Emmanuel Macron promet de ne pas passer "en force" la loi électorale en Nouvelle-Calédonie
Lors d'un point presse à l'issue d'une visite expresse en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a dit donner "quelques semaines" supplémentaires aux parties pour négocier et il s'est engagé à faire un point d'étape "d'ici un mois" sur l'avenir institutionnel de l'archipel du Pacifique.
"Je me suis engagé à ce que cette réforme ne passe pas en force aujourd'hui, dans le contexte actuel. Et que nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global", a déclaré le chef de l'Etat à l'issue d'une journée sur place où il a rencontré des élus locaux, acteurs économiques et jeunes calédoniens.
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Pour rappel, la réforme du corps électoral a été adoptée la semaine dernière par l'Assemblée nationale, après le Sénat, et doit être encore entérinée par le Congrès.
Emmanuel Macron avait prévu de réunir le Congrès au plus tard fin juin pour faire adopter un projet de réforme de la Constitution en ce sens, mais l'adoption par les députés du texte sur la réforme électorale a déclenché des violences inédites depuis 40 ans en Nouvelle-Calédonie, où les indépendantistes s'opposent au dégel du corps électoral.
Appel à une levée des barrages
En contrepartie du délai accordé sur la réforme au Congrès, Emmanuel Macron a demandé à ce que tous les responsables appellent "explicitement" à la levée des barrages et que cela se fasse "dans les heures et jours qui viennent".
Il a par ailleurs promis une "aide d'urgence" après les dommages "colossaux" provoqués par les émeutiers sur la vie des citoyens et des entreprises.
fgn avec les agences