![Un bureau de vote lors du premier tour des élections législatives françaises à Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]](https://img.rts.ch/articles/2024/image/g10ig7-28559037.image?w=1280&h=720 "Un bureau de vote lors du premier tour des élections législatives françaises à Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]")
En France, le Rassemblement national va engranger des millions en aides publiques
En France, après le dépôt des candidatures pour le second tour des législatives, les partis opposés au Rassemblement national (RN) doivent convaincre les électeurs de voter contre l'extrême droite en appliquant le front républicain. Bien que le RN n'ait pas encore obtenu de majorité absolue au Parlement, il a déjà remporté une victoire financière.
Grâce à son score du premier tour, le Rassemblement national va empocher près de 15 millions d'euros d'aides publiques. En effet, la loi de 1988 sur la transparence de la vie politique prévoit une enveloppe d'aides de l'Etat à diviser entre les formations politiques.
La première tranche de ce montant d'aide publique est répartie en fonction du nombre de voix obtenues par chaque parti au premier tour des législatives.
Près de 2 euros pour chaque bulletin
Selon le quotidien Libération, cette année, pour chaque bulletin de vote à leur nom, les partis vont récupérer 1,61 euro. Ainsi, au total sur ce premier tour, le RN va toucher plus de 15 millions d'euros, soit le double de ce dont il disposait en début d'année.
Il y a aussi une deuxième tranche d'aide publique, qui sera délivrée en fonction du nombre de parlementaires élus. Toujours selon Libération, chaque candidat élu rapportera plus de 37'000 euros supplémentaires à son parti. Il est à noter que cette aide peut toutefois être partiellement retirée si la parité homme-femme n'est pas respectée.
Un tiers du financement des partis
Ce montant représente environ un tiers du financement des partis politiques en France, le reste venant de cotisations, de dons privés ou encore de contributions d'élus.
Cependant, la diminution de cette aide peut rapidement pénaliser les petits partis. Par exemple, le parti d'Eric Zemmour, Reconquête, a vu son score s'effondrer, ce qui pourrait faire passer son aide publique d'un million et demi d'euros à environ 330'000 euros.
Cédric Guigon/vajo
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Ces candidats qui refusent de se désister face au Rassemblement national
Le décor est planté pour le second tour des élections législatives, après la clôture des candidatures, qui laissent apparaître plus de 200 désistements dans une tentative de constitution d'un "front républicain" contre un Rassemblement national aux portes de la majorité absolue.
>> Voir aussi l'intervier de Dominique Andolfatto, professeur de Sciences politique à l'Université de Bourgogne, dans La Matinale :
