Vêtus de vert et de jaune, les couleurs du Brésil, les manifestants affluent vers l'avenue Paulista, artère emblématique de la plus grande métropole d'Amérique Latine. L'ancien président devrait prendre la parole lors de ce rassemblement, où les organisateurs attendent au moins 500'000 personnes.
Jair Bolsonaro a demandé à ses partisans de venir "en jaune et vert", mais "sans apporter de pancartes ni banderoles contre quiconque".
Dans plusieurs vidéos publiées ces derniers jours sur les réseaux sociaux, l'ex-président (2019-2022) a appelé ses partisans à un "rassemblement pacifique en défense de l'Etat de droit démocratique".
Durant son mandat, de nombreuses manifestations de soutien étaient marquées par des slogans contre les institutions brésiliennes, notamment la Cour suprême. C'est un juge de cette haute cour, Alexandre de Moraes, qui a autorisé l'opération policière dans le cadre de l'enquête sur une supposée "tentative de coup d'Etat" pour conjurer sa défaite électorale en 2022, face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Répondre aux accusations
Le 8 février, Bolsonaro s'est vu interdire de quitter le territoire brésilien à l'issue d'une opération policière de grande ampleur qui a visé plusieurs anciens proches collaborateurs, dont des ex-ministres et des militaires haut gradés, avec des dizaines de perquisitions et des arrestations.
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Jair Bolsonaro, qui se dit victime de "persécution", a gardé le silence jeudi face aux enquêteurs de la Police fédérale qui l'avaient convoqué dans le cadre de cette affaire. Il a suivi le conseil de ses avocats, qui disent ne pas avoir eu accès à certaines pièces du dossier.
Mais l'ancien capitaine de l'armée a affirmé haut et fort qu'il comptait "se défendre des accusations" dont il fait l'objet lors de la manifestation à Sao Paulo.
Il est également visé par d'autres enquêtes, notamment pour des soupçons de falsification de certificats de vaccination contre le Covid-19 ou le détournement présumé de cadeaux reçus de pays étrangers, dont des bijoux offerts par l'Arabie saoudite.
Malgré ces scandales, Jair Bolsonaro est toujours considéré comme le leader de l'opposition, et reste adulé par ses partisans. Même s'il a été déclaré inéligible jusqu'en 2030 l'an dernier pour désinformation, l'ex-président compte jouer de son influence pour faire élire des alliés lors du scrutin municipal d'octobre, dans un pays encore très polarisé.
ats/ebz