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Gabriel Attal lance la campagne de Renaissance, tandis que les gauches annoncent un programme commun

Aurore Lalucq, Olivier Faure et Manuel Bompard devant le siège des Ecologistes dans le cadre des négociations au sein du Nouveau Front Populaire. [Hans Lucas via AFP - QUENTIN DE GROEVE]
Aurore Lalucq, Olivier Faure et Manuel Bompard devant le siège des Ecologistes dans le cadre des négociations au sein du Nouveau Front Populaire. - [Hans Lucas via AFP - QUENTIN DE GROEVE]
Gabriel Attal a lancé jeudi dans le Pas-de-Calais la campagne de la majorité présidentielle sur le terrain, promettant avoir dépassé la "sidération" de la dissolution, tandis que les gauches ont abouti à un "programme de rupture" commun pour leur "Nouveau Front populaire".

L'alliance de gauche a finalement fait fructifier ses négociations. Dans la soirée, les dirigeants des différents mouvements se sont satisfaits d'un accord sur un "programme de gouvernement et des candidatures uniques", avec "une déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat", après les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Vainqueur du centre-gauche aux européennes, Raphaël Glucksmann (Place publique) est, lui, resté silencieux après cette annonce.

Le contenu précis de l'accord n'a pas encore été dévoilé, pas plus que l'identité du potentiel Premier ministre qui émanera de cette future coalition en cas de victoire - même si les noms de Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin ont été évoqués.

Lancement de la campagne du camp présidentiel

De son côté, Gabriel Attal est rentré dans le grand bain dans le Pas-de-Calais. Le Premier ministre a été interpellé sur des sujets du quotidien comme les inondations, les heures supplémentaires des professeurs ou la réforme de l'assurance chômage, contestée à gauche, qui fera bien l'objet d'un décret "d'ici au 1er juillet".

Même s'il martèle qu'il est désormais "dans l'action" et non "la sidération", le Premier ministre a tout de même eu du mal à masquer son malaise au moment d'évoquer la manière dont il a appris la dissolution de dimanche, dans l'émission Quotidien.

Fracture à droite

A droite, le feuilleton continue. Exclu de son parti mercredi par un bureau politique dont il conteste la légitimité et donc la validité de la décision, Eric Ciotti s'est rendu jeudi matin sans entrave à son bureau du siège du parti, après avoir déjeuné avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, martelant son soutien à une "union des droites".

Le tribunal judiciaire de Paris examinera vendredi le recours du député des Alpes-Maritimes contre son exclusion des Républicains, a-t-on appris de source judiciaire. Un nouveau bureau politique, initialement envisagé jeudi, est prévu vendredi entre les ténors de LR.

Mercredi, lors d'une journée rocambolesque, tous les cadres de LR ont décidé de confier la direction du parti à Annie Genevard et François-Xavier Bellamy et ont reconduit des candidatures de tous les députés sortants, sauf Eric Ciotti et une proche.

>> Lire à ce sujet : Eric Ciotti exclu des Républicains pour avoir voulu s'allier au Rassemblement national

rad avec ats

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Marion Maréchal pas candidate

La crise est aussi ouverte à Reconquête!, qui a exclu la tête de liste aux européennes Marion Maréchal, en plein divorce avec Eric Zemmour.

"Je n'ai en aucun cas rallié ou rejoint le Rassemblement national", a insisté la nièce de Marine Le Pen sur TF1, affirmant qu'elle ne serait pas candidate aux législatives et assurant n'avoir pas négocié de poste au sein d'un éventuel gouvernement d'extrême droite.

La porte est en revanche ouverte pour ses proches, dont certains l'ont suivie dans son départ: Guillaume Peltier et Nicolas Bay, vice-présidents de Reconquête!, ainsi que Laurence Trochu.