Donald Trump nomme Elon Musk à la tête d'un nouveau ministère de "l'efficacité gouvernementale"
"Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales", a déclaré le futur président américain dans un communiqué mardi.
Cela fait des semaines que Donald Trump annonce que le patron de Tesla, SpaceX et X, qui a investi plus de 100 millions de dollars dans sa campagne, allait être chargé d'une mission sur l'efficacité du gouvernement fédéral. Il a assuré que ces deux alliés allaient "envoyer des ondes de choc dans le système".
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Si les trois richissimes hommes d'affaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à 2000 milliards de dollars (près de 1'800 milliards de francs) de coupes claires dans un budget du gouvernement fédéral de 6500 à 7000 milliards.
Un "classement des dépenses les plus terriblement stupides" sera publié, ce qui "sera à la fois extrêmement tragique et extrêmement divertissant", a annoncé Elon Musk sur X après l'annonce de sa future nomination.
Une "tueuse de chien" à la Sécurité intérieure
A la Sécurité intérieure, un portefeuille qui comprend notamment les douanes et les gardes-frontières, Donald Trump veut nommer la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem. Cette alliée fidèle du président élu "travaillera de près" avec Tom Homan, qui s'est vu confier le dossier brûlant du contrôle de l'immigration, selon un communiqué de Donald Trump.
Kristi Noem avait été cité parmi les candidats crédibles susceptibles de devenir colistier de Donald Trump dans sa troisième campagne pour la Maison Blanche. Mais cette ambition de devenir vice-présidente avait été douchée quand la sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu'elle était selon elle "indomptable".
Cette nouvelle avait provoqué en avril un déluge de réactions négatives dans la classe politique et sur les réseaux sociaux, les chiens occupant une place de choix dans la vie de nombreuses familles américaines.
Un présentateur TV au Pentagone
Quant à la défense, le président élu a annoncé qu'il comptait nommer comme ministre Pete Hegseth, présentateur sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis. Pete Hegseth est un ancien major de l'armée américaine.
"Avec Pete à la barre, les ennemis [des Etats-Unis d']Amérique sont prévenus: nos forces armées connaîtront à nouveau la grandeur et l'Amérique ne reculera jamais", a déclaré le futur président américain dans un communiqué.
Il a par ailleurs annoncé son intention de nommer l'ancien élu John Ratcliffe à la tête de la CIA. "Ce sera un défenseur intrépide des droits constitutionnels de tous les Américains", a assuré le milliardaire républicain.
Rencontre avec Biden
Donald Trump poursuivra ces nominations tout au long de la semaine. Il sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec l'actuel président américain Joe Biden. Ce dernier a promis un transfert "pacifique et ordonné" des pouvoirs.
Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, pourrait également passer mercredi au Capitole, le bâtiment que ses partisans avaient pris d'assaut le 6 janvier 2021 pour tenter d'empêcher la certification de l'élection de Joe Biden.
Le 47e président des Etats-Unis jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.
ats/afp/jtr
Marco Rubio futur secrétaire d'Etat
Donald Trump a annoncé mercredi nommer Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat, confirmant une informations de médias américains.
Le sénateur, connu pour ses positions anti-Chine, sera "un défenseur ardent de notre nation, un véritable ami pour nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires", a affirmé le président élu dans un communiqué.
Malgré les apparences, la transition présidentielle est en retard
Si les annonces de nominations s'enchaînent, la transition présidentielle, elle, prend du retard. Ce travail commence normalement des mois avant l'élection. Une fois qu'un candidat est assuré d'avoir l'investiture, il prépare son équipe de transition en nommant des fidèles prêts à aller dans chacune des 438 agences fédérales.
Les équipes de campagne remettent les noms des personnes qui figurent dans les équipes de transition et le FBI fait une enquête et, normalement, leur décerne une habilitation nécessaire pour avoir accès aux documents sensibles ou secrets.
Or, pour le moment, rien n'est en marche. Selon la presse américaine, ce retard s'explique par le refus de Donald Trump de signer certains accords prévus entre l'équipe de transition, la Maison Blanche et les services généraux de l'Etat fédéral. Ces documents demandent un engagement éthique, où le futur président s'engage à éviter les conflits d'intérêts pendant son mandat.