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Des experts mandatés par l'ONU accusent le Venezuela de violations des droits humains

Selon les experts de l'ONU, "la réponse répressive de l'Etat" aux manifestations après les élections de juillet a "marqué une nouvelle étape dans la détérioration de l'Etat de droit" au Venezuela. [Keystone - Matias Delacroix - AP Photo]
Des experts de l'ONU accusent le Venezuela de violations des droits humains / Le Journal horaire / 40 sec. / le 17 septembre 2024
Des experts mandatés par l'ONU ont dénoncé mardi "l'exercice arbitraire" du pouvoir au Venezuela, où des violations des droits humains, dont des crimes contre l'humanité, sont commises dans le cadre d'un "plan" visant à étouffer toute opposition.

Cette répression, qui s'est "intensifiée" et a atteint des "niveaux de violence sans précédent", est "orchestrée par les plus hauts niveaux civils et militaires du gouvernement, y compris le président Maduro", a déclaré la présidente du groupe d'experts, Marta Valiñas, en présentant un rapport qui couvre la période allant de septembre 2023 à août 2024.

En septembre 2019, l'ONU a étendu sa surveillance sur la situation au Venezuela après que le Conseil des droits de l'Homme a créé une mission internationale indépendante d'établissement des faits.

"Plan coordonné"

Cette mission d'experts, avec laquelle Caracas refuse de coopérer, affirme dans ce nouveau rapport que "la réponse répressive de l'Etat" aux manifestations après les élections fin juillet a "marqué une nouvelle étape dans la détérioration de l'Etat de droit".

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"Certaines des violations des droits humains sur lesquelles nous avons enquêté au cours de cette période s'inscrivent dans la continuité" d'actes "que nous avons précédemment qualifiés de crimes contre l'humanité", a déclaré Marta Valiñas.

"Ces violations ne sont pas le résultat d'actes isolés ou aléatoires, mais font plutôt partie d'une série d'actes commis dans le cadre de la mise en oeuvre d'un plan coordonné visant à réduire au silence, à décourager et à étouffer l'opposition au gouvernement du président Maduro", a-t-elle ajouté.

Après l'annonce de la réélection du président Nicolas Maduro, contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale, des manifestations de protestation spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés dans le pays, tandis que quelque 2400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.

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La CPI enquête aussi

Les experts doivent présenter leur rapport vendredi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Leur mandat doit ensuite prendre fin, mais un groupe de pays (Chili, Argentine, Canada, Equateur, Guatemala et Paraguay) ont annoncé un projet de résolution pour demander son renouvellement, a indiqué à l'AFP un porte-parole onusien.

La Cour pénale internationale (CPI) enquête également de son côté depuis plusieurs années sur des crimes contre l'humanité présumés qu'aurait commis le gouvernement au Venezuela en 2017 lors de manifestations de l'opposition, au cours desquelles plus de cent personnes ont été tuées.

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afp/edel

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