En se déclarant le mois dernier candidat à la présidentielle, Edouard Philippe souhaite proposer un programme massif pour tourner la page du macronisme et "reconstruire la droite et le centre en France". Avec son parti Horizon, il ambitionne de contrer la montée du Rassemblement national de Marine Le Pen.
"La priorité du gouvernement doit être avant tout d'assurer la stabilité du pays et de faire en sorte que nous ne prenions pas de décisions dangereuses", a souligné mardi dans le 19h30 celui qui a dirigé le gouvernement français entre 2017 et 2020.
Une détermination "totale"
L'actuel maire du Havre qualifie la situation que traverse actuellement le pays de "période d'indétemination". "On voit à l'Assemblée nationale des débats qui sont très violents (...) La France est dans une passe délicate parce que sa stabilité politique est trop relative, parce que le socle qui soutient le gouvernement est minoritaire et parce que les grands choix - qui doivent être tranchés par les Français - ne l'ont pas été à l'occasion des dernières élections législatives."
L'élu de 53 ans tient également à rappeler sa détermination "totale" à proposer, le moment venu, un projet ambitieux pour construire une France, qui, espère-t-il, "sera demain plus puissante, plus prospère, plus libre, plus juste".
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Dépasser le clivage gauche-droite
Quant à son engagement en tant que Premier ministre sous Emmanuel Macron, Edouard Philippe se dit plutôt fier de son bilan. "J'ai baissé les impôts, baissé le déficit et mis en oeuvre un certain nombre de mesures pour engager le mouvement de réindustrialisation."
Il admet cependant ne pas avoir tout réussi et même s'être trompé sur un certain nombre de sujets. "Mais cela n'enlève en rien ma légitimité à parler aux Français des véritables défis de demain comme l'éducation, la prospérité, le financement de notre modèle social et la justice."
Edouard Philippe met également un point d'honneur à ne pas se limiter à un segment politique particulier, affirme-t-il. "Ce que je veux, c'est proposer aux Français un certain nombre de mesures de direction assez claires, assez cohérentes, assez massives. Et puis, ce sera à eux de décider, c'est ce qui est merveilleux en démocratie".
Propos recueillis par Jenniver Covo
Texte web: Hélène Krähenbühl