Publié

Fermeture de toutes les écoles de la province pakistanaise du Penjab après des protestations

Une manifestation d'étudiants pour condamner le viol présumé d'une étudiante à Rawalpindi, dans la province de Penjab au Pakistan,le 17 octobre 2024. [AFP - Ghulam Rasool]
26 millions d'étudiants et étudiantes sont concernées par la fermeture des établissements scolaires au Pakistan / Le Journal horaire / 27 sec. / le 18 octobre 2024
Au Pakistan, les établissements scolaires du Pendjab sont fermées vendredi. Une décision des autorités après une vague de protestations d'étudiants en raison de publications en ligne faisant état d'un viol présumé dans un lycée. La direction de l'établissement dément toutes accusations.

Cette mesure adoptée dans la province la plus peuplée du Paksitan s'étend des crèches aux universités et concerne au moins 26 millions d'élèves.

Depuis lundi, des centaines d'étudiants se sont mobilisés au sein de leurs écoles et sont descendus dans les rues de Lahore, capitale du Pendjab, après la publication de messages sur les réseaux sociaux faisant état du viol présumé d'une lycéenne dans le sous-sol d'un établissement privé pour filles, le week-end dernier.

"Aucune victime" selon les autorités

La police, le lycée cité et le gouvernement local ont déclaré qu'aucune victime ne s'était manifestée. Ils ont assuré qu'il s'agissait d'une campagne de désinformation en ligne. La police a arrêté un agent de sécurité identifié par des messages en ligne, mais a déclaré qu'aucune victime de viol ne s'était manifestée et ne pas être en mesure de corroborer les faits.

"L'incident n'existe pas. Je démissionnerai, je quitterai cette profession et j'irai protester aux côtés des étudiants s'il avait bien eu lieu", a déclaré mercredi le responsable du lycée cité dans les messages. Le chef du gouvernement local a assuré que les auteurs des messages publiés sur les réseaux sociaux seront "punis".

"Ils cachent la vérité"

La population estudiantine accuse, elle, les autorités d'étouffer l'affaire. Les manifestations se sont depuis étendues à Rawalpindi, grande ville populaire aux portes d'Islamabad.

"Ils ont soudoyé le gouvernement et les autorités pour cacher la vérité, pour protéger la réputation de leur institution", a déclaré jeudi un étudiant anonyme de 19 ans qui manifestait à Rawalpindi. "Ce n'est pas une fausse information, c'est 100% réel", a de son côté défendu une lycéenne de 19 ans présente au même rassemblement.

Les départements chargés de l'Education et de l'Intérieur du gouvernement local ont annoncé fermer les établissements scolaires tard jeudi, sans mentionner le viol présumé ou les manifestations, et ont interdit tout rassemblement vendredi et samedi.

ostolu avec afp et ats

Publié