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Eric Zemmour exclut Marion Maréchal de son parti Reconquête pour "trahison"

Marion Maréchal et Eric Zemmour lors de la campagne présidentielle de 2022. [Keystone - AP Photo/Jean-Francois Badias]
Eric Zemmour exclut Marion Maréchal de son parti Reconquête pour "trahison" / La Matinale / 11 sec. / le 13 juin 2024
L'annonce d'élections législatives en France continue de faire des vagues à droite. Après l'exclusion d'Eric Ciotti du parti Les Républicains, c'est Marion Maréchal qui est chassée du parti Reconquête par son leader Eric Zemmour, qui a dénoncé une "trahison" de l'eurodéputée.

Dans la foulée du triomphe du Rassemblement national lors des élections européennes, Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête pour ce scrutin, avait appelé à voter pour les candidats soutenus par le RN, son ancien parti, lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

"Elle accomplit le bout du chemin, c'est-à-dire qu'elle s'exclut d'elle-même de ce parti qu'elle a toujours méprisé", a affirmé Eric Zemmour sur BFMTV, accusant son ex-alliée de "mentir" et d'être "entourée par des professionnels de la trahison".

Marion Maréchal contre une division des droites

Lors d'un point de presse tenu un peu plus tôt, Marion Maréchal s'était montrée très offensive envers le président de son parti, dénonçant la "triple faute" d'Eric Zemmour à qui elle reproche de vouloir présenter des candidats Reconquête contre le RN.

"Présenter des candidats de Reconquête dans les circonscriptions législatives, c'est prendre le risque infini de faire gagner des députés macronistes ou d'extrême gauche", avait-elle affirmé, refusant de "participer à une énième division des droites" et actant la fracture avec Eric Zemmour.

Eric Zemmour "écoeuré et blessé"

Ces accusations ont été réfutées par le leader du parti: "Je suis et je serai toujours pour le rassemblement. J'affirme que Reconquête et moi-même sommes prêts à retirer des candidats en cas d'accord avec le RN, les LR et tous les autres partis de bonne volonté", a-t-il écrit sur X, se disant "écoeuré et blessé".

Les dissensions entre le candidat malheureux à la présidentielle de 2022, qui a multiplié les attaques envers le RN, et Marion Maréchal, plus encline à l'ouverture, avaient animé les derniers jours, jusqu'à l'abandon des négociations entre Reconquête et le RN mardi.

"Nous refusons le principe de candidatures de division", contre l'alliance conclue entre le patron exclu des Républicains Eric Ciotti et le Rassemblement national, a lancé mercredi Marion Maréchal. Elle était accompagnée de Guillaume Peltier et Nicolas Bay, vice-présidents de Reconquête, et Laurence Trochu. Les trois, ainsi que Marion Maréchal, ont été élus eurodéputés Reconquête dimanche.

"Ils devraient remettre leur mandat, ils sont quatre députés européens qui trahissent tous nos militants 48 heures après (leur élection). C'est le record du monde de la trahison", a lancé Eric Zemmour.

Les attaques de Bardella contre Zemmour

Après la déclaration de Marion Maréchal, le président du RN, Jordan Bardella, grand vainqueur des européennes, avait salué "une déclaration responsable qui va dans le sens d'une dynamique patriote pour gagner et pour agir demain", dans un message publié sur X.

La veille, il avait frontalement attaqué Eric Zemmour, estimant que "les invectives qu'il a multipliées à l'égard du Rassemblement national et les positions parfois très excessives qu'il peut prendre ont rendu les conditions d'un accord caduques".

>> Lire aussi : Eric Ciotti exclu des Républicains pour avoir voulu s'allier au Rassemblement national

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boi avec afp

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Olivier Faure ne veut pas de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre

Le secrétaire général du Parti socialiste Olivier Faure a affirmé jeudi ne pas vouloir du chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon à Matignon en cas de victoire de la gauche lors des législatives et souligné que les partis de gauche ne s'étaient toujours pas mis d'accord sur le fond comme sur la forme - la répartition des circonscriptions -, pour former un nouveau "front populaire" qui présenterait un candidat unique aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Auparavant, le leader de LFI avait assuré se sentir "capable" d'être Premier ministre d'un gouvernement de gauche en cas de succès, mais a appelé à "attendre" le résultat des élections.

>> Les précisions de La Matinale :

Jean-Luc Mélenchon. [Keystone/AP Photo]Keystone/AP Photo
En France, Jean-Luc Mélenchon se dit prêt à être Premier ministre en cas de victoire de la gauche / La Matinale / 1 min. / le 13 juin 2024