"Déni de démocratie", "les Français n'ont pas voté pour ça", "qu'il (Macron) démissionne": indignation, rancoeur et colère dominaient dans les cortèges face à la nomination de Michel Barnier (Les Républicains) à un poste qu'Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête lors des législatives anticipées de juillet.
Selon les organisateurs, qui avaient appelé les responsables de gauche, les syndicats et les associations d'étudiants à défiler samedi, ils étaient 160'000 à Paris et 300'000 dans toute la France.
Le quotidien Le Parisien, citant la préfecture, a rapporté que seulement 26'000 personnes avaient défilé dans la capitale.
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Trois blocs, pas de majorité absolue
Aucune majorité absolue ne s'est dégagée de ces législatives, laissant l'Assemblée nationale divisée en trois blocs: gauche, centre droit et extrême droite.
Quelque 150 mobilisations étaient prévues dans la toute la France, des rassemblements qui avaient été organisés avant même la nomination de Michel Barnier jeudi, après soixante jours de suspense et de consultations.
La présidence française a assuré que le choix de Michel Barnier, 73 ans, ex-négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, avait été dicté par sa capacité à "rassembler le plus largement" dans un paysage politique morcelé.
afp/ebz