Mi-décembre, Olaf Scholz perdait la confiance au Parlement allemand, ouvrant la voie à de nouvelles élections législatives. Dans l'ordre des choses, le président allemand Frank-Walter Steinmeier – dont le rôle est essentiellement honorifique –, a donc annoncé vendredi la dissolution du Parlement.
"La stabilité politique en Allemagne est à juste titre un grand atout", a déclaré le chef d'Etat lors d'une allocution. Selon les sondages, l'opposition conservatrice part grande favorite de ce scrutin fixé au 23 février 2025, devant le parti d'extrême droite AfD et le parti social-démocrate SPD d'Olaf Scholz.
Grave crise
Cette campagne, anticipée de sept mois par rapport à la date initialement prévue, s'inscrit dans la grave crise que traverse la première économie européenne, autrefois modèle de stabilité politique, au moment même où son partenaire privilégié dans l'UE, la France, est également affaiblie par l'absence d'une majorité parlementaire.
"En particulier dans les moments difficiles comme maintenant, la stabilité nécessite un gouvernement efficace et des majorités fiables au Parlement", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, le garant des institutions du pays.
L'influence extérieure constitue un danger pour la démocratie
"J'espère également que la campagne électorale sera menée avec des moyens justes et transparents", a dit enfin le chef d'Etat allemand.
"L'influence extérieure constitue un danger pour la démocratie, qu'elle soit secrète, comme cela s'est révélé récemment lors des élections en Roumanie, ou ouverte et non dissimulée, comme c'est le cas actuellement, de manière particulièrement intensive, sur la plateforme X", a-t-il aussitôt ajouté.
"La haine et la violence ne doivent pas avoir leur place dans cette campagne électorale", a encore exhorté le président.
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afp/doe