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En France, le bras de fer se durcit à gauche, incapable de s'accorder sur un possible Premier ministre

Jean-Luc Mélenchon. [Keystone - Photo by Daniel Perron / Hans Lucas via AFP]
L'impasse persiste au Nouveau Front populaire, incapable de s'accorder sur un possible Premier ministre / Le Journal horaire / 27 sec. / hier à 17:03
Les différentes composantes du Nouveau Front Populaire (NFP), la coalition de gauche arrivée en tête des législatives en France, peinent à surmonter leurs divergences et à parvenir à s'entendre sur un candidat pour le poste de Premier ministre.

Socialistes, communistes et écologistes ont annoncé lundi proposer à leurs alliés du NFP, le parti la France Insoumise, une personnalité "issue de la société civile" pour cette fonction. Ils ont articulé le nom de Laurence Tubiana. Agée de 73 ans, cette dernière est une diplomate et universitaire, , cheville ouvrière de l'Accord de Paris de 2015 puis de la Convention citoyenne sur le climat.

LFI avait exclu un peu plus tôt cette hypothèse, ne comportant pas de garanties suffisantes, selon elle, pour "la mise en oeuvre du programme" du NFP et avait exigé d'abord un accord sur la présidence de l'Assemblée nationale.

Après cette nouvelle proposition, "nous souhaitons sur cette base une reprise immédiate des discussions", a indiqué le Parti socialiste dans un communiqué.

Fortes tensions

Le rejet le week-end dernier par le PS de la candidature d'Huguette Bello, la présidente - proche de LFI - du conseil régional de La Réunion, a remis le feu aux poudres dans la fragile alliance, minée par les querelles internes.

Les tensions les plus fortes opposent Insoumis et socialistes, les deux principaux groupes du NFP se disputant le leadership à gauche dans le nouvel hémicycle.

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Les discussions patinent à gauche tandis qu'Emmanuel Macron regrette la désunion dans son camp

"Le parti socialiste joue-t-il la montre pour laisser briser le Nouveau Front populaire et renoncer au programme?", s'était interrogé LFI dans un communiqué, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard fustigeant "les oppositions systématiques" du PS.

"Rien n'a été bloqué", a rétorqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure. Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a de son côté exigé "une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale" pour reprendre toute autre discussion.

La gauche joue gros sur cette élection à la chambre basse du Parlement, jeudi. Une partie du camp macroniste tente depuis plusieurs jours de bâtir une majorité pour ce poste-clé, que la présidente sortante Yaël Braun-Pivet entend bien conserver.

Un accord avec la droite, par exemple, pourrait permettre au bloc présidentiel de dépasser la gauche en nombre de voix.

Démission de Gabriel Attal mardi?

En attendant, Gabriel Attal est toujours Premier ministre mais pourrait remettre sa démission dès mardi, alors qu'un Conseil des ministres est prévu à 11h30.

"Cela devrait être demain", confirme un proche d'Emmanuel Macron, notamment pour permettre à tous les ministres élus députés de participer à l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale, puis à l'attribution des postes clés au Palais Bourbon, siège de l'Assemblée, vendredi et samedi.

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hkr avec agences

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Les cinq élus frondeurs de LFI rejoignent le groupe écologiste

Les cinq anciens députés "frondeurs" de La France insoumise siégeront finalement avec le groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a-t-on appris lundi. Il s'agit de Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danièle Simonnet.

"Nous avions un objectif commun de création d'un groupe plus large avec les députés communistes et ultramarins. Ce projet n'a pas pu voir le jour et nous remercions les députés écologistes et Génération.s de nous accueillir chaleureusement", a déclaré Clémentine Autain. "Nous serons ensemble des agents fédérateurs de l'union des gauches et des écologistes, indispensable pour construire des majorités dans le pays", a ajouté la députée.