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Greenpeace aborde un navire pétrochimique en pleine négociation mondiale sur la pollution plastique

Des militants de Greenpeace ont abordé un navire pétrochimique au large de la Corée du Sud, le 30 novembre 2024. [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]
Des militants de Greenpeace ont abordé un navire pétrochimique au large de la Corée du Sud, le 30 novembre 2024. - [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]
Des militants de Greenpeace ont abordé samedi un navire pétrochimique au large de la Corée du Sud, où se tiennent jusqu'à dimanche des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique, a annoncé l'organisation écologiste.

Ces militants "sont montés à bord d'un pétrolier qui devait charger des produits chimiques plastiques toxiques provenant du complexe sud-coréen Hanwha TotalEnergies", a indiqué Greenpeace dans un communiqué.

Ce complexe est situé à Daesan, à environ 60 kilomètres au sud-ouest de Séoul.

Selon Greenpeace, l'opération a eu lieu à partir du voilier Rainbow Warrior, le principal bateau de l'organisation. Plusieurs activistes à bord de canots pneumatiques ont abordé le navire Buena Alba, qui était au mouillage. Quatre d'entre eux ont escaladé l'un des mâts et se sont installés au sommet en déployant une banderole réclamant un "traité fort sur le plastique".

D'autres militants restés à bord du canot pneumatique ont peint le slogan "le plastique tue" en grandes lettres blanches sur la coque du navire, selon une vidéo diffusée par Greenpeace.

Les autorités sud-coréennes ont confirmé les faits.

"Des policiers ont été déployés sur le navire, et nous effectuons des sommations pour faciliter leur débarquement en toute sécurité", a déclaré un porte-parole des garde-côtes sud-coréens.

"Nous avons l'intention de mener une enquête approfondie pour déterminer si des actes illégaux ont été commis pendant cet incident", a-t-il ajouté.

Négociations à Busan

Cette action de Greenpeace intervient alors que plus de 170 pays négocient à Busan, dans le sud de la Corée du Sud, un traité mondial contre la pollution plastique.

Les pourparlers piétinent en raison de l'opposition, pour le moment irréconciliable, entre une majorité de pays voulant un traité ambitieux comprenant des coupes dans la production de plastique, et un petit groupe d'Etats, principalement des producteurs de pétrole, qui estiment que le traité devrait uniquement concerner le traitement des déchets.

>> Ecouter les explications dans La Matinale :

Plus de 170 pays négocient à Busan, dans le sud de la Corée du Sud, un traité mondial contre la pollution plastique. [KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON]KEYSTONE - AHN YOUNG-JOON
Un traité pour réduire la pollution et la production de plastique dans le monde / Le Journal horaire / 1 min. / aujourd'hui à 09:03

"Un traité qui ne s'attaquerait pas à la production de plastique serait un échec, et cela devrait être une ligne rouge pour tous les gouvernements qui s'engagent à mettre fin à la crise de la pollution plastique", a écrit dans le communiqué Graham Forbes, le chef de la délégation de Greenpeace à Busan.

L'organisation écologiste dénonce la présence à Busan de dizaines de lobbyistes de l'industrie pétrochimique qui "utilisent leur pouvoir, leur argent et leur accès pour tenter de faire en sorte que le traité ne fasse pas ce qu'il doit faire, à savoir fermer le robinet de la production de plastique".

afp/vajo

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