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Grosse mobilisation socialiste en Espagne pour demander à Pedro Sanchez de ne pas démissionner

Des manifestants socialistes se mobilisent à Madrid en soutien au Premier ministre Pedro Sanchez. [Keystone - EPA/Fernando Alvarado]
Des manifestants socialistes se mobilisent à Madrid en soutien au Premier ministre Pedro Sanchez / Le 12h30 / 2 min. / le 27 avril 2024
Des milliers de sympathisants du Parti socialiste espagnol se sont rassemblés samedi pour demander au Premier ministre Pedro Sanchez de ne pas démissionner, à moins de 48h de l'annonce attendue de sa décision.

Venus devant le siège de l'organisation à Madrid, où se réunissaient ses dirigeants, les sympathisants socialistes scandaient des slogans comme "Pedro, président". Ils brandissaient des pancartes où était écrit "L'Espagne a besoin de toi", "Pedro, n'abandonne pas", en soutien au dirigeant socialiste qui a suspendu ses activités jusqu'à cette annonce.

Le socialiste âgé de 52 ans, au pouvoir depuis 2018, a pris l'Espagne de court mercredi en mettant sa démission de chef du gouvernement dans la balance après l'annonce par un tribunal madrilène de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et corruption contre son épouse, Begoña Gómez, à la suite de la plainte d'une association proche de l'extrême droite.

"J'ai besoin de m'arrêter et de réfléchir" afin de décider "si je dois continuer à être à la tête du gouvernement", a justifié Pedro Sanchez, dans une lettre de quatre pages publiée sur les réseaux sociaux, sans même en informer ses ministres les plus proches, ont affirmé certains d'entre eux.

>> Relire : Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez dit réfléchir à une démission

Comité fédéral en direct

Le Parti socialiste organise son comité fédéral avec un seul sujet: demander à Pedro Sanchez qu'il continue la bataille contre la droite et l'extrême droite. Pour la première fois de son histoire, le parti retransmet en direct ce comité fédéral, avec des écrans installés dans la rue pour que les militants puissent suivre les discours des ministres socialistes et des barons de cette formation politique. 

Pour tous ces sympathisants, le président du gouvernement est un roc, un homme à toute épreuve, avec des nerfs d’acier. Tous disent comprendre ce qu'il peut traverser, mais lui demandent de bien réfléchir à la situation politique qu'il laisserait. Ils craignent d'éventuelles élections législatives anticipées et l'arrivée de la droite et de l'extrême droite au pouvoir.

Ces militants préfèreraient l'option d’un successeur à Pedro Sanchez, un moindre mal dans cette situation politique totalement inédite en Espagne, alors que le président du gouvernement reste toujours dans le silence le plus absolu depuis mercredi soir. 

Valérie Demon/lan avec agences

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