D’ici 2025, 2000 maisons et appartements de luxe sortiront de terre. Le premier prix est fixé à 900'000 francs. Ce projet pharaonique de 240 hectares s’inscrit dans la continuité de la firme américaine.
"Les parcs Disneyland proposent une infrastructure immobilière qui rapporte beaucoup, avec les hôtels autour des parcs", rappelle Olivier Thuillas, maître de conférence à l’Université Paris-Nanterre, interrogé lundi dans le 12h45. "Là, on passe à un cursus supérieur avec un ensemble immobilier complet".
Prolonger l'expérience Disney
La ville, baptisée Cotino, comportera des supermarchés, des terrains de tennis, et surtout un lagon artificiel de 24 hectares dont la couleur bleu turquoise plongera les habitants dans l’univers d’Avatar. Les couleurs, les formes, l’esthétique générale: tout a été pensé pour prolonger l’expérience Disney dans le réel et proposer aux habitants et habitantes de vivre tous les jours comme dans les longs-métrages de l'entreprise.
Disney espère séduire les retraités avec un secteur dédié aux plus de 55 ans. Un changement de public pour s’adapter au vieillissement de la population et rester l’une des entreprises les plus populaires.
Problématique de l'eau
C'est peut-être un rêve pour Bob Iger, le PDG de Disney, et les fans. Mais c'est un cauchemar pour les défenseurs de l’environnement. Rancho Mirage se trouve en effet dans la vallée de Coachella, une zone marquée par des sécheresses à répétition ces dernières années.
"Le réchauffement climatique aggrave la situation et rend la question de l’approvisionnement en eau problématique dans la région", estime ainsi Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace Suisse. Dans un tel contexte, créer un grand lac artificiel "soulève beaucoup de questions sur l'égalité de la répartition des ressources en eau et l'efficacité de la gestion de l'eau".
Sujet TV: Charlotte Onfroy-Barrier
Adaptation web: Julie Liardet