Do Kwon a été "remis aux autorités compétentes chargées de l'application de la loi des États-Unis d'Amérique et aux agents du Federal Bureau of Investigation (FBI)", a précisé le ministère de l'Intérieur du Monténégro dans un communiqué.
Il a été extradé sur décision du ministère de la Justice du Monténégro pour répondre à des "procédures pénales aux États-Unis pour des crimes de conspiration en vue de commettre une fraude", indique également le ministère.
Appel de la décision
Pendant des mois, Séoul et Washington ont cherché à obtenir l'extradition du Sud-Coréen, fondateur de la cryptomonnaie Terra, en raison de son rôle présumé dans une fraude liée à la faillite de son entreprise, qui a effacé environ 40 milliards de dollars d'argent d'investisseurs et secoué les marchés mondiaux des cryptomonnaies.
La semaine dernière, le ministre de la Justice monténégrin, Bojan Bozovic, a rendu une décision approuvant l'extradition, après un an et demi de décisions judiciaires et de revirements.
Les avocats monténégrins de Do Kwon ont dénoncé cette décision comme étant contraire aux conventions européennes sur l'extradition, affirmant qu'ils feront appel devant la cour constitutionnelle du pays et la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
Plusieurs mois de fuite
Le magnat de la cryptomonnaie a été arrêté en mars 2023 à l'aéroport de Podgorica, la capitale monténégrine, alors qu'il se préparait à embarquer pour Dubaï, en possession d'un faux passeport du Costa Rica.
Avant son arrestation, il avait été en fuite pendant plusieurs mois, fuyant la Corée du Sud puis Singapour, après la faillite de son entreprise en 2022.
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Les cryptomonnaies font l'objet d'une surveillance accrue de la part des régulateurs, dans un contexte de controverses ces dernières années.
afp/iar