extrême droite, ont éclaté mardi soir peu après une veillée en hommage aux victimes dans le centre de la ville, traumatisée après cette attaque.
"Ceux qui ont détourné la veillée des victimes avec de la violence et de la brutalité ont insulté la communauté dans son deuil. Ils subiront toute la force de la loi", a réagi sur X Keir Starmer, le Premier ministre britannique.
Mardi soir, une centaine de manifestants ont allumé des feux et affronté les forces de l'ordre, selon un journaliste présent sur les lieux.
Certains ont incendié des véhicules, "jeté des briques sur une mosquée locale et endommagé une épicerie", a indiqué la police de Merseyside dans un communiqué, qui "soupçonne" les manifestants d'être des "soutiens" de la Ligue de défense anglaise (EDL), un mouvement d'extrême droite.
Une vingtaine de policiers hospitalisés
Les services de secours locaux ont indiqué sur X avoir traité "39 patients au total, tous des officiers de police", dont 27 ont été hospitalisés.
La ministre de l'Intérieur Yvette Cooper a évoqué dans un communiqué des "scènes honteuses" et jugé "consternant" que la police "qui mène une enquête criminelle urgente" après l'attaque au couteau "puisse être la cible de violences".
Trois fillettes décédées
L'attaque au couteau, dont les motivations restent inconnues, s'est produite à la mi-journée lundi, en pleines vacances scolaires, dans un club de danse lors d'une activité pour enfants autour de la musique de Taylor Swift.
Deux fillettes, de six et sept ans, sont décédées le jour même, et une troisième, âgée de neuf ans, est décédée mardi. Selon le dernier bilan, huit autres enfants ont été blessés dont cinq étaient toujours mardi dans un état critique.
Deux adultes ont également été grièvement blessés, probablement en tentant de "protéger" les enfants, selon la police.
Appel au calme
La police a arrêté un adolescent de 17 ans, mais n'a donné que peu de détails sur ce suspect, originaire de Cardiff au Pays de Galles et domicilié dans la petite ville de Banks proche de Southport. Selon la BBC, sa famille vient du Rwanda.
Depuis l'attaque, de nombreuses rumeurs sur sa nationalité, le moment de son arrivée au Royaume-Uni ou sa religion ont foisonné sur les réseaux sociaux.
Les autorités ont tenté d'appeler à la patience et à la prudence une population qui réclame des réponses sur les motivations de l'agresseur.
En réponse aux affrontements de la nuit dernière, la police a indiqué qu'elle renforcerait ses contrôles sur la voie publique et resterait sur place "pour assurer une présence visible et rassurer les communautés".
afp/doe