Emmanuel Macron réunit Donald Trump et Volodymyr Zelensky pour une réunion trilatérale
Cette rencontre s'est déroulée juste avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
Qualifiant sur les réseaux sociaux cette réunion tripartite de "bonne et fructueuse", Volodymyr Zelensky a précisé que les trois dirigeants avaient "convenus de continuer à travailler ensemble". "Nous voulons tous que cette guerre se finisse aussi tôt que possible et d'une manière juste", a-t-il ajouté.
"Poursuivons l'action commune pour la paix et la sécurité", a quant à lui réagi sur X Emmanuel Macron, qui signe un coup diplomatique à l'heure où il est confronté sur le plan intérieur à une crise institutionnelle majeure - la France n'a plus de gouvernement de plein exercice depuis le 4 décembre.
Rencontre cruciale
Alors que Kiev se bat depuis près de trois ans contre l'invasion russe, cette rencontre revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n'a eu avec Donald Trump qu'une brève discussion téléphonique depuis l'élection de ce dernier le 5 novembre.
Donald Trump est d'abord arrivé seul au Palais de l'Elysée, vers 15h45 GMT. Volodymyr Zelensky a foulé à son tour le gravier de la cour du palais présidentiel moins d'une heure plus tard, pour cette rencontre trilatérale "décidée un peu au dernier moment", selon une source diplomatique française.
Les trois hommes ont posé, l'air grave, devant les photographes dans un salon avant de mener des discussions à huis clos pendant 35 minutes.
"C'était une très bonne conversation", menée en anglais en l'absence de traducteur, a commenté l'entourage d'Emmanuel Macron.
"Excellentes relations"
A son arrivée au palais présidentiel, M. Trump avait souligné ses "excellentes relations" avec le président français. Les deux hommes ont échangé de chaleureuses poignées de mains sur le perron du palais présidentiel devant la Garde républicaine en grand apparat.
"Bienvenue à nouveau", a quant à lui lancé Emmanuel Macron, en poste à l'Elysée depuis 2017, et qui avait à ce titre déjà longuement fréquenté M. Trump lors du premier mandat présidentiel de ce dernier.
"Le monde semble devenir un peu fou en ce moment, et c'est ce dont nous allons parler", a par ailleurs commenté Donald Trump.
Nombreux sujets de discussions
Outre la guerre en Ukraine depuis l'invasion de ce pays par la Russie en février 2022, les événements se bousculent au Moyen-Orient, entre le fragile cessez-le-feu en place au Liban depuis le 27 novembre, la poursuite de l'offensive israélienne à Gaza et l'offensive rebelle qui menace le pouvoir du président Bachar al-Assad en Syrie.
Avant d'arriver à l'Elysée, Donald Trump avait déclaré sur sa plateforme Truth Social que les Etats-Unis ne devaient pas "se mêler" de la situation en Syrie, au moment où les groupes rebelles disent commencer à encercler la capitale Damas.
"La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie, et les Etats-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n'est pas notre combat. Laissons (la situation) se développer. Ne nous en mêlons pas!", a écrit le futur président américain, venu à Paris accompagné de Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Proche-Orient, et de son conseiller Moyen-Orient Massad Boulos.
agences/lan