En Grèce, après la maîtrise des incendies, la reconstruction et les explications politiques
Dans la région d'Athènes, le feu est sous contrôle, selon les autorités. Des poches de cet incendie, qui a dévasté des dizaines de milliers d'hectares, persistent toujours par endroits. Le feu avait démarré le week-end dernier à 35 kilomètres de la capitale, à Varnávas. Les milliers de personnes évacuées ont pu rejoindre leur domicile mardi soir. Mais les sinistrés ont découvert des entrepôts, des bureaux et des maisons ravagées par les flammes.
"Le feu a tout brûlé", confie mercredi une habitante de Patima Chalandriou mercredi dans La Matinale face à sa maison réduite en cendres. Avec son mari, ils ont été surpris par la violence de l'incendie et n'ont eu que quelques minutes pour sauver leurs animaux de compagnie.
Tout le reste est parti en fumée, avant même l'arrivée des pompiers. "On a vu le feu sur le haut de la montagne. Il y avait beaucoup de fumée, elle était très noire et le vent était très fort. En cinq minutes, on a dû partir. On n'a pas compris ce qui se passait". Malgré le fait que le problème revient chaque année, cette habitante assure qu'ils vont tout reconstruire.
Les explications politiques
En plus de la reconstruction, l'heure est aussi aux explications politiques et aux polémiques. A la télévision grecque, Vassilis Kikílias, le ministre de la Crise climatique et de la Protection civile, est venu souligner l'amélioration de la situation et expliquer les causes de l'incendie, qui était pendant un moment hors de contrôle, menaçant de s'engouffrer dans les faubourgs de la capitale. Cette situation de crise avait conduit Athènes à demander l'aide de ses voisins européens.
Cette situation a mené Stéfanos Kasselákis, le chef du parti d'opposition Syriza, à comparer la Grèce à l'Afghanistan et à se demander comment les flammes avaient pu "parcourir 40 kilomètres" sans être stoppées.
Le ministre de la Crise climatique et de la Protection civile a cependant défendu la gestion de l'incendie, rappelant que la réaction avait été rapide et en conformité avec la doctrine de lutte contre les incendies, mise en place cet été. Pour lui, ce sont des "conditions extrêmes", dont des vents forts et la sécheresse, qui sont à l'origine d'un "problème" devenu "insurmontable" pendant deux jours.
Sujets radio, Marion Ferrere et Joël Bronner
Adaptation web: itg