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"Ensemble, nous surmonterons tous les obstacles", affirme Vladimir Poutine lors de son investiture

Vladimir Poutine officiellement investi président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie.
Vladimir Poutine officiellement investi président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie. / 12h45 / 1 min. / le 7 mai 2024
Vladimir Poutine a officiellement été investi mardi président pour un cinquième mandat à la tête de la Russie. "Nous gagnerons ensemble", a affirmé celui qui jouit d'un pouvoir presque incontesté face à une opposition laminée, en pleine poussée des troupes russes sur le front ukrainien.

"Nous sommes un peuple uni et grand et ensemble, nous surmonterons tous les obstacles (...) Ensemble, nous gagnerons", a-t-il déclaré face à environ 2500 personnes, dont l'élite politique russe et des combattants participant à l'assaut sur le sol ukrainien.

"Nous traverserons cette période difficile avec dignité et deviendrons encore plus forts", a aussi assuré le président russe, disant "regarder vers l'avant avec confiance". "Nous déterminerons le destin de la Russie par nous-mêmes et seulement par nous-mêmes, pour le bien des générations actuelles et futures", a-t-il encore souligné dans un discours également diffusé sur l'ensemble des chaînes de télévision russes d'État.

Près de deux mois après une réélection présentée comme triomphale par le Kremlin, en l'absence de candidature dissidente, le président de 71 ans, qui est au pouvoir depuis près d'un quart de siècle, rempile au moins jusqu'en 2030. En 2020, il a fait réviser la Constitution pour pouvoir effectuer deux mandats de six ans supplémentaires, soit jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.

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Un "simulacre", selon Kiev

Cette investiture a eu lieu en présence de l'élite politique du pays et de représentants étrangers, dont l'ambassadeur français. D'autres pays européens, comme la Pologne, l'Allemagne et la République tchèque, ont décidé de ne pas envoyer de représentants pour marquer leur opposition à la politique du Kremlin.

De son côté, Kiev a dénoncé un "simulacre". La diplomatie ukrainienne a estimé que cette cérémonie était destinée à donner "une illusion de légalité" au maintien au pouvoir de Vladimir Poutine qui, selon Kiev, a transformé la Russie "en Etat agresseur" et le régime en place "en dictature".

>> Les précisions de Tout un monde :

V.Poutine entame un 5e mandat à la tête de la Russie. [Keystone/Kremlin Pool Photo via AP - Gavriil Grigorov, Sputnik]Keystone/Kremlin Pool Photo via AP - Gavriil Grigorov, Sputnik
Une cinquième investiture pour Vladimir Poutine / Tout un monde / 4 min. / le 7 mai 2024

Une situation favorable sur le front

L'investiture coïncide avec une situation plus favorable sur le front pour l'armée russe, qui avait subi d'humiliants revers au printemps et à l'automne 2022, lors des premiers mois de son attaque à grande échelle contre Kiev.

Ces dernières semaines, les assauts russes dans l'est de l'Ukraine ont augmenté en intensité et permis la conquête progressive de plusieurs localités, en particulier dans la zone de la ville-clef d'Avdiïvka, conquise mi-février.

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En face, les troupes de Kiev manquent de munitions et de recrues après leur offensive infructueuse à l'été 2023. Elles attendent l'arrivée d'une nouvelle aide américaine, alors que l'industrie de défense russe tourne, elle, à plein régime.

Une opposition en exil

Mi-mars, à l'issue d'un scrutin remporté officiellement avec plus de 87% des scrutins exprimés, Vladimir Poutine a dressé le portrait d'une Russie "unie" derrière lui et son armée. Les Occidentaux, Washington en tête, ont de leur côté fustigé un vote sous contrainte, quelques semaines après la mort en prison dans des circonstances troubles, le 16 février, du principal opposant russe, Alexeï Navalny.

Les principaux membres de l'opposition russe sont désormais en exil ou en prison, tout comme des centaines de personnes ordinaires qui ont affiché leur opposition à l'offensive de Moscou contre son voisin ukrainien. L'étau s'est aussi resserré contre les minorités sexuelles, déjà visées par une sévère répression et qui payent les frais de la promotion des "valeurs traditionnelles" défendues par Vladimir Poutine face à un Occident jugé dépravé.

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L'inflation, tirée notamment par l'explosion du budget fédéral, liée aux dépenses militaires, reste persistante et inquiète la population, dont le pouvoir d'achat est déjà plombé par l'effet des sanctions occidentales. Et l'économie russe, très dépendante des revenus des hydrocarbures, doit également négocier un virage, revendiqué par Vladimir Poutine, vers l'Asie, même si les infrastructures nécessaires, coûteuses et longues à construire, manquent encore.

jfe/boi avec afp

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