"Il n'y aura pas de troisième débat!", a tonné Donald Trump sur Truth Social, en référence à son débat contre Kamala Harris, qu'il affirme avoir remporté quand bien même toutes les enquêtes d'opinion ont dit le contraire, et celui du mois de juin contre Joe Biden, quand le président sortant était encore le candidat démocrate pressenti.
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Kamala Harris, qui participait à un meeting de campagne peu après l'annonce de Donald Trump, a critiqué la décision de son adversaire : "Je crois que nous devons aux électeurs d'organiser un autre débat", a-t-elle dit.
La vice-présidente des Etats-Unis a mis en grande difficulté l'ancien président républicain lors du débat organisé mardi sur ABC News, ce qui lui a permis d'accentuer légèrement son avance dans les intentions de vote, selon un sondage Reuters/Ipsos.
De retour en campagne
De l'avis général, c'est la démocrate qui a dominé cette joute, en ne cessant d'attirer son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son égo - le succès de ses meetings, les désaffections de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale...
Cela n'a pas empêché Donald Trump d'affirmer qu'au contraire c'est lui qui avait "gagné" le débat, tout en attaquant l'impartialité des deux journalistes d'ABC qui ont animé les échanges.
Kamala Harris tente de capitaliser sur cet élan: en Caroline du Nord, elle a affirmé jeudi que "l'Amérique était prête pour un nouveau chemin" et "une nouvelle génération de dirigeants".
Elle a aussi jugé, comme elle le fait à chaque étape de sa campagne très disciplinée et résolument centriste, que l'Amérique voulait "tourner la page" Trump.
Des sondages très serrés
Vendredi, l'ancienne sénatrice de Californie sera en déplacement en Pennsylvanie. Donald Trump participera lui à un événement de campagne dans le Nevada, après une conférence de presse en matinée.
A en croire les sondages, une immense majorité des électeurs ont déjà choisi leur camp et penchent dans d'égales proportions pour la démocrate et pour le républicain.
agences/vajo
Alerte à la bombe à Springfield, ville ciblée par la rhétorique anti-migrants de Donald Trump
Les autorités de la ville américaine de Springfield ont annoncé avoir ordonné l'évacuation jeudi de la mairie après une alerte à la bombe, dans un contexte de critiques infondées de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.
Springfield, petite ville de 60'000 habitants située dans l'Etat de l'Ohio, est depuis lundi au coeur d'une vive polémique, lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme faussement que des migrants haïtiens s'y attaquent à des chiens ou des chats pour les manger.
La police locale a beau avoir catégoriquement démenti cette thèse, ainsi que de nombreux médias de vérification d'information dont l'AFP, le candidat républicain l'a répétée plusieurs fois depuis mardi, quand il l'avait déjà colportée lors de son débat télévisé contre Kamala Harris.
Un simple message posté sur Facebook
Les accusations anti-Haïtiens à Springfield semblent avoir émané d'un simple message sur Facebook, censé venir d'un habitant de Springfield, citant lui-même une amie de la fille de son voisin selon laquelle ses propres voisins - présumés haïtiens - tentaient de manger son chat.
La Maison Blanche a de son côté dénoncé une "théorie conspirationniste (...) aux racines racistes". "Ce genre de propos, ce genre de désinformation est dangereux, car des gens vont y croire, aussi absurde et stupide que cela soit, et ils pourraient réagir sous une forme provoquant des blessés", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif.