Le malade, hospitalisé en Louisiane (sud), est le 61e cas humain de grippe aviaire détecté depuis avril dans le pays, ont précisé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Mais cette fois, l'homme âgé de 65 ans se trouve dans un état critique.
"La gravité de sa maladie nous préoccupe. Dans les cas recensés aux Etats-Unis cette année, la souche de la grippe aviaire à l'origine de la maladie était bénigne. Celle-ci semble plus grave", explique dans le 19h30 le Dr Jeremy Samuel Faust, professeur à l'Ecole de médecine de Harvard.
Un séquençage génomique a montré que le virus H5N1 l'ayant infecté était du même type que celui ayant contaminé des personnes dans l'Etat américain du Washington et dans le Canada voisin, ainsi que des oiseaux sauvages et des volailles aux Etats-Unis.
Cette version de H5N1 est différente de celle détectée chez les bovins ainsi que chez des cas humains bénins et chez quelques autres volailles.
Le virus de la grippe aviaire circule aux Etats-Unis dans des élevages de volailles et se propage de manière inédite depuis mars dans les troupeaux de vaches.
Risque faible
Cette propagation inquiète les autorités. La Californie vient de prendre des mesures d'urgence pour tenter de contrer sa propagation. "J'applaudis cette décision, car avec des ressources accrues et un meilleur échange d'informations, il y a plus de chances que ces problèmes soient contrôlés. Il y a différentes manières dont tout ça pourrait évoluer mais pour l'instant, les infections se déclarent surtout dans des milieux agricoles, notamment chez des travailleurs agricoles très exposés", relève-t-il encore.
Le nombre croissant de mammifères infectés par la maladie inquiète les experts qui craignent qu'une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d'un humain à un autre. "Il est toujours possible que les virus de la grippe A se propagent d'une espèce animale à l'autre, d'un être humain à l'autre. À l'heure actuelle, la probabilité ou le risque d'une telle propagation est assez faible", rassure Jacqueline Nolting, prof. assistante, à l'Ohio State University College of Veterinary Medicine.
Sujet TV: Julien von Rothen
Adaptation web: lan avec afp