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Entre humiliations et déplacements forcés, le cauchemar des habitants du nord de Gaza

Entre humiliations et déplacements forcés, les habitants du nord de Gaza vivent un cauchemar. [EPA - Olivier Weiken]
La situation ne cesse de s'empirer dans le nord de Gaza / Le Journal horaire / 1 min. / le 28 octobre 2024
La situation dans le nord de Gaza ne cesse d'empirer. Israël y mène un siège depuis 21 jours qui a fait des centaines de morts. Les habitants terrifiés manquent de nourriture et d'eau. Les Nations unies dénoncent une catastrophe humanitaire.

Dans le nord de Gaza, l'armée israélienne force littéralement les gens à quitter leurs maisons ou leurs abris. Les hommes reçoivent un numéro et les familles sont séparées les unes des autres. Les habitants fuient, à pied, avec ce qu’ils peuvent, ne sachant pas s’ils reverront un jour leur maison ou même le nord de Gaza.

Shireen al Hijri, une déplacée de Beit Lahia, décrit dans La Matinale l'horreur et la déshumanisation que les Palestiniens subissent. "Les soldats ont arrêté les jeunes garçons, et nous avons dû avancer. Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus."

"Nous avons continué notre chemin, mais les chars passaient à côté, nous recouvraient de poussière, et les soldats nous humiliaient en nous demandant où étaient nos enfants. Honnêtement, nous ne savons pas ce qu'ils vont devenir. Tous les jeunes ont été arrêtés."

Hôpital encerclé

Une autre déplacée, Amina, raconte qu’elle est restée enfermée deux semaines. "La situation à l'intérieur de l'abri était très difficile. Il n'y avait dans le centre d’hébergement où nous étions ni eau, ni nourriture. Quand nous avons évacué, l’endroit a été bombardé, il y avait des morts et des blessés, et le passage n’était pas accessible aux ambulances, alors beaucoup sont morts de leurs blessures."

Les habitants qui restent dans le nord parlent, eux, de tirs d’artillerie et de massacres autour de l’hôpital Kamal Adwan, encerclé par les chars. “Nous perdons au moins une personne toutes les heures à cause du manque de matériel et de docteurs”, précise le directeur de l'hôpital.

Alice Froussard et Mohammed Ebeid/asch

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