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Donald Trump place ses proches aux postes clés de son futur gouvernement

Tom Homan, républicain tenant de la ligne dure, a été élu par Donald Trump à la tête de l'agence responsable du contrôle des frontières et de l'immigration (ICE).
Donald Trump nomme Tom Homan à l'Immigration et Elise Stefanik, à l'ambassade des États-Unis auprès de l'ONU / La Matinale / 1 min. / lundi à 06:26
Le président américain élu Donald Trump a progressé lundi et mardi dans la formation de sa future administration, en nommant des fidèles à des postes clés. Il a également exigé qu'ils puissent assumer leurs fonctions en évitant un laborieux processus de confirmation au Sénat.

Selon le New York Times, le futur président envisage de nommer l'influent sénateur de Floride Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat. Marco Rubio, 53 ans, avait déjà été pressenti pour devenir le candidat républicain à la vice-présidence, Donald Trump lui préférant finalement J.D. Vance.

Si cette nomination se confirmait, elle marquerait un spectaculaire retournement de veste de la part de Marco Rubio, qui en 2016, alors qu'il affrontait Donald Trump aux primaires républicaines, avait qualifié le milliardaire d'"arnaqueur" et de "la personne la plus vulgaire qui ait jamais aspiré à la présidence".

Le sénateur d'origine cubaine, vice-président de la commission du renseignement du Sénat, avait déclaré la semaine dernière sur CNN qu'il était "toujours intéressé à servir ce pays".

Une New-Yorkaise à l'ONU

Donald Trump a par ailleurs choisi Elise Stefanik, une représentante de l'Etat de New York âgée de 40 ans, pour le poste d'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU. "Elise est une combattante de l'Amérique d'abord, incroyablement forte, tenace et intelligente", a justifié celui qui se prépare à revenir à la Maison-Blanche en janvier.

Elue au Congrès en 2014 à seulement 30 ans, Elise Stefanik s'est peu à peu affirmée parmi les soutiens les plus ardents de Donald Trump. Elle a fait parler d'elle au plan national par sa défense impétueuse du président lors de sa première procédure en destitution en 2019, puis a refusé de certifier la présidentielle remportée en 2020 par Joe Biden.

Plus récemment, en décembre 2023, elle a été la protagoniste d'une séquence devenue virale sur les réseaux sociaux, où on la voit interroger de façon extrêmement tendue Claudine Gay, la présidente de l'Université Harvard, à propos de slogans pro-palestiniens entendus sur le campus. Claudine Gay avait ensuite démissionné.

Elise Stefanik a accusé à la mi-octobre l'ONU de "croupir dans l'antisémitisme".

>> L'interview de Paul Vallet, historien et politologue au Centre de politique de sécurité de Genève, dans Forum :

Le cabinet de Donald Trump se précise aux Etats-Unis: interview de Paul Vallet
Le cabinet de Donald Trump se précise aux Etats-Unis: interview de Paul Vallet / Forum / 8 min. / mardi à 18:00

L'immigration à Tom Homan

Donald Trump a également annoncé confier le dossier brûlant du contrôle de l'immigration aux frontières à Tom Homan, un tenant de la ligne dure. Tom Homan sera chargé de mettre en application la promesse du candidat de réaliser la plus grande opération d'expulsion de migrants illégaux de l'histoire des Etats-Unis.

>> Relire aussi à ce sujet : Trump fait marche arrière concernant la séparation des familles de migrants

Un autre "faucon", le représentant de Floride et ancien combattant des forces spéciales Michael Waltz, a lui été nommé mardi au poste crucial de conseiller à la sécurité nationale. L'ex-président le présente comme un "expert des menaces posées par la Chine, la Russie, l'Iran et le terrorisme mondial" ainsi qu'un "fervent défenseur de son programme de politique étrangère 'l'Amérique d'abord'".

Ces derniers jours, les médias américains l'avaient déjà pressenti à ce poste de conseiller à la sécurité nationale, l'un des plus importants à la Maison Blanche.

Le président élu a aussi désigné Lee Zeldin, un autre de ses proches, pour diriger l'agence de protection de l'environnement (EPA). "Il va s'assurer d'une prise de décisions rapides et justes de déréglementation qui vont permettre de doper la force des entreprises américaines, tout en conservant les plus hautes normes environnementales", a justifié le futur président républicain.

Le vainqueur de la présidentielle devrait enfin nommer directeur adjoint de son cabinet Stephen Miller, un de ses proches conseillers depuis l'époque de sa première campagne réussie pour la Maison Blanche.

afp/vic/kkub

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Volonté de contourner le Sénat

Donald Trump a manifesté sa volonté de contourner les laborieux processus de confirmation, par les sénateurs, des personnes qu'il nomme et ce malgré le fait que les républicains ont repris le contrôle de la Chambre haute du congrès. Il compte pour cela utiliser une clause qui permet au président de faire des nominations temporaires lorsque le Sénat n'est pas en session.

"Tout sénateur républicain intéressé par le poste convoité du chef de la majorité au Sénat des Etats-Unis doit être d'accord avec [cette clause], sans laquelle nous ne serons pas en mesure d'avoir des personnes confirmées à temps", a écrit Donald Trump.

Le 45e et bientôt 47e président américain, 78 ans, avait procédé jeudi à sa première grande nomination en choisissant une femme, Susie Wiles, pour diriger son cabinet. Susie Wiles a été l'architecte de la campagne électorale victorieuse du républicain, qui a remporté 312 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris.

Mike Huckabee, futur ambassadeur américain en Israël

Le président-élu américain Donald Trump a également déclaré mardi qu'il nommerait l'ancien gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee, comme prochain ambassadeur des Etats-Unis en Israël.

Mike Huckabee, 69 ans, chrétien évangélique, est un fervent partisan d'Israël et un défenseur des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée considérées comme illégales par la plupart des pays internationaux.

Dans un communiqué, Donald Trump a déclaré que Mike Huckabee "aime Israël, le peuple d'Israël et, réciproquement, le peuple d'Israël l'aime". "Mike va travailler inlassablement pour amener la paix au Proche-Orient", a ajouté le républicain.

Mike Huckabee a critiqué le président démocrate sortant Joe Biden pour avoir demandé à Israël de faire preuve de retenue dans son offensive dans la bande de Gaza.